Cosse

 »’COSSE Elie François Joseph, dit Francis »’ (Bourges 10/11/1871 – Tours, 3/1/1951) (SHD 6 Ye 35 639). Né à Bourges, fils d’Elise Dreux et de Léon Cosse. Etudes au lycée de Tours, puis à l’Ecole de Médecine de Tours puis à la Faculté de Médecine de Bordeaux. Lauréat de la Faculté de Médecine et des hôpitaux de Bordeaux (externe en 1895). Chef de clinique du professeur Lagrange et préparateur des cours d’ophtalmologie à Bordeaux pendant 4 ans. Soutient sa thèse le 9 juin 1899 à Bordeaux sur « le traitement du strabisme » (médaille de bronze). Il obtient aussi la médaille de bronze de l’externat en 1898, et est lauréat des hôpitaux de Bordeaux. Il est aussi lauréat de la Faculté de médecine de Bordeaux, médaille de bronze (prix Godard) en 1898-1899. Installé à Tours en 1900 comme « Oculiste » (c’est-à-dire médecin ophtalmologiste) fin 1899, succédant au Dr. Sauvineau, de Paris, dans l’important service d’ophtalmo que ce dernier avait créé au petit Saint-Gatien. Il devient oculiste en chef de l’hôpital mixte de Tours et chargé des cours d’ophtalmologie de l’École de Médecine de Tours (concours de 1905), puis de l’Asile Gatien de Clocheville et du Bureau de Bienfaisance de Tours en 1919.
Il épousa Marie Léonie Pourrageaud, née le 30 décembre 1877 à Orléans, il épouse le 4 mai 1897 mais le couple n’eut jamais d’enfant. Il adopta Armand Mercier, son neveu-cousin, en 1942.
Le couple est domicilié 2 rue George-Sand (avec deux domestiques, mais sans enfants)
Il devint ensuite oculiste de la Compagnie des chemins de fer d’Orléans, oculiste inspecteur des écoles du département d’Indre-et-Loire, chirurgien-oculiste de l’hôpital de Tours, etc. Il habitait 2 rue George-Sand en 1909 (le couple avait deux domestiques). Il était Officier de la Légion d’Honneur.

Il faisait partie de nombreuses sociétés savantes, dont la Société française d’ophtalmologie en 1919 (correspondant national en 1920). En 1909 (Dictionnaire biographique illustré d’Indre-et-Loire), il est indiqué comme faisant partie des comités fondateurs des « Annales médico-chirugicales du Centre » et de l’ »Ophtalmologie provinciale ». Il est aussi l’un des collaborateurs des « Annales d’oculistique » et de la « Revue d’hygiène et de thérapeutique oculaires ». Il fait des communications aux diverses sociétés et Congrès d’Ophtalmologie :
– Du ptosis et de l’opération de Motais. Congrès d’Ophtalmologie de Paris de 1902.
– Des kystes séreux de l’orbite. Congrès d’Ophtalmologie de Paris de 1903.
– Du sarcome mélanique de la choroïde. Congrès d’Ophtalmologie de Paris de 1905.
Il est membre du comité directeur de la Gazette Médicale du Centre en 1927 (Moline p407), sans en avoir été l’un des fondateurs ( »la mort présumée de Baudouin en 1914 l’aurait rapproché de Chaumier ? »). Très impliqué dans le Syndicat des Médecins d’Indre-et-Loire avec Edmond Chaumier, Lapeyre,… (les fondateurs de la Gazette).

En 1906, il fonde le Syndicat général des oculistes français, dont il est le secrétaire général (en 1909). Les membres de ce syndicat lui ont décerné en 1908 un « Livre d’Or », signé de tous ses collègues oculistes français, en témoignage de sympathie et de reconnaissance. Il fonda ensuite le Comité consultatif des Syndicats de médecins spécialistes. Il est également membre du comité d’études pour la préservation de la cécité et l’assistance aux aveugles.

Membre du comité d’organisation du Congrès des médecins praticiens à Paris en 1907, il fut ensuite secrétaire-adjoint du Comité de vigilance qui lui succéda. En 1908, le 2ème congrès des praticiens (à Lille), auquel adhérait plus de la moitié des médecins de France, le désignait vice-président, et le Comité de vigilance issu de ce congrès le choisit comme secrétaire général. Il fut trésorier de l’Association médicale d’Indre-et-Loire, secrétaire adjoint du Syndicat des Médecins d’Indre-et-Loire (il en fut président en 1929 ; Moline, pp381-384), et membre du Conseil d’administration de l’Union des syndicats médicaux de France. Il présida le Comité d’hygiène sociale et de lutte contre la tuberculose. Il fut également délégué régional de l’Union des Femmes de France.

