»’BRAME Charles »’ (Henri Auguste, ou Auguste Henri) (Lille, 19/10/1813 – Paris 1884 ou 1885 ? Apparemment 1888, à 75 ans). Professeur de chimie à la Société des Sciences naturelles de Versailles, chirurgien militaire, thèse de médecine à Paris en 1838 (n°323 Essai sur la force catalytique). Cette thèse est dédiée « à l’éloquent panégyriste de Lavoisier, M. DUMASDumas, de l’Académie royale des Sciences, de l’Institut de France, professeur à la Faculté de Médecine, à la Faculté des Sciences et à l’Ecole polytechnique, professeur-fondateur à l’Ecole centrale des Arts et Manufactures, Officier de la Légion d’honneur. Velpeau était dans son jury. Ce que sa thèse ne dit pas, c’est qu’il est aussi pharmacien militaire (élève en 1831, sous-aide provisoire en 1832, sous aide-major en 1837, démissionnaire en 1839). Chargé de cours de pharmacie à l’Ecole de Médecine de Tours (1841), nommé professeur de chimie et de pharmacie jusqu’à sa retraite (1842-1883). Il a été 32 ans enseignant de chimie à Tours. Il fut aussi l’assistant de Bodart http://books.google.fr/books?id=4_EKAAAAYAAJ&pg=PA181&dq=Brame+Ecole+M%C3%A9decine+Tours&lr=#PPA181,M1 et de ce fait mêlé à l’affaire de la magnésie purifiée par de l’eau sucrée dans laquelle Barnsby a dû intervenir http://books.google.fr/books?id=GNMPAAAAQAAJ&pg=PA292&dq=Brame+Bodart&lr=http://books.google.fr/books?id=cR0wAAAAIAAJ&pg=PA413&dq=Brame+Bodart&lr=#PPA409,M1.
Voir son intervention lors de la quinzième session du Congrès scientifique de France, tenue à Tours en 1847, où il est fortement question d’anesthésie à l’éther. La technique est toute récente et il a apparemment perfectionné un appareil (accessible en ligne). Il ne publiera que bien plus tard sur le sujet (Brame, C. Sur l’emploi comparé de l’éther hydrique (oxyde d’éthyle) et du chloroforme en inhalations, comme anesthésiques. Courrier méd. 1878; xxviii, 297-299).
L’ouvrage de Moline (tome I, p166) précise qu’il était « membre de nombreuses sociétés savantes ; expert-chimiste et auteur de nombreux travaux scientifiques », tout en le dénommant Henri (la thèse d’Auguste Chaumier fait bien référence à Charles). Discordance de date de décès en l’ouvrage de Moline (1884) et le site de la BNF (1885). La notice bio de la BNF dit de lui : Professeur de chimie et de pharmacie à l’École préparatoire de médecine de Tours (1841-1876). – A découvert l’état utriculaire des minéraux, publié des travaux de dermatologie, d’agronomie, ainsi que des poésies patriotiques.
Voir ses travaux sur les fumiers à la colonie de Mettray http://books.google.fr/books?id=VlwXAAAAYAAJ&pg=PA271&dq=Charles-Brame#PPA271,M1.
Il était apparemment l’élève et l’ami d’Eugène Chevreul http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Chevreul, si on en croit un extrait de nécrologie sur GoogleBooks.
En 1859, il prononce un hommage au Dr. Allain-Dupré, l’un des premiers professeurs de l’Ecole de Médecine.
Auguste Chaumier fut son préparateur en chimie (vers 1855-57 sans doute), travailla avec lui sur la cristallisation du phosphore, et prépara avec lui sa thèse de médecine.
Thèses préparées sous la direction de Charles Brame par les candidats pharmaciens à l’Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Tours (source Claude Viel, d’après ses Titres et travaux
1867 – Legendre : « Sur les empoisonnements par le mercure ; recherche médico-légale de ce métal »
1868 – Malard : « Sur les empoisonnements par l’arsenic et l’antimoine ; recherche médico-légale de ces métaux »
1868 – Husson : « Sur les huiles »
1868 – Pavy : « Etudes sur les préparations ferrugineuses en général, et particulièrement sur le fer réduit par l’hydrogène »
1868 – Goubeau : « Sur la glycérine »
1870 – Laurent : « Le lait »
1870 – Lhopitallier aîné : « De l’éther »
1870 – Baillet : « Spigélies »
1871 – Lhopitallier jeune : « Sur les sirops »
1871 – Carré : « Sur les résines en général, et en particulier sur les purgatifs résineux fournis par les convolvulacées »
1871 – Ruband-Duclos : « Des cantharides »
1872 – Garrouste : « Des pommades et des glycérolés »
Dans le Bulletin de la Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département d’Indre-et-Loire (vol 47, 1868) http://books.google.fr/books?id=97oAAAAAYAAJ&pg=PA357&dq=pharmacien+Goubeau&hl=fr&ei=L1CyTffXK8SV8QO8vp2WDA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CEUQ6AEwBg#v=onepage&q=pharmacien%20Goubeau&f=false, on peut lire :
« M. Brame dépose sur le bureau, au nom de trois de ses élèves, les thèses suivantes soutenues à l’École préparatoire de médecine et de pharmacie de Tours, pour obtenir le titre de pharmacien:
« Des empoisonnements par l’arsenic et par l’antimoine, et de la recherche médico-légale de ces deux corps », par Ed. Malard.
« Thèse et synthèse de pharmacie et de chimie », par J. Goubeau.
« Etudes sur les préparations ferrugineuses en général, et particulièrement sur celle du fer réduit par l’hydrogène », par A. Pavy.
»Il faudrait voir si Charles Brame a été impliqué dans la création du Syndicat des Médecins d’Indre-et-Loire (ce nom ne me disait rien lorsque j’ai dépouillé les quelques documents). »
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