»’METADIER Paul »’. Premier professeur de Pharmacie à la Faculté de Pharmacie de Bordeaux, membre du Conseil central d’hygiène de la Gironde. Est-ce lui qui publie « Rapport sur les viandes conservées en boîtes, arrivant de La Plata » (Trav. Cons. d’hyg. pub. de la Gironde au cours de l’année 1875; 1876; xvii, 247-249) ?
»’METADIER Adrien Paul »’ Frère du précédent. Etudes de médecine à Bordeaux. Thèse à Montpellier en 1864. Licencié es sciences. Membre titulaire de la Société linnéenne de Bordeaux en 1865. MédecinPersonne habilitée à exercer la médecine après avoir ét… More des épidémies. Il fit la guerre de 1870. La famille avait gardé la caisse de sa correspondance, mais celle-ci fut pulvérisée le 5/1/1945 par les bombardements allemands à Royan. Il y était question de secours aux blessés,… Adjoint au maire de Bordeaux, conseiller général de la Gironde. Il intervint en 1872 pour obtenir la transformation de l’Ecole de Médecine de Bordeaux en Faculté de Médecine et de Pharmacie. Il est mort jeune, vers 1890, et peu fortuné.
»’METADIER Paul »’ (Bordeaux 1872-Tours 17/10/1956). Photo sur http://www.royan-royan.com/sdr/bo/pages/0085_metadier001.html Fils d’Adrien et neveu de Paul. A la mort de son père, il avait environ 15 ans, tous les enfants ont été « distribués » dans la famille. Paul se retrouva chez un grand-oncle maternel qui était pasteur en Charente. Il fit ses études au lycée de Saintes, et ne revint à Bordeaux que pour faire ses études de pharmacie (mais il n’était plus attaché à Bordeaux ; la page était tournée). Il eut une petite officine à Bordeaux, très peu de temps, puis s’installa comme pharmacien Celui, celle qui est titulaire du diplôme d’État déliv… More à Bourges vers 1903-1904. En 1904, il est déjà Président du Syndicat des Grandes Pharmacies. C’est finalement à Tours qu’il s’installe en 1905, rue Nationale (Pharmacie principale). Il avait acquis un droit de construire en bordure de la rue Nationale, dans la cour qui se trouvait devant la maison natale de Balzac au 53-55 (cette maison se trouvait en retrait). Il vendait dans sa pharmacie de la vanille, du thé et du quiquina et fabriquait de l’aspirine. Il eut l’idée d’ajouter à cette dernière de la caféine, ce qui donna la Kalmine. En 1912, il soutient sa thèse de pharmacie devant l’Université de Toulouse, sur les « Eaux d’alimentation de la Ville de Tours ». Il n’était pas du tout botaniste. Son épouse milite dans le comité tourangeau de l’UFF (Touraine artistique 1913).
Paul Métadier était assez intime avec le professeur Gaudeau, le grand consultant de Tours, et le professeur Guillaume-Louis.
Un carnet publicitaire et une boîte de médicaments non datés (début de siècle) présentent la Pharmacie Principale comme la première pharmacie du Centre. Il contient des publicités pour le vin de Chypre du Dr. J.H. Barthe, la pâte pectorale du Dr J.H. Héris, la lotion Luxurial, le vin de noix fraiches de kola, les cigares inhalateurs de Niaouli, la poudre Méry. Sont également présentés les produits vétérinaires de la Société Franco-anglaise d’Oxfort (sic, Oxford), puisqu’elle en est le dépôt général. Voir à partir de quand il commercialise les « Grains de Vals » (publicité sur une CPA figurant la « Maison du Soldat »), peut-être en lien avec les Eaux de Vals, et en concurrence (?) avec les Grains d’Evian de Perrochon.