Lorsque le Ministère de l’Intérieur institua en 1909 un Comité national permanent d’études pour la préservation de la cécité et d’assistance aux aveugles, F. Cosse en fit partie. Il se vit confier un important rapport sur les mesures à prendre pour enrayer la cécité.

Soldat de la classe 1892, il est nommé médecin auxiliaire le 20 septembre 1896, médecin aide-major de 2ème classe le 15 août 1899 et médecin aide-major de 1ère classe le 21 juin 1906. Lors de la mobilisation il est affecté à l’hôpital d’évacuation n°9 (9e Corps d’Armée). Le 4 février 1915 il est affecté aux HC 10 et 11 de Chartres ; il y reste jusqu’à son transfert à l’HC 47 de Chartres le 5 mai 1916, il en est le médecin-chef. Il est promu médecin major de 2ème classe le 19 août 1916. Le 6 novembre il est affecté à l’HB 23bis de Neuilly-sur-Seine ainsi qu’à l’hôpital du Grand-Palais. Il est transféré à l’HC 30 de Tours le 16 décembre 1918 et devient le chef du centre d’ophtalmologie de Tours trois jours plus tard. Le 25 mars 1919 il est promu médecin major de 1ère classe avant d’être démobilisé le 6 septembre 1919. Il est rayé des cadres le 2 avril 1935.

Depuis 1919, il s’occupe des salles militaires et du centre de réforme. Il collabore aussi avec le Service de santé après la guerre, il fait deux conférences au cours de l’année 1931-1932 pour les officiers de réserve du Service de santé. Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur le 10 juillet 1917, puis Officier le 14 mars 1933.

Edmond Chaumier lui dédicace un de ses ouvrages (cf. BU Médecine TOURS)
Il fut oculiste à Clocheville et très impliqué dans le dépistage des troubles de la vue chez les enfants d’après l’ouvrage de René Boureau sur Clocheville.
Dans le Bulletin intersyndical de Maine-&-Touraine, publié à partir de 1951, se trouve une note nécrologique sur Félix Cosse, rédigée par J. Gautier (Moline p411)

Voir aussi Elise Dreux (1850-1937) sa mère et bienfaitrice de Tours.

 »Publications »

Une liste impressionnante se trouve dans le Dictionnaire biographique illustré d’Indre-et-Loire.

Dr Félix Lagrange et Dr. Félix Cosse. Valeur comparative de l’holocaïne et de la cocaïne en ophtalmologie ; Bordeaux : Féret et fils, 1898. In-8 ̊ , 11 p. Extrait des ″Mémoires et bulletins de la Société de médecine et de chirurgie″ et du ″Journal de médecine de Bordeaux″. Notice BNF n° : FRBNF30275313

L’oeil et l’appareil photographique. Touraine médicale, septembre 1901

A propos d’un cas de greffe d’oeil de lapin dans la capsule de Tenon après énucléation. Présentation de malade. Société médicale d’Indre-et-Loire, 20 décembre 1902.

F. Cosse. Sur le Strabisme, étiologie. Angers : impr. de Germain et G. Grassin, 1904. In-8 ̊ , 13 p. Extrait de l’″Ophtalmologie provinciale″. Juin 1904. Notice BNF n° : FRBNF30275312

F. Cosse. La Prévention de la cécité. Angers, impr. de G. Grassin, (1909). In-8 ̊, 51 p. (Syndicat général des oculistes français). Notice BNF n° : FRBNF31971343

F. Cosse et le Comité permanent d’étude pour la préservation de la cécité et l’assistance aux aveugles. Le Service ophtalmologique de l’assistance médicale gratuite, ses rapports avec la loi de 1893, rapport présenté par le Dr Cosse au nom de la première sous-commission. Angers, impr. de G. Grassin, 1911. In-8 ̊, 12 p. Notice BNF n° : FRBNF31971345

La Réglementation de la vente des verres de lunettes. Rapport présenté au Comité de préservation de la cécité et d’assistance aux aveugles, au nom du syndicat général des oculistes français, par le Dr F. Cosse. Poitiers, impr. de G. Roy, (1913). In-8 ̊, 88 p.
La couverture porte : ″Union centrale des opticiens de France. Documents relatifs à la réglementation de la rente des verres″. Notice BNF n° : FRBNF31971344

Obligation de l’évacuation des blessés et malades oculaires sur un centre ophtalmologique. Le Mans, impr. de Monnoyer, 1916. In-8 ̊, 33 p. Extrait du ″Recueil des Conférences médicales faites au Mans en avril 1916″. Notice BNF n° : FRBNF31971342

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