== Autres Lapeyre ==
»’LAPEYRE »’, médecin à Savigny (Loir-et-Cher). Voir CM 1886; VIII: 636.
== Famille de Louis Lapeyre, chirurgien à Tours ==
Famille de Nérac (Lot-et-Garonne) ? Considéré comme le Béarn ?
»’LAPEYRE Guillaume »’, métayer et propriétaire, plusieurs enfants : Jean, Denis, Jacques, Pierre (?)
»’LAPEYRE Jean »’, dit Bellefon, pharmacien.
LAPEYRE Denis, dit Mondezir, marchand drapier
LAPEYRE Jacques, dit Telüvel, confiseur
LAPEYRE Pierre, dit Beaupré, élève droguiste
»’LAPEYRE Jean Baptiste »’ (10/6/1774-oct 1823), apparemment fils de Jean, dit Bellefon. Epouse Marie Cadiot. Ce pourrait être le premier médecin, et même docteur en médecine répertorié sous »’LAPEYRE J.F.R »’. Interne des Hôpitaux de Paris en 1802 (1ère liste, celle du 26 fructidor de l’an X). Thèse en 1810 (« Sur les fractures des grands os des extrémités, compliquées de plaies et sur leur traitement, appuyé sur plusieurs observations »). S’installe à Nérac (Lot et Garonne) ?
On peut se demander si ce n’est pas le même que le pharmacien ci-dessus.
»’LAPEYRE Jean »’ (1801- ?), fils de Jean-Baptiste. Officier de santé, puis médecin à 47 ans (? Thèse à Paris en 1833 ? Lapeyre, J.-B.-J. Propositions de médecine et de chirurgie ; No. 228 ? ou en 1838 ? Lapeyre, Jean-Élezer, né à Marseillan dans l’Hérault, ancien élève des hôpitaux et hospices civils de Paris ; No. 65 ; il aurait alors 37 ans, ce qui se rapproche du 47 ans connu dans la famille ; ? Lapeyre & Moulinié. Grossesse extra-utérine; gastrotomie. Gaz. d. hôp. 1834; viii, 267). Plus vraisemblablement, ce serait celui-ci et non son père qui dut quitter la région de Nérac après le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte le 2/12/1851 et se réfugier à Paris. Hubert Delpont et Pierre Robin, membres des Amis du Vieux Nérac, se sont intéressés à la résistance républicaine dans le Néracais http://www.1851.fr/documents/sommaire.htm et Hubert Delpont, dans son « Histoire mouvementée de la gravure des insurgés de l’Albret » http://www.1851.fr/documents/sommaire.htm, mentionne un imprimeur-lithographe du nom d’Auguste Lapeyre, peut-être de la famille. La bio de Louis Lapeyre par Paul Guillaume-Louis mentionne que le fils de J.F.R. (en fait son petit-fils), Jean-Numa, serait ainsi né à Paris, mais il ne peut pas être né après 1851 et passer sa thèse en 1867…
»’LAPEYRE Jean Numa »’. (Paris ? 3/12/1843 – Nantes décembre 1886). Médecin (Thèse à Paris en 1867) et chirugien nantais. Epouse Marie de Rorthais (née le 30/8/1843) le 30 août 1866, descendante d’une famille anoblie par Saint-Louis, du fait qu’un des leurs s’était interposé devant Saint-Louis en février 1250 lors de la bataille de Mansourah (7ème Croisade) http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Mansourah, lui sauvant la vie, raison pour laquelle les armoiries des de Rorthais comportent des fleurs de lys (3 d’azur sur fond de sable). Ce blason est encore visible à l’entrée du château de la Durbelière à Rorthais http://fr.wikipedia.org/wiki/Rorthaishttp://www.culture.fr/sections/regions/poitou_charentes/organisme/JEP-ORGS28191, château qui passa ensuite à la famille des de la Rochejaquelein http://www.larochejaquelein.com/ dont un membre, Henri, fut une figure su soulèvement vendéen http://www.archive.org/stream/mmoiresdemmelama15642gut/15642-8.txthttp://www.amicale-genealogie.org/Histoires_temps-passe/La_Rochejaquelein.htm. Durant la Révolution, le comte de Rorthais fut miraculeusement sauvé de la noyade par des pêcheurs alors qu’il avait été ligoté à un Lespinasse lors des « Noyades de Nantes » sous la Terreur http://fr.wikipedia.org/wiki/Noyades_de_Nantes. Le bourreau l’avait reconnu et l’avait mal attaché. Les pêcheurs qui le récupérèrent l’emmenèrent à Jersey, où il resta quelques années. A son retour, il ne put récupérer ses terres. Le mariage de Marie de Rorthais avec Louis Lapeyre, un roturier, était considéré comme une mésalliance par la famille de Rorthais. Jean Numa et Marie Lapeyre auront un fils, Louis Numa Marie (ci-dessous), né en 1869 et une fille Andrée (née en ?). Jean Numa Lapeyre était professeur à l’Ecole de Médecine de Nantes. Il fut membre du Conseil central d’hygiène de Loire-Inférieure, et président de la Société académique de Nantes et de la Loire-Inférieure. Au moment de la guerre de 1870, il s’occupe d’une ambulance de la Société de Secours aux Blessés Militaires (SSBM). Il meurt vers 1886 de septicémie après avoir reçu du pus sur le visage en réalisant une autopsie. Son fils n’avait que 17 ans.
