Nom des salles à l’Hôpital Général

Archives départementales d’Indre-et-Loire, HDEP4/L53.

Le 8 septembre 1919, la commission administrative de l’Hospice Général se réunit et approuve les vœux émis par le Conseil de Santé de l’hôpital :
« « Le Conseil de Santé rappelle un vœu émis dans une séance antérieure et qui avait d’ailleurs reçu l’approbation de la Commission Administrative »
« Il propose que la Commission veuille bien donner des noms propres à chaque salle de l’hôpital. C’est là un mode d’appellation adopté partout et qui a l’avantage d’être plus commode et plus pratique que le numérotage utilisé à Tours. »
« Il y a là aussi un moyen de conserver le souvenir de ceux qui ont rendu service à l’hôpital, soit en l’illustrant par leurs travaux scientifiques, soit en le rendant plus prospère par leur activité administrative, soit en étant un de ses généreux bienfaiteurs » ».

Le 17 octobre 1919, les médecins font des propositions pour les salles de leur service.
« « Monsieur le Président,
Messieurs les Membres de la Commission Administrative,
« Les Médecins et Chirurgiens de l’Hôpital Général vous remercient d’avoir bien voulu prendre en considération les vœux émis par Le Conseil de Santé.
« Il vous proposent, chacun en ce qui le concerne, de donner les noms suivants à leurs salles :

1° Docteur Meunier – Salles Bretonneau/ Trousseau/ Duclos

2° Docteur Bosc – Salles Hippolyte Thomas/ Moreau (de Tours)/ Charcellay

3° Docteur Lapeyre – Salles Velpeau/ Heurteloup

4° Docteur Chevé – Salles Giraudet/ Baillarger

5° Docteur Guillaume-Louis – Salles Henri Barnsby/ Berton

6° Docteur Thierry – Salle Herpin

7° Docteur Cosse – Salle Saturnin Thomas

« Ces noms rappelleront la mémoire de médecins et chirurgiens qui ont illustré notre établissement hospitalier, et d’un de nos internes tombé glorieusement au champ d’honneur, après avoir obtenu la Légion d’honneur, la médaille militaire et huit citations, dont quatre à l’armée. »
« Les médecins et chirurgiens de l’Hôpital se permettent en outre, de cous proposer de réserver les noms de nos anciens administrateurs ou de nos bienfaiteurs, à de grands pavillons, comme cela a déjà été fait pour la Crèche Léon Boyer »
Tours le 2 octobre 1919
Pour les Médecins et chirurgiens
(signé) Dr. Guillaume-Louis »
La Commission décide qu’elle statuera définitivement sur cette question dans l’une de ses prochaines séances.

Lors de la séance du 1er décembre 1919, la Commission Administrative fait part de sa décision.
« Monsieur le Président rappelle le vœu émis par le Conseil de Santé dans sa Séance du 8 août 1919, tendant à ce que les numéros donnés jusqu’à ce jour aux Salles de Médecins et de Chirurgie soient remplacés par des noms qui rappelleront la mémoire de médecins et chirurgiens ayant illustré l’Etablissement hospitalier.
La Commission Administrative ayant approuvé ce vœu, M. le Président demande que ratification soit faite des noms proposés par le Conseil de Santé.
Il en est ainsi décidé. En conséquence, les noms suivants seront donnés aux Salles de Médecine et Chirurgie.

Service de médecine clinique : Salles Bretonneau, Trousseau et Duclos.

Service de médecine hospitalière : Salles Hippolyte Thomas, Moreau de Tours et Charcellay.

Service de chirurgie Gynécologique : Salles Henri Barnsby.

Service de chirurgie des Voies Urinaires : Salle Berton.

Service de chirurgie Obstétricale : Salle Herpin.

Service de chirurgie Ophtalmologique : Salle Saturnin Thomas ».

Lors de cette séance, la Commission Administrative décide de placer le buste de James Cane, « […] bienfaiteur qui a donné 500 000 F à l’Hospice Général […] » serait placé dans la cour d’entrée de l’établissement. Des archives de ce legs sont disponibles aux archives départementales HDEP4/N7 mais il faut une dérogation.

Le 26 janvier 1920, la mère de Barnsby, son frère ainsi que sa veuve, remercient la Commission Administrative de cet honneur. Le docteur Guillaume-Louis demande qu’on l’autorise de nommé l’une des salles de femmes de son service Paul Chauvin (l’autre salle étant nommé Berton). Paul Chauvin était externe de l’hôpital, il s’engagea dans l’infanterie coloniale et refusa d’être médecin auxiliaire. Il fut tué à l’ennemi après avoir reçu cinq citations et la médaille militaire. La Commission Administrative accepte cette demande.

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