Pulpe vaccinale glycérinée

On appelle pulpe vaccinale le produit obtenu par le raclage des pustules.
Landrin en 1867, dans le sa thèse, réalise l’addition de glycérine au vaccin car il observe une action bactéricide de la glycérine et une action conservatrice de la glycérine.
Le comité de vaccination animale de la ville de Milan prépare le premier le vaccin sous forme de pulpe en mélangeant au grattage de la pustule de la glycérine chimiquement pure en 1879.
Ce procédé se répand, il est plus ou moins modifié par les différents directeurs des établissements vaccinogènes.
Toutes les préparations vaccinales ne sont que de la pulpe vaccinale glycérinée.
Les pulpes vaccinales glycérinées sont utilisées en Hollande, en Belgique (Warlomont), en Allemagne, en Suisse, en Espagne et aussi en France : à Nice par Ciaudo, à Montpellier par Pourquier et à Paris par Chambon.

== Procédé de préparation de la pulpe vaccinale glycérinée ==

On utilise des pustules du 5éme et du 6éme jour de développement. La pustule est nettoyée. Par compression, la lymphe vaccinale sort de la pustule. Cette lymphe est recueillie dans un tube en verre effilé. Elle sert surtout à la vaccination d’une autre génisse. Puis, à l’aide d’une lancette, on gratte la surface externe de la pustule. Le produit de ce raclage est placé dans un verre de montre ou dans un petit mortier ; on renouvelle l’opération jusqu’à obtention de la quantité de pulpe désirée. Après autopsie de l’animal, pour exclure le risque de tuberculose, les pustules serviront à la préparation de la pulpe
Dans le mortier, on ajoute une quantité de glycérine chimiquement pure environ égale au produit de grattage. On mélange ensuite par trituration prolongée jusqu’à obtention d’un mélange homogène.
La pulpe est ensuite introduite par aspiration dans des tubes de verre (droits de 7 à 8 cm de longueur et de 1 à 2 mm de diamètre). Les tubes sont fermés à l’aide d’une flamme de gaz ou de lampe à alcool (tube fermé hermétiquement). Chaque tube renferme une quantité suffisante pour vacciner 8 à 10 personnes.

== Variations de préparation suivant les établissements vaccinogènes ==

Le procédé de préparation de la pulpe vaccinale glycérinée a été adopté partout mais il existe quelques variantes.
A Weimar, Pfeiffer ajoute au grattage de la pustule un mélange formé de 50 parties d’eau et de glycérine et d’une demi partie d’acide salicylique.
A Lyon, M. Leclerc (1884) emploie un mélange en proportion égales de glycérine et d’eau distillée, pour rendre la pulpe plus épaisse, il ajoute une pincée de gomme adragante. Avantage pour l’expédition entre deux plaques de verre.
A Bruxelles, M. Degive (1884) prépare de la pulpe glycérolée, formée par un mélange, à parties égales, de pulpe brute et de glycérolé d’amidon. Elle est utilisée pour la vaccination des personnes et conservée et expédiée dans des tubes en doigt de gant ou plaques de verre.
A l’établissement de Lancy, la pulpe est presque solide (préparée comme à Lyon). Conservée dans des tubes, des flacons ou des plaques de verre, quantité suffisante de vaccin pour 40 à 50 vaccinations.
Pour empêcher la putréfaction du vaccin, certains établissements ajoutent à la glycérine du thymol, d’autres de l’acide salicylique dilué au 1/100éme (dans eau distillée).

 »Sources: »Fouque A., De la pulpe vaccinale glycérinée,1888; Deschamps E., Note sur le vaccin de génisse dans Journal rev. d’hygiène,1892; Chambon et St Yves Ménard, la vaccine animale dans Journal de médecine et de chirurgie pratiques à l’usage des médecins praticiens,1893; De la vaccination animale, Palasciano dans Journal Ann. soc. de méd. de Lyon, 1864

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