Publications de Jean-Numa Lapeyre
»’LAPEYRE Andrée »’ (-1952). Alias « tante Dodo » pour les petites filles de Louis Lapeyre. Elle épousa Henri Labbé, et travailla avec lui sur la diététique. Elle collabora à la Gazette Médicale de France. Louis Lapeyre ne s’entendait pas très bien avec sa soeur, ni avec son beau-frère, qu’il trouvait ennuyeux. Ils n’eurent pas d’enfants. En 1940, ils partirent à Vichy.
»’LAPEYRE Louis »’ (Numa Marie) (Nantes, 16/10/1869- Tours, 23/12/1932). Chirurgie, gynécologie opératoire ; Chirurgien renommé. Fils de Jean Numa Lapeyre et de Marie de Rorthais. Ami de jeunesse d’André Gibotteau, de Marcel Labbé, de Paul de Grandcourt et de Lenoir avec qui il fit ses études au Lycée de Nantes (devenu Lycée Clémenceau) et à l’Ecole de Médecine de Nantes. D’autres copains de lycée n’ont pas fait médecine mais sont restés en relation avec Louis Lapeure si l’on en croit la note Bibliographique « Mon Père » écrite par Jean-Louis Lapeyre « Mon Père » : S… (Senut? Sainte?…), devenu gouverneur des colonies ; Camille-Marie Ragueneau, devenu général pendant la 1ère guerre mondiale http://web.genealogie.free.fr/Les_militaires/1GM/France/Liste_des_commandements/G.Q.G..htmhttp://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/04histoire/articles/gendarmerie/histoire/rakoto1/rako2.htmhttp://rha.revues.org/index2263.html, Edmond Buat, devenu général et qui fut chef de l’Etat-Major général pendant la 1ère guerre mondiale http://fr.wikipedia.org/wiki/Edmond_Buat. En 1887, au moment de l’incident Schnaebelé http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Schnaebel%C3%A9, son esprit patriote (et revenchard ?) l’avait poussé à faire Saint-Cyr, mais il fit cependant sa médecine, comme son père. Il fut même exempté de service militaire, sa mère étant veuve. Externe puis interne des hôpitaux de Nantes, externe puis interne (promotion 1893) de ceux de Paris. Il fut notamment l’interne de Just-Lucas Championnière à Saint-Louis (d’où la nécrologie qu’il écrit dans la Gazette Médicale du Centre à sa mort en 1913) et de Nélaton. Il ne fit pas ses 4 années réglementaires (problèmes financiers ? sa mère ne pouvait plus assurer ?). Il soutient sa thèse en 1895 (n° 272 : « De l’anatomie du pied-bot varus équin et de son traitement par la tarsectomie ») et vient s’installer à Tours apparemment pour remplacer Paul Triaire, qui n’avait cependant que 54 ans. »Voir si Lapeyre n’a pas fait une partie de son cursus chez Pozzi car Triaire était plutôt gynéco ; or Pozzi était lié à Anatole LeDouble, Barnsby et Edmond Chaumier via Laboulbène et Albert Robin, ce qui aurait pu faciliter le contact ». Nommé sur concours chirurgien de l’hôpital de Tours en 1895 ; il n’est alors pas marié ? Il se marie avec Madeleine Renault en 1894?. Le mariage avait été arrangé par Mme Guérard, épouse d’Eugène Guérard, le chirurgien-dentiste. En effet, Mme Biemont-Monteil (Petite Mère) qui avait élevé Madeleine jusqu’en 1890 et qui se désolait ne plus l’avoir près d’elle à Tours, s’en était remise à Mme Guérard pour lui trouver un bon parti tourangeau. Le couple vit d’abord au 25 Bd Béranger puis 11 Bd Heurteloup (après le recensement de 1901). En 1897, naît Simone, et en 1899 naîtra Jean-Louis. En 1898, Louis Lapeyre est chargé du service de gynécologie, et devient en 1899 chirurgien en chef de l’hôpital de Tours. Il est chef des travaux de médecine opératoire à l’Ecole de Médecine en 1895, chargé de la suppléance d’anatomie en 1895 (remplace LeDouble ?), professeur suppléant d’anatomie et physiologie en 1896, chargé de cours d’anatomie (1903-1904) et de l’enseignement de la médecine opératoire (1895-1905). Il devient professeur titulaire de Pathologie externe (pathologie chirurgicale) en 1912. En 1912 (Touraine artistique, n°1, p.6), il est vice-président du Syndicat d’Initiative de la Touraine. Le 21/11/1912, il fait sa leçon inaugurale (« La Responsabilité du chirurgien ») lors la séance solennelle de rentrée et de remise des prix de l’Ecole de Médecine et de Pharmacie, sous la présidence de Raphaël Blanchard (Touraine artistique 1912, n°3, p114). La Touraine artistique indique que ce discours de Louis Lapeyre a été fait « avec une grande netteté de pensées et dans une forme remarquable », traitant du sujet sous ses divers aspects.
