Gouraud

 »’GOURAUD Vincent-Olivier »’, également appelé « Gouraud père » (Cholet, 13 ou 18/07/1773-1848 à Paris). Petit-fils de Louis Gouraud (1714-1749, Montfaucon-Montigné), chirurgien. Elève en médecine, il fut remarqué par Larrey à Nice en 1794, au moment d’une expédition de Bonaparte en Corse. Il devint son élève favori et son ami. Il fut nommé Professeur d’anatomie à l’Hôpital d’instruction militaire de Milan en 1802 puis chirurgien major au 9ème régiment d’infanterie légère en 1804. La même année (26/12/1804), il fut nommé chirurgien en chef de l’hospice général de Tours, en remplacement de Herpin (qui n’est pas en retraite). Il récupère aussi les cours d’accouchement d’Herpin, jusqu’à ce que ce dernier obtienne la première chaire d’obstétrique en 1818. Comment est-il arrivé à Tours ? Ville natale d’Heurteloup ? A la demande d’Herpin, lui aussi chirurgien des armées impériales, qui aurait voulu se faire remplacer à l’hôpital ? Rôle de Bretonneau qui était un peu plus jeune que lui mais dont il était aussi l’ami si l’on en croit cette correspondance http://correspondancefamiliale.ehess.fr/document.php?id=2535. Le 3 septembre 1806, il se marie à Tours avec Joséphine Désirée Tiphaine, née à Saint-Domingue le 5 février 1784. Leur fils Henri naît en 1807 et une fille Julie naît en 1808 (sa jumelle décède à la naissance) : ses témoins de naissance sont Cosme Martin Petit, chirurgien militaire, et Jean Pierre Mignot, chirurgien. Leur fille Julie en 1809. Il publie chez Mame en 1815 une « Démonstrations des principales opérations de chirurgie », puis rédigent quelques articles, plutôt orientés sur les fièvres (notamment la fièvre typhoïde/ »dothinentérie légitime ») et les maladies infectieuses. Une partie de ses publications paraissent dans la revue dirigée par son fils et Armand Trousseau. Une lettre de Bretonneau à Duméril datée de 1816 montre que Jean Pierre Mignot a par la suite intrigué pour ne plus être suppléant de Gouraud, mais pour que la place de chirurgien en chef de l’hôpital général soit partagée. D’après Triaire, Gouraud quitte l’hôpital de Tours en 1822. Michel Manson dit qu’il est allé à Paris avec tous ses enfants, encore assez jeunes, et qu’il connaît diverses affectations.

M. Manson. « Installation d’Amand Mame à Tours : le contexte tourangeau ». In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

Publications de Vincent-Olivier Gouraud

 »’GOURAUD Henri »’ (Tours, 4 avril 1807 – Paris, 15 avril 1874). Fils du précédent. Etude à Tours (élève de Bretonneau), élève interne à Paris, puis thèse à Paris en 1832 (élève de Trousseau ? aucune dédicace dans sa thèse). Il fonde dès 1833 à Paris, avec Armand Trousseau et Jacques Lebaudy, un « Journal des connaissances médico-chirurgicales » (Années 1-20, de sept. 1833 au 15 Dec. 1852, 37 volumes In-8°, mensuel). En juillet 1848 (v.31), A. Martin-Lauzer devint éditeur. La revue s’est poursuivie sous les nom de « Revue de thérapeutique médico-chirurgicale ». Apparemment, il a existé, au moins au début, une traduction allemande par G. F. Lochner du Journal des connaissances médico-chirurgicales, sous le nom « Allgemeines Journal für medicinische und chirurgische Kenntnisse ». Il publie dans ce journal des articles sur les maladies infectieuses, dans la grande tradition tourangelle. Il semble avoir dû s’y prendre à deux reprises pour le concours d’agrégation (en 1835 et en 1840). D’après « Des chercheurs et curieux », août 1937, communiqué par Michel Manson, il fut médecin des hôpitaux et finalement professeur agrégé à la Faculté. Mais il n’eut probablement jamais de chaire. Sa seconde thèse d’agrégation est consacrée à Broussais, et, a priori, il défendit les théories vitalistes de Broussais (bizarres, à voir de plus près s’il les défendit vraiment). Il s’intéressera plus tard à Joseph Récamier, tout comme le fera Triaire quelques années plus tard. A noter que ses deux dernières publications (1872 et 1876), y compris une posthume, sont consacrées à la tuberculose et aux effets du climat. Parle-t-il du climat de la Touraine ? Lien avec la politique des sanatoriums ?

