René Boureau, éléments biographiques

Boureau

Panneau, la biographie

 »’BOUREAU René »’ (1793- Amboise 1867), grand-père de René Boureau. Négociant en draps à Amboise, tout comme Hercule Chaumier (né en 1776), grand-père maternel d’Edmond Chaumier, était négociant en draps à Orbigny. Curieux…
Un ancêtre Boureau (Pierre) était notaire et a rédigé l’acte de mariage d’Anne de Bretagne. La famille Boureau a des armoiries depuis cette époque.

 »’BOUREAU Jules »’ (Amboise 1824-1874?), fils du précédent et de Marguerite Renard. Il était le second d’une fratrie de 7, et fut négociant à Bourges, fabricant de draps à Amboise. Il épousa Renée Marie Victorine Mahoudeau (St Epain 1832-1896) dont le père (Pierre-François Mahoudeau) était percepteur à Vouvray et la mère (Renée-Louise Granger) était de Saint-Epain. Elle avait apparemment aussi une propriété à Vauvert sur la commune de Rochecorbon, là où on trouve quelques années plus tard un préventorium. Coïncidence ???
Jules et Victorine eurent deux enfants, René (ci-dessous), et Louise, qui épousa Charles Ciret.

 »’BOUREAU René »’ Marie Louis, (Amboise 22/7/1854 – Tours, 6/1/1936).

Etudes secondaires au petit séminaire d’Yzeuré (vers 1869). Etudes à l’Ecole de Médecine de Tours, à peu près en même temps qu’Edmond Chaumier (lauréat de l’Ecole avec une médaille de bronze en 1874 et une de vermeil en 1876 ; lauréat du prix Tonnellé avec une médaille d’or en 1877 et lauréat de la Société Médicale d’Indre-et-Loire avec une médaille d’argent en 1877), ancien prosecteur de l’Ecole de Médecine de Tours, ancien interne de l’hôpital de Tours (chez Louis Thomas ?), ancien externe des hôpitaux de Paris (chez Edouard Labbé et Archambault à qui il dédie sa thèse).

Dossier scolaire de Boureau, aux archives de l’AP-HP:

1878: Maison de la Santé, chez le Dr Labbé du 1er janvier au 31 juin 1878.

Appréciations du Dr Labbé :  » Il avait déjà acquis des connaissances que n’ont pas encore la plupart des externes, aussi a t’il pu seconder et remplacer même mon interne pendant plusieurs semaines, de manière à se faire juger digne de devenir un dès sa 5éme année. En résumé, très bon élève. »

1879: Enfants malade, chez le Dr Archambault du 1er janvier au 2 juillet 1879, date à laquelle il démissionne.

Appréciations du Dr Archambault :  » Bon externe, calme, assez instruit; mais pas assez énergique pour viser à l’internat »

Il soutient sa thèse à Paris le 28/11/1879 (n°521) sur « Contribution à l’étude de l’influence de la syphilis sur l’évolution de la grossesse », devant un jury composé du Pr. Hayem (Pdt), du Pr. Broca et des Prs ag. Terrier et Rendu.

Au moment de sa thèse, il était très lié à Quenu et Capitan, alors internes. Il se base en effet sur des observations cliniques de Quenu pour argumenter sa thèse sur l’influence du stade de la syphilis sur la grossesse.

Il a connu également Ernest Gaucher, interne lui aussi à ce moment-là, avec qui il publie en 1879.

Dans les notes biographiques du fonds Boutineau, on retrouve une note sur Boureau, élève en médecine : « 2 juillet 1880, René Boureau avait fait envoyer au Dr Raymond à Paris boulevard St Michel 137 un manuscrit sur le ralentissement du pouls chez les femmes en couches. Le directeur Danner réclame ce travail qui doit être conservé dans les archives de l’école » « Premier registre de correspondance du directeur p 13. Ce manuscrit n’a pour le moment pas été retrouvé.

 »A vérifier » En janvier 1878, il est le maire de la commune de Braye-sous-Faye (37120) Telephone de la mairie de Braye sous Faye : 02 47 58 11 80 . Pas d’informations supplémentaires à la mairie, surement un homonyme, il était trop jeune à cette date …

Il commence par exercer comme médecin généraliste à Loches. Il y est en 1881 lorsqu’est fondé le Syndicat des Médecins d’Indre-et-Loire, dont il est fondateur. En 1881 également, il se marie avec Caroline Baillou (1863-1930), 4ème fille de Charles Baillou (dont la mère était une Besnard) et d’Anna Champoiseau.