Il régna en maître à la plus ancienne clinique de Tours, l »’Hôtel-Dieu-Saint-Gatien », appelée également »Petit Hôpital ». Cette maison de santé, fondée dans un but charitable, où les consultations gratuites étaient encore pratiquées, était tenue par les religieuses Augustines.
Louis Lapeyre « accomplissait l’acte opératoire avec une impressionnante dextérité. Infatigable, d’un scrupuleux dévouement, il était chirurgien du matin au soir, à l’hôpital, à clinique, au lit du malade éloigné, à la fois général et soldat, selon l’expression de Delbet. Mais si des chirurgiens comme Lapeyre étaient investis d’une autorité provinciale, c’est qu’ils étaient en même temps homme de caractère, à l’âme fortement trempée et à l’esprit délicatement affiné. Une telle personnalité était un pôle d’attraction pour les jeunes médecins et les étudiants ». (Aron, Emile, 1992, p.229). Il en était conscient lorsqu’il déclarait dans sa leçon inaugurale : « Le but de tout enseignement est d’augmenter la valeur individuelle et plus encore la valeur sociale des jeunes gens qui le reçoivent. Dans une profession comme la nôtre, il est certain que le caractère, la moralité doivent être mis au-dessus de la science et de l’intelligence. » (idem.)
Il fut également médecin (chirurgien) inspecteur à la Compagnie des chemins de fer Paris-Orléans (P.O.), dirigeant les services médicaux d’un important secteur.
En 1906, Charles Krafft cite Lapeyre qui a répondu à son questionnaire à propos de sérothérapieUtilisation thérapeutique du sérum de sujets ou d’animaux … More (préventive) anti-tétanique : « J’y crois fermement, ayant observé au moins 10 cas de tétanos chez des sujets non injectés » (fonds Watier, C142L). En 1914, il demandera à Madeleine sa femme que les soeurs de Saint-Gatien veuillent bien lui envoyer du sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More sur le front, car il en manque.
Proche d’Edmond Chaumier (qui est témoin à la déclaration de naissance de son fils Jean-Louis), il est fait partie du premier cercle des fondateurs de la Gazette Médicale du Centre avec René Boureau, Paul Triaire et G. Labit en 1896. Il se peut que ce soit Paul Triaire le véritable instigateur de cette Gazette, et il est assez logique qu’il ait associé son successeur. Cette Gazette, devenue plus tard Gazette Médicale de France, sera dirigée par le Dr. Roux-Delimal, avec lequel la famille Lapeyre restera en contact. En effet, même si Madeleine Lapeyre-Renault considérait que Robert Roux-Delimal s’était « emparé » de la Gazette à la mort de Louis Lapeyre (vérifier les concordances de dates), Caroline Verrey était amie avec une petite fille du Dr. Roux-Delimal, fille du Dr. Jean Roux-Delimal.
En 1899, Louis Lapeyre est secrétaire général du Syndicat des Médecins d’Indre-et-Loire. Il est également fondateur des Archives provinciales de chirurgie (revue dans laquelle Cosse publie aussi), sans doute en association avec Henry Delagenière du Mans (les Archives sont publiées au Mans), Daniel Témoin à Bourges et Ambroise Monprofit à Angers. »Voir exactement ce qu’a pu être ce cercle de chirurgiens réputés et non parisiens, dont parle Jean-Louis Lapeyre dans « Mon Père » ».
