Mame

 »Une généalogie assez fragmentaire se trouve sur Généanet http://gw0.geneanet.org/index.php3?b=berniew&lang=fr&m=NG&t=N&n=Mame et ne colle pas forcément à ce qu’on trouve par ailleurs. Il faudra consulter divers ouvrage et éventuellement se mettre en rapport avec les descendants actuels pour clarifier. »

Voir surtout le site du projet ANR de Cécile Boulaire et les sujets qu’on pourait envisager ensemble.

Il est désormais possible de se connecter sur le wiki du projet Mame qui contient en particulier un début de généalogie. Mot de passe: 2ruemontfumier

 »’MAME Charles-Pierre »’ (Thor (Vaucluse) 18/11/1747 – Angers 1825). Après avoir été apprenti en imprimerie à Avignon, il entreprend son tour de France. Il arrive à Angers en 1769. Epouse Marie Lemarcant en 1772. Imprimeur de la ville d’Angers dans les années 1780 et garde de la bibliothèque et de l’université. Il fonde le Journal des États généraux, puis la Gazette du Maine et Loire, et publie en 1813 L’Invention de l’Imprimerie. Quatre fils parmi ses 8 enfants sont impliqués dans l’imprimerie : Marie Jeanne Emilie (1773-Meudon 1840), Charles-Mathieu, Louis Charles (1775- Meudon 1839) qui travailla à Paris avec Charles Mathieu, Amand Augustin Ferdinand (1776-1848), les jumelles Marie-Charlotte (1777-) et Marie-Thérèse (1777-), Philippe Auguste (1778-1824) et Camille Edme Xavier (1781- Brest 1798).

Voir C. Boulaire, « Charles Pierre Mame à Angers, un fondateur » In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

 »’MAME Charles-Mathieu »’ (1774-Paris 24/3/1842). Aîné des fils de Charles-Pierre Mame. Il monte à Paris une maison d’imprimeur-éditeur. Très connu dans le monde littéraire, il édite des ouvrages de Madame de Staël, Chateaubriand et Balzac. Engagé dans la bataille d’Hernani, il achète cet ouvrage à Victor Hugo pour 6000 francs, somme considérable à l’époque. En 1824, il succède à Philippe-Auguste, son frère, à la tête de la maison Mame d’Angers.

 »’MAME Amand »’ (19/3/1775-2/1/1848). Fils de Charles-Pierre. Il s’installe comme imprimeur-éditeur à Tours en 1796 et se spécialise dans les livres de prix, d’étrennes, les livres religieux et surtout les missels. Apparemment, cette maison se bornait à l’impression d’ouvrages commandés par des éditeurs parisiens et à la clientèle locale. Néanmoins, c’est lui qui finalement fera « souche » à Tours. C’était un proche de Bernard François Balzac, d’Olivier Gouraud, de Jean Bianchi,… ; il fréquentaient la même loge maçonnique. En 1799, il lance le Journal d’Indre-et-Loire. De son mariage avec Elisa Thévenot, une créole de Saint-Domingue, ils ont quatre enfants : Eugénie (1806-1814), Célestine (1809-1934), Henri-Amand-Alfred (cf. infra), Edmond (1815-1847). Célestine épousera son cousin, le neveu d’Amand, Charles-Ernest-Auguste (Ernest Mame). Il entame un virage politique sous la restauration, se rapprochant de l’Archevêché de Tours.

M. Manson. « Installation d’Amand Mame à Tours : le contexte tourangeau ». In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

C. Dauchez. « Amand Mame (1776-1848). In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

 »’MAME (Philippe) Auguste »’ (1778-1824). Cadet des fils de Charles-Pierre Mame. Il succède à son père dans la maison d’Angers en 1802. Il a un premier fils d’une union illégitime, Jules-Auguste Mame. De son mariage avec Jeanne-Zoé Bordier, il n’aura qu’un fils, Charles-Ernest-Auguste (Ernest Mame, 1805-1883). Atteint de crises d’aliénation mentale, il fut interné à Charenton et soigné par Esquirol. La maison Mame d’Angers cessera avec lui.

 »’MAME (Marie-)Thérèse »’ (Angers 31/5/1777-18/8/1843). Fille de Charles Pierre (6ème enfant sur les 8). Epouse Louis Olivier Fourier (Nantes 11/2/1775-), imprimeur à Angers, dont elle eu trois enfants, Armand (qui fut officier de marine, s.p.), Aglaé et Adolphe. Aglae Fourier (1795-1862) épousa Noël Champoiseau, futur maire de Tours, dont elle eut 5 enfants. Elle est l’arrière grand-mère de René Boureau.

 »’MAME Jules »’ Auguste (né > 1805, Paris 1869), Médecin à Angers. Fils illégitime de Philippe Auguste (né avant son mariage), et donc demi-frère d’Ernest. Thèse à Paris en 1823 (Quelques propositions d’étiologie et de thérapeutique sur les tempéramens et les idiosyncrasies). Vice-président du Congrès scientifique de France, en fonction au moment 15ème session tenue à Tours en septembre 1847, lors de laquelle est intervenu Noël Champoiseau sur les épidémies de peste en Touraine.