Comme l’indique l’article nécrologique dans la Dépêche, il quitte ensuite Loches pour venir s’installer à Tours vers 1893 ou 1894.
 »Les raisons invoquées dans l’article de La Dépêche (ci-dessous) ne me paraissent pas convaincantes pour un homme aussi actif. Il avait sans doute d’autres ambitions que de rester médecin généraliste, notamment peut-être celle de pouvoir exercer la chirurgie. A voir… Noter aussi qu’Edmond Chaumier a fait exactement la même chose en quittant le Grand-Pressigny pour Tours, avec des motifs pas très différents… En fait, il se pourrait tout de même qu’une épisode psychiatrique (dépression ?), lié au surmenage (?), l’ait éloigné de la clientèle et l’ait amené à se rapprocher de Tours. Mais pourqoui ? »

L’extrait suivant de La Dépêche (repris de ci-dessous) est pour l’instant le plus informatif sur son activité tourangelle.
 »Et vous venez à Tours où vous donnez tout de suite la mesure de votre activité. Vous saviez tant de choses ! Vous étiez un lettré, un artiste, un savant. Aussi habile en chirurgie qu’en médecine. Vous étiez un Maître en chirurgie infantile et vous construisiez de vos mains des instruments pour faciliter les interventions chirurgicales ou des appareils électriques pour réveiller la contractilité des muscles. »

D’après la 1ère Gazette Médicale du Centre dont il est fondateur en 1896, on sait qu’il est spécialisé en bactériologie et urologie. Il était installé 15 rue Saint-Michel à Tours (rue qui n’existe plus ?), où se trouvait son laboratoire (cf. lettre en-tête détenue par la famille).

Le 1er octobre 1894, il devient chirurgien-adjoint de l’Hospice général de Tours. Par lettre du 9 janvier 1901, il fait connaitre que son mandat était terminé.

En 1894, il est recruté après un examen d’entrée comme chirurgien-adjoint de l’Hospice général de Tours. En 1895, immédiatement à la suite de Charles Richet et Jules Héricourt, René Boureau publie un « Essai de sérothérapie contre le cancer » (Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie, 14 septembre 1895, n°440). Le sérum avait été préparé par lui-même et le Dr. Darde. Dans cette communication, il rapporte le traitement de 10 patients, 3 dans le service du Dr. Louis Thomas, 1 chez Triaire, 1 chez Menier (peut-être Meusnier ?), 1 chez Charlot, 1 chez Bretheau, et 3 autres non précisés.

AD 37 Hdep4/K177 : il écrit 15 pages sur les indications du trépan. C’est en fait son devoir du concours d’admission à l’Hospice général. ( Il devait tirer au sort une des 3 questions à traiter : la gangrène de l’intestin dans l’étranglement herniaire, la rétention d’urine chez le prostatique, et les indications du trépan ). Les membres du jury de l’Hospice ( Dr Thierry, Dr Patry, Dr Grandin, Michel- Ducroux) lui attribuent la note de Bien. Pour l’épreuve chirurgicale, il obtient également la note de Bien. Pour l’épreuve clinique, il obtient la note de Très Bien. Il est mentionné qu’il est un observateur scrupuleux ainsi qu’un clinicien habile et instruit.

En 1897-98, la famille Boureau s’installa au 27 rue Auguste-Comte à Tours, où René avait son laboratoire (cf. son papier en-tête). La maison resta dans la famille jusqu’en 1992, date à laquelle elle fut vendue.

En 1901, pour le centenaire de la Société Médicale d’Indre et Loire, il est secrétaire général. En janvier 1905, on sait qu’il est président la Société mais on ne sait ni depuis quand ni jusqu’à quelle date.