Président de la Société médicale d’Indre-et-Loire en 1907, président du Syndicat des Médecins d’Indre-et-Loire (en particulier sur la période de l’après-guerre), membre correspondant de la Société (nationale ?) de chirurgie, membre du Bureau de l’Union des syndicats, membre correspondant de la Société des sciences médicales de Poitiers, médecin-expert près le tribunal de Tours (Dictionnaire biographique illustré, 1909-1910).
Louis Lapeyre était un grand sportif ; il milita pour la pratique du sport et favorisa la création des sociétés de sport en Tourainerégion More : football, tennis, rugby, escrime. Concernant l’escrime, il pratiquait le fleuret et allait chaque soir à la salle d’armes qu’il présidait (salle d’armes Guérin ou salle Sansrefus). Il y rencontrait notamment le boulanger qui fait des brioches devant la gare (Niepceron ?). Il fut Président de la Fédération d’Escrime du Val de Loire puis président d’honneur de l’Union sportive de Tours et c’est à ce titre qu’il est vice-président du Syndicat d’Initiative de la Touraine en 1910. Il aimait également les courses et les chevaux de course ; il a pu être de ce fait en contact avec Paul de Pourtalès.
Louis et Madeleine Lapeyre avaient acquis une propriété à Saint-Jean-de-Luz dans laquelle ils recevaient beaucoup de monde (d’où les photos de Marie Chaumier et Yvonne Bartoli à St-Jean-de-Luz ?). Est-ce Marie Reclus, native du Béarn et épouse de Marcel Labbé, son ami, qui les attira là-bas ? Il se passionnait pour les courses de taureaux, celles de San Sebastian en particulier.
Une anecdote qui aura son importance plus tard concerne une demoiselle Rosa de Paris, une américaine qui avait eu un accident d’attelage (vers Nantes ?) et dont la jambe avait été gravement amochée. Alors que tous les médecins voulaient l’amputer, Louis Lapeyre fut appellé et il dit que si elle pouvait venir à Tours, il sauverait sa jambe. Il le fit et elle lui en fut éternellement reconnaissant.
Très patriote, Louis Lapeyre s’engage dès le début de la guerre avec le corps d’armée actif, il est affecté à la tête d’une ambulance divisionnaire du 9ème Corps d’Armée qui part sur la Marne (à 46 ans, il pouvait rester sur l’arrière). Il fut ensuite affecté sur l’Yser, où sa femme trouva le moyen de le rejoindre pour lui apporter à sa demande un poupinel (en se faisant passer pour une dame de la Croix-Rouge). Tout le reste de sa vie, il fut marqué par l’énorme boucherie à laquelle il fut confronté, et la multitude d’amputations qu’il eut à réaliser. Il reçut la Légion d’Honneur et une citation à l’ordre de l’armée, et la Croix de Guerre en 1915. A partir de 1915, il fut affecté comme chef de secteur à Angers. Il ne fut démobilisé qu’en 1919, soit 5 ans d’absence. A son retour, il dut constater que Barnsby avait capté une partie de sa clientèle. Sur ce dernier point, c’est plus compliqué. En effet suite à la mobilisation, une grande partie des chirurgiens de la ville partent, et d’autres restent à Tours, mobilisés sur place comme Guillaume-Louis et Barnsby, ou bien ne sont pas encore appelés. Ces médecins obtiennent l’autorisation de continuer à opérer dans les établissements où ils opéraient avant la mobilisation et récupéraient les services de leurs collègues partis, notamment sur demande des commissions administratives des hôpitaux car pendant ce temps il faut continuer d’opérer les civils. Barnsby et Guillaume-Louis se trouvent dans ce cas et effectivement ils récupèrent les services de leurs collègues et donc les clientèles.
Le manque de chirurgiens fut un gros problème pour les hôpitaux qui continuaient de traiter les civils, l’Hospice Général a émis plusieurs demandes pour récupérer des médecins et des chirurgiens et pour conserver les siens. Lors de son congé de convalescence à Tours du 20 juin 1915 au 20 octobre 1915, puis lorsqu’il est affecté à l’hôpital militaire de Tours, Lapeyre reprend son service à l’Hospice Général avec l’accord du Service de Santé et soulage pendant peu de temps la commission administrative (un patient était décédé suite à l’absence d’un chirurgien). La commission administrative fit tout ce qu’elle pouvait pour le conserver, le sénateur Pic-Paris crut obtenir son maintient à Tours mais il fut affecté à l’HA 11 d’Angers, probablement pour se conformer à la doctrine de ne par mobiliser les médecins chez eux, mais aussi car il fallait un chirurgien de qualité à la tête du secteur chirurgical d’Angers et que le poste de Tours était déjà occupé par Ombrédanne. Suite à son départ il fut remplacé par un chirurgien affecté à l’hôpital militaire de Tours, les médecins mobilisé s’occupaient souvent des services civils en cas de besoin.