En 1917, il créa Place Foire-le-Roi un centre de récupération fonctionnelle pour tous les mutilés et les invalides de guerre, sous la direction du Docteur Cousin. (Aron, 1992, p.235). Est-ce le « Centre de Mécanothérapie » qui figure sur une carte postale, où il est précisé « Arthromoteur passif du Dr ChamptassinLégion d’Honneur.
Dans le domaine bactério-viro, la mise au point du Métavaccin à la fin des années 20 et au début des années 30 http://www.wipo.int/ipdl/en/madrid/key.jsp?KEY=146432A se fit avec Paul Hauduroy (Montargis 1897-1967) (nécro en français dans Bull Schweiz Akad Med Wiss. 1969 Jan;24(4):333-5.) (venait-il de la Fac à Paris ou de chez Alfred-Fournier ?). Toujours est-il qu’il partit faire un cycle de conférences à Lausanne vers 1935-36 et n’en revint pas. Il y est effectivement devenu Professeur de Microbiologie. D’après Paul Métadier fils, un ouvrage pourrait raconter l’épopée des vaccins jusqu’au Métavaccin, en passant peut-être par les antériorités tourangelles. A voir…
Un buvard (FW F046P) retrace l’historique des 8 premiers médicaments commercialisés : Kalmine en 1906, Métaspirine en 1917, S.I.C. (SérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More isotonique cicatrisant) en 1920, Méta-titane en 1924, Méta-vaccin en 1930, Asclérine en 1936, Dentitane en 1937 et Méta-titane interne en 1938.
Marié à Georgette Ganna, il eut un fils (Bernard Paul, cf. infra) et une fille, née en 1922, et qui épousa un M. Massy. Il fut maire de Talmont-sur-Gironde en 1920, puis maire de Royan de 1923 à 1931 puis de 1935 à 1939, et conseiller général. En 1939, il réussit à convaincre tous les maires de Charente-inférieure de faire une grève administrative, pour obtenir le changement en Charente-maritime.
Il se rendit acquéreur du château de Saché en 1920 (?) et c’est à Saché qu’il est inhumé. Il créa le Musée Balzac à Saché en 1951, avec Horace Hennion. Pendant 50 ans, la Fondation Paul Métadier soutiendra ce musée. Fonds Paul Métadier-Domaine de Saché http://daf.archivesdefrance.culture.gouv.fr/sdx/ap/pdf.xsp?id=FRAD03700AP_000000005&f=d.pdf
Dans les années 1930, les laboratoires Métadier publient « La LettreÉcrit adressé à quelqu’un pour lui communiquer quelque ch… More Médicale ». Une collection semble être consultable à la BNF http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328060950
Textes publiés dans l’ouvrage de Claude Chéron :
– dans le texte principal :
« A cette époque, notre département dispose déjà d’excellentes références en matirèe médicale. Certains de ses praticiens, dont Bretonneau, Velpeau, Trousseau, avaient contribué, a cours du XVIIIème siècle (sic), au progrès de la médecine et de la chirurgie. Depuis l’ordonnance royale de 1841, l’Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie de Tours, intégrée à l’hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More général de la ville, disposait d’un statut officiel. Elle s’était, depuis, développée et disposait d’une bonne réputation. C’est dans ce contexte favorable que, en 1905, un jeune pharmacien Celui, celle qui est titulaire du diplôme d’État déliv… More bordelais de 32 ans, Paul Métadier, choisit de s’installer à Tours. Il crée la pharmacie Principale, dans la maison natale de alzac, aux 53-55 rue Nationale. C’est le début d’un brillant parcours industriel, socioprofessionnel et médical. Paul Métadier a été un des artisans du développement que connaîtra, quelques décennies plus tard, l’industrie pharmaceutique en Indre-et-Loire. Le laboratoire tout neuf de Paul Métadier est l’une des quatre « manufactures » rapidement listées par J. Aupetit [en 1920] ».
