»’GAUDEAU Jules »’. Minotier à Cenon sur Vienne Moulin des Bordes près de Châtellerault, avec son frère Adelson. Il y avait des médecins dans la famille (famille Périvier, qui avait une grosse fortune, du côté de ce frère Adelson). Il eut deux fils, Alphonse qui reprit la minoterie, et Daniel, qui fit médecine. Il est enterré à Cenon.
»’GAUDEAU Alphonse »’. Fils de Jules et frère de Daniel Gaudeau. Succéda à son père comme minotier à Cenon sur Vienne (Moulin des Bordes). Habitait « Robinson » à Cenon, une propriété qui fut habitée par Gabrielle Destrée et qui est située près du moulin http://perso.orange.fr/christian.pouffarin/page%2022%20DF%20Clement.htm. A eu trois enfants, Jacques, Michel (ci-dessous) et Jeanine. Jeanine a épousé Jacques Limouzineau, magistrat à Dijon puis Aix (président de Cour d’Appel), dont elle a eu un fils, Bruno. Au décès d’Alphonse, Daniel Gaudeau hérita du moulin qu’il revendit à M. Trébuchet qui en était le responsable, puis le moulin fut racheté par les Grands Moulins d’Ozon.
»’GAUDEAU Daniel »’ (Cenon 1877 – Paris, vers 1970). Fait ses études à Châtellerault puis à Poitiers, et sa médecine à Poitiers. Il devient interne des hôpitaux de Paris en 1902, en étant reçu 2ème. Il s’installe à Tours en 1906, juste après avoir soutenu sa thèse à Paris (« Le pouvoir hémolytique du sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More sanguin et la résistance globulaire. Recherches chez l’enfant » 103p., n°260). Dédicaces de thèse : A mon président de thèse: M. le professeur HUTINEL. A la mémoire de mes maîtres disparus. Monsieur le docteur BOUILLY, externat 1898-1899. Monsieur le docteur DELPEUCH, externat 1899-1900. Monsieur le docteur DU CASTEL, internat provisoire 1901-1902. Monsieur le docteur SOUPAULT. A mon maître dans l’externat. Monsieur le docteur THIBIERGE, externat 1900-1901. A mes maîtres dans l’Internat. Monsieur le docteur MONOD (1902-1903). Monsieur le docteur TALAMON (1903-1904). Monsieur le docteur MOIZARD (1904-1905). Monsieur le docteur FAISANS (1905-1906). A mes autres maîtres dans les hôpitaux: MM. les docteurs AROU. BROCA. FAURE. HUDELO. LETULLE. POTHERAT. RÉNON. ROBINEAU. SICARD. SOUQUES. TUFFIER. Reconnaissance à M. LESNÉ […]. Remerciements à M. RICHARDIÈRE […].
Il est professeur de pathologie interne de l’Ecole de Médecine de Tours dès 1907. Il semble avoir décrit le premier tubage du croup. Il devint le médecin d’Anatole France lorsque celui-ci s’installa à Saint-Cyr et le resta jusqu’à sa mort (son fils garde des souvenirs d’Anatole France). Il soigna aussi un membre de la famille d’Henri Bergson (il existe une lettre d’Henri Bergson remerciant le Pr. Gaudeau).
Il fut mobilisé dans une automobile chirurgicale. En 1918, il partit avec la mission franco-tchécoslovaque du Général Maurice Janin, qui débarqua à Odessa et prit possession à Omsk en Sibérie pour soutenir l’amiral Koltchak qui fut finalement attrapé par les Bolcheviks (livré par Janin ?) http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Janinhttp://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article41. Cette mission, à laquelle appartenait le futur Président Reynaud, identifia dans une maison d’Ekaterinenbourg quelques restes de la famille impériale qui y avait été exterminée. Les futurs dirigeants tchécoslovaques des années 1920-40 firent partie de cette mission. Daniel Gaudeau a tenu un journal que détient encore son fils Claude. Il obtiendra la Croix de Guerre française et la tchécoslovaque, et en 1959 la légion d’honneur (à titre militaire ?). D’une grande modestie, il n’évoqua jamais « sa guerre ». (Aron, 1992, p.235)
Après la guerre, il deviendra professeur de clinique médicale et de clinique infantile. Il était médecin-chef de l’hospice général (et de Clocheville), en même temps que Paul Guillaume-Louis était chirurgien-chef.