En 1930, en tant que médecin lieutenant-colonel de réserve, il fut promu officier de la Légion d’Honneur.
Son livret militaire nous renseigne sur son parcourt durant la Première Guerre mondiale. Le 3 août 1914, il est nommé médecin-chef de l’ambulance 4 du IXe Corps d’Armée (Tours), il est alors Médecin Major de 2ème classe (grade obtenu le 2 octobre 1911, il était alors dans l’Armée Territoriale). Il est évacué le 18 mai 1915 sur l’hôpital de Saint-Pol puis il obtient un congé de convalescence du 20 juin 1915 au 20 octobre 1915. Du 17 au 30 octobre 1915, il est chirurgien à l’hôpital militaire de Tours puis il est nommé médecin-chef de l’hôpital auxiliaire 11 à Angers. Le 10 avril 1917 il est nommé chirurgien à l’hôpital complémentaire 58 à Montbazon jusqu’au 1er octobre 1917. Le 5 août 1917, il est promu Médecin Major de 1ère classe de l’Armée Territoriale. Il est nommé chef du secteur chirurgical du secteur d’Angers (comme Ombrédanne à Tours), fonction qu’il exerce à l’hôpital complémentaire 28 à Angers, du 1er octobre 1917 au 2 janvier 1919. A cette date, il est nommé chirurgien consultant régional (je n’ai rien sur cette fonction) à l’hôpital militaire de Tours jusqu’à sa démobilisation le 8 juin 1919.
Durant le conflit, il fut très bien noté par ses supérieurs, louant notamment son professionnalisme et son savoir-faire (des images des notes seront bientôt disponibles).
Durant le conflit il obtint la Légion d’Honneur avec le grade de Chevalier à compter du 23 janvier 1915 pour le motif suivant :
» Bien que désigné par son âge pour un hôpital du territoire, s’est spontanément offert pour partir avec le corps d’armée actif et remplaçant à l’improviste un médecin chef d’ambulance qui n’avait pu rejoindre. Rend les plus grands services par son activité, son dévouement et son esprit d’initiative. A opéré avec succès et a sauvé de nombreux blessés graves » (voir J.O. du 18 février 1915). Il fut fait Officier de la Légion d’Honneur le 10 octobre 1930.
Il semble aussi qu’il obtint la Croix de Guerre avec Palme mais son dossier militaire ne fait pas mention de la date ni de la raison.
Le 5 janvier 1926 il fut nommé Médecin Principal de 2ème classe de réserve. Il fut rayé des cadres de l’Armée le 22 novembre 1932.
Pour consulter les lettres que Louis Lapeyre a écrites pendant la guerre, voir le blog http://www.lapeyre.ferriere.org/blog/.
Il adhéra à la Ligue républicaine nationale, créée en 1924 par Alexandre Millerand http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_r%C3%A9publicaine_nationale et en devint le responsable local. Il était également Président d’Honneur des Jeunesses Patriotes, Président de la Fédération républicaine d’Indre-et-Loire. Liens avec le journal « La Tourainerégion More Républicaine », la première à annoncer la mort de Louis Lapeyre ?
Il était Vice-Président de l’Alliance Française et de l’Association France-Grande-Bretagne, Président du Rotary-Club de Tourainerégion More,
Professeur de clinique chirurgicale en 1925-26, il décède en 1932. Il eut droit à des funérailles grandioses.
La famille Lapeyre recevait à dîner Mme veuve Bretonneau (née Sophie Moreau), remariée en 1883 Comtesse Clary et étaient très liés aux Legras de Grandcourt, en partie via Adine de Grandcourt qui n’était autre que la fille « adoptive » de la Comtesse ClaryBartoli-Vernudachi et Lapeyre, et Dubreuil-Chambardel et Lapeyre se connaissaient. Louis Lapeyre était proche de Guérard, dentiste, du Dr. Besson, accoucheur (qui avait une clinique chez lui, la Clinique Pasteur, où il fit naître notamment Jean-Louis, les filles de Simone et Carolee), et du Dr. Lefort, homéopathe (10 rue Balzac). Il cotoyait également le Dr. Lieffring, qui lui succéda comme chirurgien. La famille resta en contact avec Madame Cornet, épouse (veuve ?) d’un médecin de Ligueil. Les familles Gaudeau et Lapeyre se connaissaient(l’information vient de la famille Gaudeau mais n’est pas confirmée par la famille Lapeyre).