– en encart :
« Dans son officine de la rue Nationale, Paul Métadier commence, dès le début du XXème siècle, à fabriquer quelques médicaments, dont un antidouleur en cachets qui fera une honorable carrière : la Kalmine. Mais c’est avec la Métaspirine – de l’aspirine enrichie de caféine – qu’il franchit le stade industriel. En 1919, il construit un laboratoire d’analyses chimiques et bactériologiques, rue de Clocheville, près de la pharmacie. Sous la conduite de son créateur, très présent dans les milieux médicaux et pharmaceutiques locaux et nationaux, l’affaire se développe rapidement avec des nouvelles spécialités : Méta-vaccin, Méta-titane,… Dès 1917 Paul Métadier a fait installer à ses frais un centre de récupération fonctionnelle pour les blessés de la Grande Guerre. Ce centre était situé en plein coeur de Tours, place Foire-le-Roi. Très proche des milieux universitaires, il contribua à la création de l’Institut régional de dépistage et de lutte contre le cancer dans l’enceinte de l’hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More, près de l’Ecole de médecine. On y pratiquait déjà la prévention et le dépistage gratuit.
En 1958, Paul Métadier fils acquiert un laboratoire de la région parisienne, la Pharmacotechnie, spécialisé dans la fabrication de produits injectables, et le transfère à Tours. Rapidement, l’espace fait défaut. En 1962, une nouvelle usine est construite sur la zone industrielle de Joué-les-Tours pour assurer la production du groupe. Les laboratoires de recherche et de contrôle et l’administration restent dans les locaux « historiques » de la rue de Clocheville. En 1966, le rapprochement avec les laboratoires Egic de Montargis donne naissance au groupe Métabio. Au début des années quatre-vingt, toute l’activité de production est transférée à Montargis, l’administration et la recherche sont regroupées en banlieue parisienne à Vélizy. En 1982, l’entrepriseMise en œuvre de capitaux et d’une main-d’œuvre salariée … More entre dans le groupe Synthélabo déjà implanté à Tours. Du fusion en acquisition, Synthélabo à poursuivi son chemin. La plus récente opération, une fusion avec Aventis, porte en son origine un peu de l’esprit « Métadier ». L’immeuble historique de la rue de Clocheville a été aménagé en appartements et en cabinets médicaux, en préservant l’architecture initiale. La pharmacie Principale est toujours au 53 rue Nationale. »
»’METADIER (Bernard) Paul »’ (Bordeaux 8/6/1918-). Fils du précédent. Pharmacien Celui, celle qui est titulaire du diplôme d’État déliv… More lui aussi, de formation bactério/viro. Marié à Françoise Vassor. Il fut apparemment pharmacien Celui, celle qui est titulaire du diplôme d’État déliv… More auxiliaire au groupement sanitaire (GS) du 16ème CA en 39-40. Chargé de cours à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de 1950 à 1956. A repris l’affaire de son père. Président du Conseil central de l’Ordre des Pharmaciens de 1966 à 1975 (en fait, il a présidé durant 12 ans la section de l’industrie pharmaceutique et, à ce titre, il a participé à de très nombreuses commission ministérielles. Il fut conseiller général de Tours-Ouest en 1956.
Après la guerre, Paul Métadier se souvient d’être souvent allé chez Roger-Bellon au Ripault (dans ce qui restait de la poudrière) pour y faire des cultures de Penicillium et préparer de la pénicilline, dans un local proche de l’hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More militaire. Etait-elle incorporée dans des spécialités des labos Paul-Métadier ?
Arrêté n° V 0220/79 du 9 octobre 1979 autorisant la société Laboratoires Paul Metadier à exploiter un établissement fabricant de médicaments vétérinaires situé 21 et 24, rue de Clocheville, 37000 Tours ;
»Sources »
Claude Viel. Les Laboratoires Métadier et la naissance de l’industrie pharmaceutique de Tourainerégion More. Bulletin de la SAT 2012, tome LVIII, 269-282.
Domicile de Paul Métadier à Paris : 01 43 59 08 69
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