Publications d’Henri Gouraud

 »’GOURAUD Julie »’ (Tours, 13 décembre 1809 – ). Auteur pour la jeunesse chez Mame. Michel Manson s’intéresse à elle.

 »’GOURAUD »’. Imprimeur à Tours, rue de Clocheville. Lien avec les autres ? En 1892, il est membre de la Commission du groupe II (Enseignement, Matériel et Procédés des Arts libéraux) de l’Exposition nationale de Tours, avec Alfred Fournier comme président-né, et Arrault, Barnsby, Chevrel, le Dr Courbon, le Dr Duclos, Gibert-Clarey, Grodvolle, Mme Sourdillon, comme autres membres (Journal officiel, n°9 p2 ; fonds Watier, C116L).

 »’GOURAUD Xavier »’ Vincent François (24 janvier 1837-23 août 1906), fils d’Henri et petit-fils de Vincent-Olivier. Interne lauréat des hôpitaux et hospices civils de Paris, concours pour les prix de l’externat : 1860 1ère mention, concours pour les prix de l’internat : 1861 2ème mention, 1863 médaille d’argent, 1864 médaille d’argent, médaille de bronze de l’Administration de l’Assistance publique, membre de la Société anatomique. Thèse à Paris en 1865 (De l’influence pathogénique des maladies pulmonaires sur le cœur droit), dédicacée à A la mémoire de son grand-père, chirurgien en chef de l’hospice général de Tours, correspondant de la Société de la Faculté de médecine de Paris, ancien chirurgien de 1ère classe aux armées, ancien professeur de l’hôpital militaire d’instruction à Milan, à la mémoire de son grand-père, A. Perdau, docteur en médecine de la Faculté de Paris, à la mémoire de son grand-oncle, E.P. Foucher, ancien président de la chambre des notaires de Paris, ancien membre du Conseil général des hospices, chevalier de la légion d’honneur, à ses maîtres : Trousseau (externat 1860), Maisonneuve (internat 1861) ; Velpeau (internat 1862) ; Blache (internat 1863) ; Bouchut (internat 1863) ; Beau (internat 1864). Publie entre les années 1860 et 1890. Chef de service à l’Hôpital de la Charité à Paris (lui ou son fils François-Xavier ; la source de Michel Manson, datée de 1937, plaiderait plutôt pour le fils). Curieusement, il semble passer une thèse d’agrégation (en 1872) sur le même sujet (Des Crises) qu’Henri Gouraud (Doctrine des Crises). Plusieurs biographies ont été rédigées à son décès (cf IndexCat), dont une par Maurice Letulle (Bull. et mém. Soc. méd. d. hôp. de Par. 1906; xxiii, 923) Épouse Marie Portal dont il eut 6 enfants (Henri, général de division ; Françoise, religieuse ; Joseph, prêtre ; Pierre (1873-1916), mort pour la France ; Marie-Thérèse, catéchiste et François-Xavier, médecin).

 »’GOURAUD Henri »’ (1867-1946), Général de division, ancien Gouverneur militaire de Paris (1929) http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Gouraud_(militaire).
Une notice sur le Général indique que la famille vient de Vendée qu’elle a quittée lors de la Révolution, d’abord pour Angers puis pour Paris http://www.lyceefr.org/aaegd/gouraud1.htm

 »’GOURAUD François-Xavier »’ (1877-1913). Publie en 1902 avec Albert Robin. Il travaille sur des thématiques proches de celles d’Albert Robin, échanges phosphorés, phosphaturie, glycosurie, surrénales. Il travaille aussi sur les microbes et principalement la tuberculose : tuberculine, antithermie dans la tuberculose, suralimentation, le sérum de Marmoreck (??). Il publie aussi sur le scorbut, et sur l’alimentation en général (Que faut-il manger? Manuel d’alimentation rationnelle. Préface du Prof. Armand Gautier. 1910). Il meurt assez jeune. Il épouse Hélène Desbuissons dont au moins 2 enfants. Le second Philippe Gouraud (1909-1994), ancien élève de Polytechnique, Général de Brigade. Il s’agit sans doute du père d’Henri Gouraud, Chercheur en informatique.

A noter d’autres « Gouraud » dans la base IndexCat, dont on se sait pas s’il existe des liens avec les deux précédents :

GOURAUD Claude, juste une thèse à Paris en 1858

GOURAUD A (1865-). Juste une thèse à Paris en 1892

 »’GOURAUD Alexis »’ (1899-). Thèse en 1925 sur un sujet qui fait encore penser à Albert Robin (« Traitement de la syphilis par une nouvelle préparation bismuthique, iodure double de quinine et de bismuth solubilisé (avantages d’une traitement mixte) »).

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