A la fin de sa vie, il participa à la croisière organisée dans les pays du Nord (Baltique) par les Gazettes Médicales. Marcel Labbé, dans sa nécrologie, dit qu’ »il y porta sa curiosité et son esprit critique et apprécia à leur juste valeur les apparences trompeuses d’organisation et de progrès que la Russie soviétique avait offertes à l’admiration des médecins français ».
Simone Lapeyre étant morte en 1930, Madeleine Lapeyre eut à s’occuper de ses deux petites-filles. Lors de l’occupation, Madeleine et ses petites-filles partirent à Saint-Jean-de-Luz. Elles y restèrent jusqu’en 1954.
Assez curieusement, la base IndexCat mentionne qu’ »A collection of miscellaneous biobibliographical material on Lapeyre, Louis N., 1869-1932, together with abstracts, resumes, etc., of his works, may be found on the shelves under the call number assigned. (Location : General Collection ; Call Number : WZ 100 L299 ; Item Status : Not Charged). Archives déposées par son fils Jean-Louis ?
Un livret résumant les titres et publications de Lapeyre en 1909 est disponible en image sur le wiki (Romaric).
Publications de Louis Lapeyre. Voir Dictionnaire biographique illustré 1909
»’LAPEYRE Simone »’ Anne Marie (Tours 16/10/1897 – Tours 19/5/1930). Elle épouse le 25/2/1924 à Tours Maurice Wacongne, capitaine, né à Bergues (Nord) en 1892. Maurice Wacongne était fils d’un brasseur de Bergues qui avait fait faillite avant guerre et qui finit par mourir de la grippe espagnole. Avec son épouse Rosalie née Depecker et ses 6-7 enfants ils vinrent s’installer à Tours en 1898 (pourquoi ?). De nombreux Wacongne sont actuellement installés en Indre-et-Loire, et sont les descendants des frères et soeurs de Maurice. Au mariage de Simone et Maurice, Madeleine Lapeyre se trouve aux bras d’un général très décoré, sans doute le chef de corps de Maurice (il avait déjà fait des campagnes et avait été dans l’armée de Lyautey). Ils auront une fille, (Marie-) Dominique (née le 5/11/1925), encore en vie, et des jumelles nées le 5/7/1928, Marie-Madeleine décédée à l’âge de 4 jours et (Marie) Caroline, encore en vie. Marie Dominique a épousé M. Pierre Bougon maintenant décédé, et elle habite entre Paris et Saint-Jean-de-Luz. Caroline a épousé M. Claude Verrey, lui aussi décédé, et elle habite également entre Paris et les Pyrénées-Atlantiques. Simone Lapeyre décéda très jeune, à 32 ans, d’un sarcome de la jambe, laissant deux petites filles d’à peine 5 ans et 2 ans qui furent élevées par leur grand-mère maternelle (Louis Lapeyre étant lui aussi décédé rapidement). Maurice Wacongne se remaria avec Simone Grisolle (née en 1902 à Châteauroux), dont il a eu trois autres enfants, François né en 1936 et qui habite en Suisse, Gilbert né en 1938 et qui habite Versailles, et Brigitte, née en 1942, qui avait épousé un de Montlivault, et qui est décédée jeune. Maurice Wacongne mourut à Rouen le 5/5/1948, et Simone Grisolle dans les année 1980. Les demi-frères et demi-soeurs ont alors renoué les liens.