Dans les procès verbaux des séances de l’Association des médecins d’Indre-et-Loire il est mentionné que le 25 janvier 1913 le siège social de l’Association était situé au 14 rue des Halles. Le 05/05/1920 il est mentionné que le siège social dorénavant au 27 rue Auguste Comte, adresse de Boureau lui-même, et de son laboratoire ! ( A t’il installé le siège social de l’Association à son domicile ? Se réunissaient-ils tous à son laboratoire? )
En 1904, R. Boureau était aussi Vice-Président de la Société photographique de Touraine  »est-ce lui qui y a fait entrer Edmond Chaumier ?. »

De 1908 à 1910, il est rapporté que Boureau (semble être) à Paris, dans le service de Quenu, il administre le chloroforme pour anesthésier les malades tuberculeux avant des ponctions de plèvre. ( Traitement chirurgical de la gangrène pulmonaire aiguë, Dr Picot, Gallica ). Peut-être allait-il rendre visite à Quenu et mettait alors main à la pâte …

Il fut président de la Société médicale d’Indre-et-Loire ( »quelle date ? Secrétaire général en 1901, quand Chaumier est vice président ») ( il l’est en janvier 1905 en tout cas) , de la Ligue contre la tuberculose en Touraine, et de l’Association des médecins d’Indre-et-Loire.

De 1924 à 1926 il fut membre de la société entomologique de France. Il est mentionné dans les bulletins de la société qu’il est spécialiste de la famille des Formicidés, il fut présenté par un certain P. Chabanaud.

En 1925 (il a 70 ans), il ne figure plus sur les listes du Syndicat (retraite ?). Il y apparait pour la dernière fois le 1er janvier 1921. (Fonds Moline Boite 25Z4, archives municipales de la ville de Tours)

En 1943, Robert Roux-Delimal évoque la mémoire de ce fondateur de la Gazette : « Boureau, qui débuta médecin de campagne, parvint à force de volonté et de travail tenace, servi par des dons exceptionnels, à être nommé à Tours, chirurgien en Chef de l’Hôpital Municipal d’enfants. Spécialiste d’orthopédie et de chirurgie infantile, expert en l’art d’appareils plâtrés, il était à l’affût de toutes les nouveautés mondiales en orthopédie et savait en faire profiter ses petits malades. Comme pour faire mentir un nom qui détonait, il se montrait doux et paternel envers les gosses. Chirurgien hardi, virtuose en quelques opérations comme la double intervention de curetage des végétations et ablation des amygdales, qu’il réalisait magistralement en 40 secondes, – il eut cependant peur des opérations de banque de la Gazette, au moment où nous décidâmes de sortir le Journal de son cadre provincial. Il donna sa démission du Conseil, sans tenir compte du précepte que « l’essentiel pour franchir un obstacle, c’est de vouloir sauter, sans souci de la chute ».

Francis Cosse donne lui aussi sa version : « Après avoir mené pendant une quinzaine d’années à Loches, la vie de médecin de campagne la plus active que l’on puisse imaginer, le Docteur Boureau se vit dans l’obligation de prendre un repos de quelques mois. Sa santé ne lui permettant pas de retourner à Loches, il ouvrit à Tours un laboratoire d’analyses qui rapidement devint florissant. Cela ne suffisait pas à l’activité de Boureau : une place de chirurgien étant devenue vacante à l’Hôpital d’Enfants de Clocheville, il l’obtint et c’est ainsi que la Gazette du Centre a publié de lui de très nombreux travaux de chirurgie infantile, particulièrement sur la « luxation congénitale de la hanche ». Esprit extrêmement curieux, le Docteur Boureau s’occupait de tout et notamment d’apiculture et il avait installé, dans son cabinet de consultation, entre deux vitres, une ruche que certains regardaient avec appréhension.

 »’BOUREAU Samuel »’ (1882-). Fils aîné de René Boureau, conservateur des hypothèques à Valognes. Il avait un fils en 1936 au décès de son père, mais il a eu en fait 4 fils : Charles, René, Daniel et Alain.

 »’BOUREAU Fany »’ (1885-1953), épouse de Jacques TARDIVEAU (?). Fille de René Boureau, sans descendance.

 »’BOUREAU (René)-Patrice »’ (Tours, 16/10/1899-). Fils cadet de René Boureau, études de médecine à Tours, thèse à Paris en 1927 (A propos d’un cas de lymphogranulomatose inguinale subaiguë à forme fébrile). Il dédie sa thèse à ses maîtres de l’hôpital de Tours (Bondouy, Boivin, Chevé, Cosse, Dubreuil-Chambardel in memoriam, Faix, Gaudeau, Guibaud, Huc, Malet, Menuet in memoriam, Meunier, Parisot, Tillaye, Antoine Vialle), à ses chefs de service, Guillaume-Louis, Bosc, Thierry. Médecin à Jaffa. Epouse Denise …. A eu six enfants. Apparemment, il exerça comme chirurgien à Loches pendant la 2nde guerre (mentionné dans l’ouvrage de J. Raust).