Avec Guillaume-Louis, ils crééent la clinique Velpeau à Tours.
Daniel Gaudeau épousa tardivement en 1928 (il avait 51 ans…) une française de souche polonaise dont la famille était installée à Tours, Olga de Gerlicz (1900-1983), fille de Raymond Henry de Gerlicz et Jkvr. Margaretha Susanna van Asch van Wijck ( »généalogie trouvée sur le web pour Auguste, à vérifier »). La famille paternelle était descendante de révolutionnaires ayant fui la Pologne et dont les ancêtre appartenaient aux Chevaliers Porte-Glaive http://fr.wikipedia.org/wiki/Chevaliers_Porte-Glaive. La famille maternelle avait acquis le château du Grand Montsoudun à Tours, dans laquelle ils résidaient. Olga avait un frère, Auguste », qui fit du cinéma. Il était surnommé « Gust » ou « Gut » et donc « Comte Gut »). Le château du Grand Monsoudun fut fréquenté par de grands noms du cinéma français : Edwige Feuillère, Charles Vanel,…
Daniel et Olga Gaudeau-de Gerlicz eurent quatre enfants : Serge (né en 1929), Claude (né le 12/11/1930), Yolande (née en 1931) et Françoise (née en 1939).
Daniel Gaudeau était très lié à Paul Guillaume-Louis (« oncle Paul ») qui, n’ayant pas de famille à Tours (excepté celle de sa femme) était fréquemment reçu à Cenon sur Vienne. M. et Mme Guilaume-Louis étaient parrain et marraine de l’une des filles de Daniel Gaudeau. Il fréquentait aussi Lapeyre, Félix Cosse, Pierre Vialle.
Il ne faisait pas de politique et Claude Gaudeau ne pense pas qu’il ait été franc-maçon, mais il fréquentait des radicaux-socialistes locaux, tels que Camille Chautemps et René Besnard.
Il fut en contact avec de Gennes (Lucien de Gennes probablement, célèbre endocrinologue (1892-1968), le père de Pierre-Gilles) et Henri Mondor http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=595.
Josette Gaudeau, sa nièce, le décrit comme un personnage extraordinaire, impressionnat, grand, froid, d’une grande exactitude. Il exerça la médecine jusqu’à l’âge de 92 ans (il consultait encore). Il mourut à l’hôpital Henri-Mondor où son fils Serge avait voulu qu’il soit opéré.
»’GAUDEAU Michel »’ Jean Daniel (Naintré, 26/3/1917-), fils d’Alphonse Gaudeau (frère de Daniel), et filleul de Daniel Gaudeau. Fait ses études de médecine à Tours ; soutient sa thèse en 1944 (« Les Tumeurs du ligament rond », Paris, n°367). Il dédie sa thèse à son beau-père, le Dr Cazaux et à son oncle, Daniel Gaudeau, au Pr. Paul Guillaume-Louis, à son oncle, le Dr. René Cullerre, au Dr. Etienne Périvier, son cousin.
Ayant appris par son oncle et parrain le Pr. Daniel Gaudeau que la place de Saint-Flovier était vacante, il s’y installa comme médecin en 1944. Le Dr. Abribat, qui avait collaboré avec les Allemands, venait en effet d’être abattu dans des circonstances troublantes, sans doute par le maquis Lecoz. Michel Gaudeau, qui avait des clients de part et d’autre de la ligne de démarcation, a rapidement eu des problèmes avec les Allemands, et il a fallu l’intervention de son oncle Daniel, Vice-Pdt du Conseil de l’Ordre à Tours, en zone occupée, auprès de la Kommandantur pour le faire libérer de prison. Il semble d’ailleurs que c’est en prison qu’il fit connaissance de Josette Cazaux, fille du Dr. Cazaux de Savigné sur Lathan, qui venait apporter des oranges aux prisonniers. Il l’épousa et ils eurent deux fils, Bernard et Patrice. Josette Gaudeau croit savoir que sa maison est un ancien prieuré où vivait 7 moines qui dépendait de Preuilly (Claude Gaudeau m’a dit que cette maison portait un nom). Elle porte un nom. La dédicace de sa thèse en 1944 mentionne son mon beau-père, le docteur Cazaux, son oncle, le Dr Cullerre, et son cousin, le Dr Etienne Périvier. Le Dr Gaudeau habita la maison laissée vacante par le Dr. Abribat, la maison natale d’Edmond Chaumier=>à revoir. Quand M. et Mme Gaudeau arrive à Saint-Flovier pour remplacer le médecin assassiné, ils sont en vélo depuis Savigné sur Lathan. C’est la guerre et les allemands sont dans la région. Ils arrivent donc par la route de Saint-Senoch et ils voient une belle maison qui plait beaucoup à Mme Gaudeau (22 ans alors). Ils logent à l’hotel et M. Gaudeau se renseigne sur cette maison. Elle abrite des réfugiés et si il veut vivre là-bas, il faut trouver une autre maison à ces personnes. Michel Gaudeau s’execute et s’installe enfin dans cette maison. Elle appartient à la famille Robin et André Robin ne souhaite pas la vendre car elle a une valeur sentimentale (maison de sa tante). Quelques années plus tard, suite au mariage de sa fille avec un étranger (un américain), ce qui ne lui avait pas plu, André Robin (à priori) vend la maison familiale à la famille Gaudeau.
