Grancher

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 »’GRANCHER (Jacques-)Joseph »’ (Felletin (Creuse) 1843- Paris, 13/7/1907).
Il est né à Felletin, dans la Creuse d’un père tailleur et d’une mère modiste.Élève à l’école des frères puis au petit séminaire.

Entreprend ses études de médecine à Paris, « s’attirant la bienveillance du Pr. Richet, chirurgien à l’Hôtel-Dieu » (M. Becquemin). Interne en 1867, thèse en 1873 sur l’ »Unicité de la tuberculose« . Agrégé en 1875 (médecine). Il dirige un service de médecine à l’hôpital Necker. Il s’intéresse aux maladies de l’appareil respiratoire et invente une technique d’auscultation du poumon. Il affirmait que la guérison était possible à condition de diagnostiquer la maladie à son début et d’augmenter les défenses de l’organisme grâce à des cureshygiéniques dans des sanatoriums.

A fondé en 1903, l’Oeuvre de préservation de l’enfance contre la tuberculose, dite Oeuvre Grancher.

À 42 ans, donc en 1885, il est nommé professeur de clinique à la chaire des maladies des enfants, rue de Sèvres, chaire qu’il occupe jusqu’en 1905.
Bras médical de Louis Pasteur, c’est lui qui a administré au berger Joseph Meister le vaccin contre la rage pour la première fois. L’exposition et la vulgate de l’Institut Pasteur raconte que Roux était contre la vaccination à l’homme, que Vulpian et Grancher, consultés estiment que c’est la seule chance de le sauver et que seul Grancher accepta de le faire.Il fit une seconde vaccination, peu après sur le berger Jupille.

Dirige le service de la Rage dans le nouvel Institut Pasteur.

Élu à l’Académie de Médecine en 1892.

Il épouse en 1879, une riche veuve cubaine, Rosa Abreu. Sans enfants, ils prennent en charge leur nièce, Rosalia, dite Lilita qui fréquenta les salons littéraires.

Ils résident dans l’hôtel qu’ils se sont fait construire rue Beaujon qui abrite également le cabinet de médecine de ville de Grancher.

Sans doute atteint de Tuberculose, il fait construire à Cambo-les-Bains, la villa Roseania où ils passent beaucoup de temps, Joseph se fait élire maire.
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Après la mort de Joseph, sa femme Rosa de Abreu Grancher, d’origine cubaine, crée la fondation Rosa Abreu de Grancher dont l’objet est de construire un pavillon où des étudiants cubains et français pourraient travailler côte à côte. Elle décède avant la réalisation de ce voeux. Sa nièce, Lilita et son neveu Pedro assure la succession et font construire à la Cité Universitaire de Paris le pavillon de Cuba qui est toujours géré par la fondation Grancher.
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À noter, que la bibliothèque du Professeur Grancher fut transportée dans la grande salle du Rez-de-Chaussée où elle se trouve toujours.

On peut noter que le souvenir de Joseph Grancher est relativement important:
* Un square porte son nom à Paris dans le 20e arrondissement,  »Square du Docteur Joseph Grancher, 1843-1907, connu pour ses recherches sur la tuberculoses et les maladies infantiles ».
* À Cambo-les-Bains, une avenue Grancher conduit à la villa Rosa Enia, construite par les époux Grancher en 1896. Le site dit qu’ils y reçurent Sarah Bernhard, Paul Faure, et Edmond Rostand avant que ce dernier ne fasse construire à côté sa propre villa.
* Toujours à Cambo-les-Bains, il existait un Sanatorium Grancher
* À Felletin, outre une rue et un collège Jacques Grancher (noter le prénom) il a laissé un souvenir par la présence d’un préventorium Grancher devenue Institut Médico éducatif Grancher.
* Une plaque a été inauguré pour le 160e anniversaire de sa naissance sur la tombe de Joseph et Rosa Grancher au Cimetière Montmartre à Paris. Il s’agit d’une tombe circulaire en marbre avec une inscription latine,  »Scienta et amore pueros salvatit » et deux bas-reliefs du sculpteur Mailliard.

== Source ==

*Georges Delangle, « A la fois célèbre et méconnu: Le professeur Grancher » Notice rédigé à l’occasion d’une exposition sur Pasteur et Grancher à la mairie de Felletin dans la Creuse. »Bulletin des Amis de la Creuse », N° 13, 2002
*Jacques Roussillat,  »Un patron des hôpitaux de Paris à la belle époque. vie de Joseph Grancher »
*Armand Tessier, Portrait de Lilita Abreu.  »Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse », tome 45, 1993.

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