 »’BOUREAU Félix Théodore »’ (né à Marray, I&L). Lien avec les précédents ?? Ancien interne de l’hospice général du Mans, interne en médecine et en chirurgie des hôpitaux et hospices civils de Paris, ancien élève de l’Ecole pratique, prix Esquirol (1854), médaille d’argent (choléra 1855), médaille de bronze des hôpitaux (1855), membre de la Société anatomique. Thèse à Paris en 1856 (De l’emphysème primitif ou spontané, dans les fractures des membres), dédicacée à son « savant maître, le Pr. Velpeau« , également président de son jury. Passé par l’Ecole de Médecine de Tours ?

 »’BOUREAU »’ (né à Blois). Assistant à la clinique gynécologique de M. Doléris. Thèse à Paris en 1888 (Du curage dans l’endométrite du corps de l’utérus). Liens avec la famille de René Boureau ??

 »Sources »

 »Descendance de Samuel »

BOUREAU Denis. Fils d’Alain. 36 rue Blanqui à Tours. Tel. 02 47 28 71 68 ; denis.boureau@cegetel.net

BOUREAU Edouard. Fils de Charles. 11 rue des jardins ; 44700 ORVAULT
Tel. 02 40 16 21 59 / 06 82 69 84 18 ; edouard.boureau@wanadoo.fr
bernadette11.boureau@orange.fr

 »Descendance de Patrice »

BOUREAU Gilles (4ème enfant)

BOUREAU Marie-France, ep. Denis MADELIN (5ème). Née en 1941. denis.madelin@free.fr

== Article de La Dépêche (janvier 1936) ==

Les obsèques du Dr. Boureau

Jeudi matin, à 9h30, rue Auguste-Comte, à Tours, a eu lieu la levée du corps de M. le docteur René Boureau, chevalier de la Légion d’honneur, ancien chirurgien en chef et administrateur de l’Asile Gatien de Clocheville.

De nombreuses personnalités tourangelles étaient venues apporter à la famille, le témoignage de leur sympathie. Nous avons noté la présence de MM. Morin, maire de Tours ; Lespine, adjoint ; Baschet, président du tribunal ; M. le rabbin Sommer : MM. Violet et Barré, membres du Tribunal de Commerce ; Chauvin et Viot, de la Chambre des Notaires ; Blot, administrateur de la Maison des apprentis Tonnellé ; Gagneux, secrétaire général du commissariat central de police.
MM. Crépin, Crochet, Bourais, et le docteur Chavaillon, administrateurs de l’Asile Gatien de Clocheville, ainsi que des religieuses de cet établissement ; MM. Le président Pottier ; Challaye, greffier du Tribunal de Commerce ; MM. Les docteurs Babeau, Malet, Cosse, Faret, Godeau, Tillaye, Chevé, Faillé, etc., tous, sans exception, avaient tenu à rendre un suprême hommage à leur regretté collègue.
Avant le départ pour Vernou, où eut lieu l’inhumation, M. le docteur Babeau prononça l’émouvant discours suivant :

 »’Discours du docteur Babeau »’

 »C’est au nom de l’Association des Médecins d’Indre-et-Loire, que j’ai la douloureuse mission en l’absence de son Président, de saluer une dernière fois notre cher confrère le docteur Boureau. »

 »C’est avec une infinie tristesse que j’accomplis ce devoir, car j’avais pour vous, mon cher confrère, la plus sincère et la plus solide affection. Mais en revanche, c’est une grande consolation pour mon amitié, que de dire avant que vous nous quittiez, ce que fut votre vie, si grande par la dignité, le dévouement et l’énergie. »

 »Vous symbolisiez tout ce que notre profession a de noble, mon cher Boureau, vous en aviez le respect et l’orgueil et vous souffriez de tout ce qui pouvait la ternir ou toucher à son indépendance. »

 »A Loches, au début de votre carrière, vous prenez contact avec vos premiers malades et ils sont tout de suite attachés à celui qui non seulement les guérit mais encore leur donne ces biens qu’on ne formule pas, mais qui partent du cœur, la consolation et l’espérance. La foule de ceux qui souffrent se pressait chaque jour plus nombreuse à votre porte et il a fallu que vous soyez épuisé par des journées et des nuits de labeur sans fin, terrassé par la fatigue, pour que vous acceptiez de porter ailleurs votre champ d’action. »