»’LAPEYRE Jean-Louis »’ Numa (Tours, 15/6/1899 – Santa Barbara, 18/11/1988). Fils de Louis Lapeyre et de Marie-Madeleine Renault. A la déclaration de sa naissance, l’un des témoins est Edmond Chaumier, un voisin puisqu’il habitait alors au 15 Bd Béranger et la famille Lapeyre au 25. Bien qu’un tout petit peu plus jeune, Jean-Louis Lapeyre était ami avec André Gibotteau fils et avec Jacques Vernudachi (qui épousa Yvonne Bartoli, nièce d’Edmond Chaumier), avec qui il fit ses études au Lycée Descartes. Il fit ensuite ses études à l’Ecole de Médecine de Tours, suivi de près par André Gibotteau fils. Il était aussi très ami avec Odette de Grandcourt. Il fut nommé interne des Hôpitaux de Paris en 1925 et habitait alors rue de Verneuil à Paris. On le voit interne à Issy en 1927 http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=internat12&p=53&do=page. En 1928, il est à Saint-Louis avec Yves Delagenière, Marcel Ombredanne et Paul Chêne. Tout le monde s’accorde à dire qu’il était très beau et très séducteur. L’amour de sa vie, de bonne famille d’après ce que Jean-Louis raconta plus tard à sa fille Carolee, ne correspondait cependant pas aux aspirations familiales. Un mariage fut alors arrangé avec Odette Suzanne Guerrier (née à Paris VIIème le 18/1/1900), fille de Jacques Bernard Guerrier, un général de brigade officier de la légion d’Honneur et Croix de Guerre, et de Marguerite Anaïs maris Richard, son épouse. ( »Simone épouse un officier, et Jean-Louis, une fille d’officier »). Le jour de leur première rencontre dans une clinique parisienne, il aurait préféré pouvoir choisir celle qui tenait le rôle de chaperon plutôt que celle qui allait être sa fiancée. Ils se marièrent le 26/5/1926 à Paris XVIème. Les témoins au mariage sont le sénateur André Lebert, beau-père de Christine Coutoux, et le Dr. Henri Labbé, oncle de Jean-Louis. Ils eurent deux enfants, Marie-Claude (qui épousa plus tard un ORL, le Dr. Drouot et qui a un fils dermatologue : Marie-Claude habite Bièvre) et Régis, qui resta célibataire (il vit à Paris). Marie-Claude avait pour marraine Madame Cornet, femme (veuve ?) d’un médecin de Ligueil. Jean-Louis Lapeyre passa sa thèse en 1929. Au cours de ses années de formation, il publie des articles de chirurgie, dont un en 1929 avec son père. Jean-Louis avait de nombreuses relations parisiennes, dans le domaine médical, avec Henri Mondor notamment, et avec le milieu sportif. Il connaissait très bien les 4 mousquetaires du tennis, Jean Borotra http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste. Malgré son mariage, il continua à entretenir des relations avec son premier amour (dont le nom n’est pas connu). Au retour d’une croisière qu’il effectua avec elle, il trouva la maison vide, Odette étant partie avec les enfants… Voulant divorcer, il fut contraint par sa mère (très catho) de quitter la France (Louis Lapeyre était mort, et n’aurait peut-être pas eu la même attitude). Le divorce ne fut prononcé que le 26/4/1933 ( »alors qu’il était déjà au Vénézuela, cf. infra »). Le général Guerrier promit qu’il briserait la carrière de son ex-gendre. Madeleine Lapeyre continua à entretenir des relations avec Odette et les enfants, qui se fréquentèrent à Saint-Jean-de-Luz. Jean-Louis partit avec son amante d’abord à Alger, puis au Vénézuéla comme chirurgien-chef de la polyclinique de Maracay, récemment créée par le dictateur Gomez (cf. l’ouvrage qu’il publie en 1937 « Au pays de Gomez, pacificateur du Vénézuéla », ouvrage analysé dans une étude historique récente à laquelle je n’ai pas accès http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=76659). C’est en fait le Dr. Franz Conde Jahn, ORL, un camarade de Paris, qui avait suggéré son nom au Dr. R. I. Mendez-Llamozas, Directeur de l’établissement et gendre du Général Gomez (cf. p271 et p280). J.L. Lapeyre entra en fonction dans cet hôpital à vocation « charitable et scientifique », situé à Maracay, la ville de résidence du président-dictateur Gomez, le 1/2/1933. Il dut repasser une thèse devant l’Université centrale de Caracas (« Les lésions traumatiques de la rate ») en juin 1934. Celle qui l’avait accompagné au Vénézuéla dut finalement repartir en France, menacée d’être déshéritée par sa famille si elle ne quittait pas Jean-Louis. Il exerça à la clinique pendant 3 ans, apparemment très à l’aise avec la vie de palais et les randonnées à cheval. Il fut brutalement remercié en 1936 (date ?) par le Dr. Julio de Armas dès que ce dernier succéda au Dr. Mendez, évincé de la direction à la suite de la mort de Gomez (17/12/1935). JL Lapeyre acheva la rédaction de son ouvrage à Paris en juin 1936. Il ne put malheureusement pas s’installer à Paris malgré ses relations parisiennes, notamment Henri Mondor ( »plus