Fichier:Maison famille Gaudeau.jpg
»’GAUDEAU Serge »’ (1929 – décédé vers 2002-2003), fils aîné de Daniel Gaudeau et frère de Claude. Médecin cardiologue à Henri-Mondor.
L’existence d’un Dr. Gaudeau, médecin à Saint-Flovier à la fin du XIXème (cf. BU Médecine TOURS), ne dit absolument rien à Josette Gaudeau.
»’GAUDEAU »’. Médecin à La Haye-Descartes. Membre en 1894 du comité médical de l’Oeuvre des enfants tuberculeux de Touraine. Sans doute GAUDEAU Adrien, ayant soutenu sa thèse en 1877 à Paris (Étude sur le rétrécissement mitral), et donc de la même génération qu’Edmond Chaumier.
»Sources »
GAUDEAU née CAZAUX Josette, veuve de Michel Gaudeau. Habite l’hiver à Saint-Flovier, dans la maison natale d’Edmond Chaumier (28 r Commerce 37600 Saint-Flovier. Tel. 02 47 94 81 18). L’été, elle réside dans les Landes, sa terre natale (Estiennon 184 rte Eglise 40550 St-Michel Escalus Tel. 05 58 48 77 04). Contactée le 11/9/2007. vue le 20/06/2011 (90 ans)
GAUDEAU Bernard. Cardiologue à Poitiers, fils de la précédente. (cabinet : résid Héliotropes 19 r Slovénie 86000 POITIERS Tel. 05 49 01 63 31 ou 05 49 41 14 00) bernardgaudeau@wanadoo.fr
GAUDEAU Patrice, également fils de Michel et Josette, notaire à Tours, associé à Me Vassor. décédé le 31/12/2011.
GAUDEAU Claude. 32 rue Emile Zola à Tours. Tel. 06 64 89 27 04. E-mail sbibi@neuf.fr. Habite la maison de son père Daniel dans laquelle se trouve encore tous ses papiers, son frère Serge n’ayant pratiquement rien emmené et étant décédé maintenant. On m’a confirmé que pratiquement tout avait été laissé « en l’état ». Claude est informaticien, ancien ingénieur CNRS, ancien professeur au CNAM (d’où certains CV « Pr. Claude Gaudeau de Gerlicz »…). Il monta une société, le Laboratoire de Bio-Informatique et de Biotechnologie SBIBI qui existe encore. Il travailla avec le Pr. Thouvenot (Pr de physiologie à la Fac de Médecine), en collaboration avec Philippe Morand puis Philippe Raynaud, cardiolologues au CHU sur la vactocardiographie et la cinécardioangiographie. Il fit avec Thouvenot les premières expériences de télétransmission par satellite d’un ECG avec le NIH en 1967 ou 1968. Cet événement est rapporté sur le site web du « Musée de l’informatique et des applications » que Claude Gaudeau a créé au Château du Grand Montsoudun, 47, rue Maurice de Tastes, la propriété familiale http://www.musee-informatique.com/experience.html. Claude Gaudeau a été marié avec une Hollandaise dont il a divorcé. D’après Josette Gaudeau, il a une fille, Françoise.
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