»’Oeuvre de préservation de l’enfance contre la tuberculose »’, fondée par Jacques-Joseph Grancher en 1903. L’intention était de sauver les enfants dont les parents étaient tuberculeux par un placement familial à la campagne. Appelée œuvre Grancher, elle est reconnue d’utilité publique en 1905. Elle obtient le Grand Prix de l’exposition nationale de la maternité et de l’enfance en 1921 et le Grand Prix de l’Exposition nationale coloniale de Marseille en 1922. L’objectif était de créer une filiale dans tous les départements français ainsi qu’au Maroc, en Algérie, Tunisie et AOF. Cette objectif a été difficile à atteindre, s’il l’a été puisque la filiale de la Creuse n’est créée qu’en 1928. Elles sont autonomes par rapport à l’Oeuvre parisienne et accueillent leurs propres pupilles dans leurs propres foyers
Depuis 1945, l’objet de l’association a été modifié, elle place désormais des enfants dont les parents ont des difficultés psychosociales et des enfants atteints du virus du Sida. Elle est devenue Fondation en 2001.
La filiale tourangelle de l’Oeuvre (Oeuvre Grancher en Touraine), l’une des premières créées, a été fondée par E. Chaumier en 1906. Plus tard, la filiale tourangelle sera dirigée par Mlle le Dr. Sourdillon.
La même année, en 1906, fondation d’un foyer de l’oeuvre parisienne à Bléré par René Lemesle, puis d’un autre à Pontlevoy (41) par François Houssay.
En 1913, l’Oeuvre parisienne compte 24 foyers : 12 dans le Loir-et-Cher, 2 dans l’Indre, 2 dans l’Indre-et-Loire (Bléré, et Azay-le-Rideau, fondé en 1909 par le Dr. Lévêque), 2 dans le Cher, 1 dans le Loiret, 2 dans la Haute-Vienne et 3 dans l’Eure-et-Loir.
En 2007, l’Oeuvre Grancher possède encore trois annexes (foyers) en Sologne : à Mennetou (41), à Romorantin (41), et à Meung sur Loire (45). La région Centre est donc encore fortement mise à contribution !
Qui plus est, dans le département de l’Eure-et-Loir (28), la filiale a été préservée très longtemps (rôle de la famille Armand-Delille ?). Dans les années 1970, elle s’est réorientée dans la prévention des enfants dont les parents sont atteints de maladie mentale. La filiale a finalement été dissoute au début des années 2000 pour intégrer la Fondation Grancher parisienne.
Les archives départementales 37 détiennent un fonds (145J, de l’Union Départementale d’Assistance aux Tuberculeux) qui devrait permettre de démêler les différents sanatoriums et les différentes oeuvres agissant dans le domaine de la prévention contre la tuberculose.
http://archives.cg37.fr/UploadFile/GED/SerieJ/1178540586.pdf
»Contacts » :
Oeuvre Grancher-Préservation de l’Enfance, 119 rue de Lille 75007 Paris ; Tel. 01 40 62 68 80
Fondation Grancher, 13 rue des Crépinières 28000 Chartres, Tel. 02 37 88 07 07
Fondation Grancher, 41 rue Relinière 41320 Mennetou s/ Cher ; Tel. 02 54 98 03 61
Fondation Grancher, 1 rue des Tanneries 41200 Romorantin-Lanthenay ; Tel. 02 54 76 09 09
»Sources »
Becquemin Michèle. « Protection de l’Enfance et placement familial. La Fondation Grancher. De l’Hygiénisme à la suppléance parentale ». Paris, Editions Petra, 2005. Voir critique de l’ouvrage http://rhei.revues.org/document384.html
C’est une sociologue MC associée à Paris XII (Tel. 01 45 17 44 49). Elle fait partie d’une équipe de recherche à Paris VIII dirigée par J.P. Briand (01 60 48 53 47) ; il s’agit a priori du GRASS (Groupe d’Analyse du Social et de la Sociabilité) UMR 7022 Tél. : 33(0)1 40 25 12 16.
Tel perso 06 82 36 39 13 (trouvé sur internet)
Elle a écrit en 2000 un article « La Loi du 27 juillet 1942 ou l’issue d’une querelle de monopole pour l’enfance délinquante » (revue « Le Temps de l’histoire », n°3, pp. 5-76) où elle évoque un rapport du Dr. Georges Paul-Boncour et en 2003 un ouvrage sur l’association Olga Spitzer (1923-2003), « née en 1923 dans le département de la Seine, à l’instigation d’un cercle de réformateurs de la justice des mineurs, inspirés par la démocratie américaine et proches du courant radical-socialiste ».
Un article à consulter après achat est disponible sur oboulo.com sous le titre « Que sont-ils devenus? les enfants placés à l’Œuvre Grancher. Analyse d’un placement familial spécialisé ».
Les archives de la filiale stéphanoise sont déposée aux AD de la Loire, côte 81 J 1-50
Un src2/CahierInterantional/ci_13_c.pdf article passionnant sur un film sur l’oeuvre Grancher dont une partie est tournée en Tourainerégion More dans les années 1920. Il replace cette dernière, ainsi que l’œuvre des hygiéniste français et en particulier Charles Richet dans le débat sur l’eugénisme et sur l’existence d’un eugénisme à la française.
D’après l’article, ce film est aujourd’hui conservé aux archives de l’Institut Pasteur.
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