de place pour lui ? trop de qu’en dira-t-on ? réputation sulfureuse de Gomez dans le contexte de l’époque ? ») et partit alors apparemment pour la Martinique (cf. un article en 1936 sur l’organisation sanitaire en Martinique). C’est finalement « Tante Rosa » (Rosa de Paris), la patiente dont la jambe fut sauvée par son père quelques années plus tôt et qui était (re?)partie en Californie, qui le fit venir auprès d’elle à Los Angelès. Plus tard, elle finit par devenir encombrante et il prit ses distances. Dès 1937, il publie dans la Presse Médicale un article sur le County General Hospital de Los Angeles. En 1938, il est nommé chirurgien-chef de l’Hôpital français en Californie du Sud à Los Angelès http://www.you-are-here.com/los_angeles/french_hospital.html. En 1939, il est cosignataire d’un article avec Butt, et son affiliation semble être « Department of Pathology, University of Southern California School of Medicine, Los Angeles ». Il se lia dès 1938 à Henrique Medina http://en.wikipedia.org/wiki/Henrique_Medina, un peintre d’origine portugaise, qui réalisa d’ailleurs son portrait et qui mourut très peu de temps après lui, en ayant eu le temps d’écrire une lettre de condoléances à la famille. Compte tenu de son poste, Louis Lapeyre cotoya (et soigna !) toute la communauté française de Los Angelès et d’Hollywood, croisant Maurice Chevalier http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Chevalier, Charles Boyer http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Boyer. Pas étonnant que Claude Gaudeau ait entendu parler de lui par Auguste de Gerlicz qui le tenait du réalisateur Robert Florey http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Florey. Il vit aussi passer les Français fuyant les nazis, et en particulier Antoine de Saint-Exupéry (1941) http://www.trussel.com/saint-ex/belt.htm. L’article qu’il semble écrire à son sujet dans le n°84 de la revue Icare en 1978, numéro spécial consacré à Saint-Exupéry aux US (5ème période) http://www.aeroflight.co.uk/mags/france/icare001.htm, est en fait un extrait repris d’un témoignage recueilli par Helen Elizabeth Crane dans sa thèse « L’humanisme dans l’Oeuvre de Saint-Exupéry », parue en 1957. Toujours aussi bel homme, il se remaria à Las Vegas le 23/8/1942 avec Bonnie Lee Mc Call, qui connaissait Cary Grant http://fr.wikipedia.org/wiki/Cary_Grant. Ils eurent deux enfants, (Jean-)Numa, né le 17/10/1945, et Carolee (Simone Aude), née en 1954 alors que ses parents étaient en voyage en France. Elle faillit naître à Cormery chez les Gibotteau, mais naquit finalement à la clinique du Dr. Besson (Clinique Pasteur) à Tours. Dans les années 1950, Jean Numa Lapeyre qui avait entre 6 et 10 ans, fut acteur dans plusieurs films http://www.imdb.com/name/nm0487468/ dont « Un Américain à Paris » et « Papa longues jambes » http://www.encyclocine.com/index.shtml?menu=5213&type=actrice&chercherfilm=Numa%20Lapeyre. Jean-Louis Lapeyre fut très actif à l’Alliance Française à Los-Angelès http://www.learnhowtospeakfrench.org/, en fut le président, et fut aussi Vice-Président régional des Alliances Françaises aux Etats-Unis. C’est sans doute à ce titre qu’il reçut la Légion d’Honneur et les Palmes Académiques. Il partit en retraite en 1974, et se retira à Santa Barbara. C’est probablement lui qui publia des essais poétiques en 1973, et figure sur sa tombe (cimetière de Santa Barbara à Montecito, surplombant la côte du Pacifique) des vers qu’il avait écrit en 1917 : « Souvenir, n’es-tu pas à notre esprit qui pense ; Le mot qui fait songer à la fuite du temps ».
Publications de Jean-Louis Lapeyre
»Sources »
Une notice nécrologique « Le Pr. L.N. Lapeyre – 1869-1932 » est parue dans le supplément n°2 à La Gazette Médicale de France du 14 janvier 1933 (BIUM 29763 (17)).
Caroline Verrey née Wacongne, fille de Simone. 15 rue Daubenton à Paris. Tel. 01 45 35 40 99 ; 78 av Basques 64500 CIBOURE. Tel. 05 59 26 20 37.
Marie-Dominique Bougon née Wacongne, fille de Simone. 22 rue François-Rabelais ; 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tel. 05 59 26 01 18. 3 Rue Jean-Ferrandi 75006 Paris. Tel. 01 45 48 09 48
Marie-Christine Poullennec, née Bougon. Fille de Dominique Bougon, arrière-petite-fille de Louis Lapeyre. Elle est très proche de Caroline Verrey, sa tante.
Carolee Lapeyre
Numa Lapeyre
of Gene Therapeutics, Biotechnology/Molecular Biology Program, 10900 Roosevelt
Boulevard, St. Petersburg, FL 33716. Son CV datant de la fin des années 1980 est accessible sur http://legacy.library.ucsf.edu/tid/lno09d00/pdf;jsessionid=708D66CD43419E8DFFEB82798CDA2AC3. Il passa au CNRS d’Orléans en 1982. A eu des ennuis judiciaires avec une de ses compagnes dans ces dernières années.
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