 »Et vous venez à Tours où vous donnez tout de suite la mesure de votre activité. Vous saviez tant de choses ! Vous étiez un lettré, un artiste, un savant. Aussi habile en chirurgie qu’en médecine. Vous étiez un Maître en chirurgie infantile et vous construisiez de vos mains des instruments pour faciliter les interventions chirurgicales ou des appareils électriques pour réveiller la contractilité des muscles. »

 »Quand la ville de Tours dut désigner un chirurgien pour Clocheville, elle n’hésita pas et vous avez trouvé là de quoi satisfaire votre activité et vos qualités d’organisateur. Intéressé par tout ce qui vous paraissait un progrès, vous alliez dans les grands services parisiens et dans les laboratoires, faire des stages pour organiser votre service de Clocheville suivant les méthodes les plus modernes. »

 »Puis vient la guerre. Chargé au nom de la Croix-Rouge d’organiser comme chirurgien chef l’hôpital de Marmoutier, vous accomplissez sans bruit et sans repos, la plus lourde et la plus utile des tâches. En chaque soldat, vous voyez votre enfant qui souffre et vous lui donnez sans compter tout votre savoir et tout votre cœur.
Mais ce cœur quand il se donne, est insatiable et Marmoutier ne le satisfait pas pleinement. Alors, vous demandez à partir au front pour accueillir tout de suite le … Blessés. E… le titre modeste d’aide-major de 2è classe, vous accomplissez aux armées la plus sublime des besognes. Vous avez dépassé la mesure des devoirs. Mais vous jugez que le devoir n’a pas de mesure et que rien n’est fait tant qu’il reste quelque chose à faire. »

 »Ces blessés d’hier sont maintenant des mutilés incapables de reprendre leurs occupations d’avant-guerre. Vous créez le Centre de Rééducation de Joué-les-Tours, vous rétablissez pleinement l’espérance que ces … gens mettent en vous, vous leur redonnez les possibilités d’une nouvelle vie et avec elles la joie de vivre. »

 »Le Ministre se devait de souligner par le ruban rouge un dévouement si continu et si complet. Cette distinction à titre militaire récompensa en vous le soldat des bons combats. »

 »Comme elle est longue ! la simple énumération de vos actions qui suffiraient à remplir la vie de plusieurs hommes. Laissez-moi rappeler encore votre concours aux Pupilles que vous faisiez bénéficier de votre savoir et de votre affection ; votre collaboration si utile à l’organisation de l’Inspection médicale des Ecoles de la Ville de Tours. »

 »Mais vous n’étiez pas seulement un praticien habile ; vous étiez surtout un homme de grand cœur. Aussi pensiez-vous souvent à vos Confrères, qui ne connaissent dans leur vie ni répit, ni retraite, ni d’autres repos que celui de la terre. Vous vouliez en développant la Société de Secours Mutuels des Médecins d’Indre-et-Loire dont vous étiez l’animateur, donner au médecin la possibilité d’être secouru quand il est malade, vous vouliez mettre sa famille à l’abri du besoin immédiat. Vous ne pouviez pas réaliser tout ce que votre grand cœur rêvait. Mais, grâce à vous, grâce à l’élan que vous avez donné à cette Association, bien des misères secrètes ont été discrètement secourues. »

 »Et vous voilà maintenant à tout jamais endormi au soir d’une vie si parfaitement remplie. Elle a été utile par tout le bien que vous avez fait, par l’exemple que vous avez donné et dont le souvenir restera. Elle a été utile aussi puisque vous avez un fils, dont vous parliez toujours avec émotion et fierté et qui continue loin d’ici la tradition paternelle. »

 »Allez en paix, mon cher Boureau, vous pouvez en toute quiétude vous présenter devant Celui qui juge, vos œuvres parleront pour vous, car vous avez été le bon Samaritain.
Je m’incline respectueusement devant la famille, qui pourra trouver un apaisement à sa légitime douleur dans la tristesse et l’émotion de tous ceux qui l’entourent et dans le souvenir que laisse leur cher disparu. »

 »’Les obsèques »’

En l’Eglise de Vernou-sur-Brenne, eut lieu ensuite la cérémonie religieuse, puis au cimetière, l’inhumation dans le caveau de famille.
Nous renouvelons à la famille du regretté défunt, l’expression de nos bien vives condoléances.

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