Houssay

 »’HOUSSAY »’ François Pierre  »’Victor »’ (né à PonLevoy). Médecin à Pontlevoy (41), 3ème d’une génération de médecins dont l’un avait soigné Napoléon Ier en campagne (selon Mme Delpic). D’après l’éloge prononcée par Ansaloni (cf. mémoire Nolwenn Bertrand), il a commencé ses études à Orléans en 1843 (alors que l’Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie d’Orléans venait juste d’être créée), puis les a poursuivies à Paris chez Roux notamment (il n’a donc pas de lien très direct avec Bretonneau). Il soutint sa thèse à Paris le 7 mai 1849 («Des fièvres intermittentes», n°81) dans laquelle on peut lire le § suivant : « A la veille d’aller me livrer à l’exercice de la médecine dans mon pays natal, sur les limites de la Sologne, j’ai cru ne pouvoir mieux faire que de concentrer mon attention sur les maladies qui y sont le plus communes, je veux parler des fièvres intermittentes. Une année d’internat passée à l’hôtel-Dieu de Blois, et un voyage spécial en Sologne pendant tout le mois de septembre dernier, m’ont permis de mieux posséder mon sujet ». La thèse est en effet consacrée au paludisme ; il y évoque le canal de la Sauldre, les bruyères,….
Il avait pour client l’abbé Bourgeois, célèbre préhistorien local, inventeur de l’homme tertiaire de Thenay http://www.sitepontlevoy.com/Abbe_Bourgeoix.html. Victor Houssay avait inventé la chenillette avant que Renault ne s’en empare pendant la guerre de 1914 (brevet déposé ?? si oui, pas suffisamment solide ?). Mme Delpic détient les éléments d’une maquette de cette chenillette, hélas en morceaux (elle n’en a pas de plan).

 »’HOUSSAY François »’ (né à PonLevoy le 27/4/1868 – décédé en 1938), médecin généraliste à Pontlevoy . Il avait un frère décédé jeune puisqu’en 1896, il dédicace sa thèse à la mémoire de son frère, dédicace suivie de  » »Meis Amicis et cuique Parenti dilecto » ». Il était aussi apparenté à la famille Paul-Boncour, probablement Joseph Paul-Boncour le politicien.

Il a commencé ses études à l’Ecole de Médecine de Tours (il dédicace sa thèse à ses maîtres de l’Ecole de Tours, principalement Duclos, Courbon, Barnsby et Thomas) et puis est allé à Paris comme externe des hôpitaux, puis interne à l’hôpital Saint-Joseph chez Le Bec, « son maître en gynécologie ». Sa thèse est dédicacée à ses maîtres : son père, ceux de Tours, et le Pr. agr Rendu, de Necker. Mme Delpic dit qu’il est passé aussi par les Quinze-Vingts. Lorsqu’il était à Paris, il a soigné Verlaine (alcoolique), mort en 1896. Sa thèse « De l’emploi de l’air comprimé ; de sa vulgarisation au moyen d’un appareil transportable » a été soutenue le 3/6/1896 (n°307) devant un jury composé de Landouzy (Pdt), Fournier, Widal et Gilles de la Tourette. Le document, édité à Romorantin comporte 114 pages + 9 figures hors texte. Cela semble être un « monument ».

A épousé Marie-Louise Claireau divorcée de Raoul Bernardeau, et s’est chargé de l’éducation des trois enfants Max, Jean et Marie-Louise Bernardeau.

Membre (comme Edmond Chaumier) de la Société protectrice de l’Enfance, fondée par Théophile Roussel dont il écrit une biographie en 1904. En 1906, il crée un foyer de l’Oeuvre Grancher à PontLevoy, juste avant René Lemesle à Bléré. Marie-Louise Bernardeau jouera l’infirmière, en se chargeant du placement et du suivi dans les familles. Il était franc-maçon (loge à Blois, avec avocats,…) et plutôt anti-clérical (la commune de Pontlevoy essaya de faire venir un médecin très catho). Un de ses très bons amis était le Dr Druault, ophtalmo à Tours. Il connaissait également bien Camille Guérin (relation avec l’Oeuvre Grancher ?). En 1911, après le décès de Max, il prit la relève avec A. LeDouble sur les variations du système pileux (l’ouvrage sortit en 1912). Incorporé en 14-18 ? Ou soigna seulement les blessés ? Toujours est-il qu’il soigna deux dessinateurs-caricaturistes qui ont laissé l’un un portrait au crayon (par Carvalho, daté de 1914) et l’autre une caricature montrant François Houssay mesurant un poil dans la main, en référence aux velus (par Edmon Dy, alias Sergent Lahaye, daté de décembre 1915). François Houssay poursuivit ses recherches sur les monstres comme en témoigne ses articles parus dans Pro Medico. Il alla jusqu’à traduire l’ouvrage (en latin ?) de Fortunio Liceti (1577-1657). F. Houssay avait aussi des talents de sculpteur sur bois (voir fauteuil de la mère abbesse, un vieux fauteuil récupéré de ses patients qui le payaient en nature et qu’il a sculpté). Il conçut également une table d’obstétrique, ancêtre des tables d’accouchement, dont il existe un exemplaire dans le salon de Mme Delpic (cf. aussi la publication de 1934). Il hérita vraisemblablement des collections d’outils préhistoriques de son père et agrandit la collection. En 1910, il prêta sa collection à Edmond Chaumier pour l’exposition de Plessis-les-Tours, et E. Chaumier y fait référence (a-t-il lui-même communiqué au Congrès ?). Par contre, il n’avait pas voulu donner sa collection pour constituer le musée du Grand-Pressigny. Ses petits enfants (François Deslangle et Chantal Delpic) en ont tout de même fait don au musée en 1991.

Publications de François Houssay

 »Sources »

 »’DELPIC-DESLANGLE Chantal »’ (née en 1938). Pharmacienne (de l’Ecole de Tours). Fille de Marie-Louise et Edouard Deslangle-Bernardeau, nièce de Jean Bernardeau, « petite-fille » du Dr François Houssay. Habite 21 av Roger Salengro 41200 Romorantin. Tel. 02 54 76 64 57.

 »’DESLANGLE Michel »’ (né en 1937). Fils de Marie-Louise et Edouard Deslangle-Bernardeau, neveu de Jean Bernardeau, « petit-fils » du Dr François Houssay. Il 23 quai de l’Yser ; 17100 Saintes. Tel 05 46 91 74 50 / 06 08 28 74 50.

 »’Mme FAVARD »’. Enseignante de biologie retraitée, épouse d’un ancien maire de Pontlevoy (décédé), responsable des amis du musée de Pontlevoy (contactée le 17/8/2007 par HW). Son mari avait récupéré plus de 10000 plaques photographiques du début du siècle à Pontlevoy, très bien annotée, provenant d’un horloger qui s’était installé en 1903 et qui est décédé en 1964. Un ouvrage en a été fait, et les plaques ont été déposées aux archives départementales. Elle s’occupe, en lien avec le cercle généalogique du Loir-et-Cher de dépouiller les registres de naissance de Pontlevoy et elle est impressionnée du nombre de décès déclarés par des pères nourriciers (enfants parisiens en nourrice ?). Connaissait le Dr. Houssay (mais ne savait pas qu’il y avait une lignée) ; par contre, elle ne connaissait pas du tout l’oeuvre Grancher et elle va regarder dans la liste des photographies si certaines s’y rapportent.
41 rue du Chemin Vert ; 41400 Pontlevoy. Tel. 02 54 32 50 65.

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