 »’MAME (Charles) Ernest (Auguste) »’ (Angers 4/11/1805 – Tours 8/2/1883). Fils d’Auguste. Il épouse sa cousin germaine Célestine, fille d’Armand et soeur d’Alfred, avec lequel il s’associe de 1833 à 1845 à Tours. Puis il se retira des affaires et se lança dans la politique. Il fut maire de Tours de 1851 (ou du 11/12/1849 ?) à 1865, conseiller général pour l’un des cantons de Tours en 1856. En 1849, il achète la métairie de Bois-Bigot à Saint-Antoine-du-Rocher au Dr. Tonnellé. Il fut membre de la Chambre de commerce pendant quinze ans. De 1859 à 1869, il fut député de la 3ème circonscription d’Indre et Loire. Il était officier de la Légion d’Honneur. En 1862, aux funérailles de Bretonneau, il prononça sur sa tombe l’un des discours, avec Herpin, Bouillaud, Velpeau et Trousseau. Au moment du mariage de son fils Gustave en 1868, il acquit le château d’Ardrée.

C. Dauchez. « Esnest Mame (1805-1883) & Gustave Mame (1830-1893). In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

 »’MAME (Henri Amand) Alfred »’ (Tous, 17/8/1811-12/4/1893). Fils d’Amand. Initialement imprimeur à Paris (1835-1836) (?), il prend en main en 1833 l’imprimerie fondée par son père 30 ans auparavant, avec son beau-frère et cousin germain, Ernest Mame. Les deux associés transforment véritablement l’imprimerie et lui donne une grande extension (le bâtiment détruit lors de la seconde guerre mondiale datait de 1845). En 1845, les deux associés se séparent, et Alfred Mame reste seul à la tête de l’établissement qui devient en 1860 la plus grande maison française de cette profession, réalisant toutes les étapes de la chaîne éditoriale. Jusqu’à 1200 personnes ont été employées. A l’exposition universelle de 1878, la maison Mame obtenait le grand prix unique de sa classe. En 1878 également, ils obtenaient un prix de 10000 francs destiné aux « établissements modèles où régnent au plus haut degré l’harmonie sociale et le bien-être des ouvriers ». Chevalier de la Légion d’Honneur en 1849, officier en 1862 et commandeur en 1874. Il était membre de la commission supérieure des expositions nationales. C’est apparemment lui qui acquit le Château des Touches à Ballan-Miré. C’était aussi un grand amateur de botanique (voir si liens avec Bretonneau, Le Clerc, Barnsby et Tourlet). Il n’eut qu’un seul fils, Paul Mame (cf. infra).

C. Dauchez. « Alfred Mame (1811-1893). In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

 »’MAME Paul »’ (Jules Amand) (Tours, 29/11/1833 – 1903). Fils d’Alfred et petit fils d’Amand. Imprimeur. Epouse Marie Clary Laure Dalloz. Il possédait le château des Touches à Ballan et fit créer le parc par Eugène Bühler en 1869-1871. Il fut conseiller général d’Indre-et-Loire (canton de Tours centre) et conseiller municipal. Il était officier de la Légion d’Honneur. Clary n’est que le 2ème prénom de son épouse et n’a rien à voir avec la comtesse Clary… En 1892, il est membre du comité de patronage et du jury du Concours hippique organisé dans le cadre de l’Exposition nationale de Tours, avec notamment le baron Raoul du Saussay, le Comte Adrien Lecointre, et Armand Mame (journal officiel de l’Exposition, n°18, p3 ; Fonds Watier, C116L).En 1893, il faut partie du conseil d’administration de l’Oeuvre des enfants tuberculeux de Touraine fondée par Edmond Chaumier. Ils eurent apparemment deux fils, Edmond Mame (1861-1899) et Armand Mame (1864-1926), et une fille Louise épouse Maître, héritière du domaine des Touches.

C. Dauchez. « Paul Mame et ses fils. In « Mame, deux siècles d’édition pour la jeunesse », PUFR 2012.

 »’MAME Armand »’ (Tours 20/1/1864 – Paris VIIIème 23/10/1926). Fils de Paul Mame et Marie Dalloz. Censeur de la succursale de la Banque de France de Tours. En 1892, il est membre du comité de patronage et du jury du Concours hippique organisé dans le cadre de l’Exposition nationale de Tours, avec notamment le baron Raoul du Saussay, le comte Adrien Lecointre, et Paul Mame (journal officiel de l’Exposition, n°18, p3 ; Fonds Watier, C116L). Epouse Elisabeth Schneider en 1904, dans sa propriété de Chanceaux-près-Loches (Château de Beaurepaire). Ils eurent 8 enfants dont Alfred Mame (1909-) et Agnès Mame, maman de Gonzague Saint-Bris.

 »’MAME Alfred »’ (1909-1994). Fils d’Armand Mame. Entre 1950 et 1952, il fait reconstruire l’imprimerie , détruite par les bombardements de 1940http://www.culture.gouv.fr/centre/doc/ServiceEducatif/ImprimerieMame_Tours.pdf

 »Sources »

Dictionnaire biographique illustré d’Indre-et-Loire 1909.

Voir le site de l’équipe « Hubert de Phalèse » à Paris III http://www.cavi.univ-paris3.fr/phalese/desslate/dico0687.htm

Autres sites http://auroraelibri.com/index.php?title=Maison_Mame&carbre_Session=6bd5f1950bc8e3e2b2c4d46f7a7d342a, http://livresrares.over-blog.com/pages/Lexique_bibliophile_Lettre_M-144992.html

Voir au besoin Gonzague Saint-Bris, journaliste et écrivain, né en 1948 à Loches, élevé dans la demeure familiale du Clos-Lucé à Amboise. Voir son site sur Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Gonzague_Saint-Bris et son site perso http://www.gonzaguesaintbris.com/. A noter qu’il a été conseiller municipal de Loches (encore le Lochois !) et qu’il est à l’origine du festival littéraire de Chanceaux-près-Loches. Possède-t-il encore le château de Beaurepaire ?

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