Chambon

 »’CHAMBON Ernest »’ (Puiseaux, 10 mars 1836 – Montmorancy, 25 novembre 1910). petit-fils et fils de médecins. Suit des études classiques au lycée d’Orléans où il fut le condisciple de Brouardel. Il fit ses études de médecine à Paris et fut l’élève de Trousseau et de Claude Bernard.

D’après Layet, il se serait préoccupé de vaccin animal dès 1863.

 »’Première période : 1864-1870 »’

En 1864, lors d’un Congrès à Lyon, furent illustrés les dangers de la vaccination de bras à bras et fut redécouverte la méthode napolitaine de la vaccine animale (Galbiati, Negri, Palasciano). Il importe donc cette méthode, venue de Naples, avec l’aide du docteur Lanoix.
Le 6 décembre 1864, Lanoix rapporte de son séjour napolitain une génisse inoculée à Lyon. Sur le quai de la gare, il vaccine plusieurs enfants et inocule une génisse pour faire perpétuer le vaccin animal.
Chambon, en 1864, crée à Paris un établissement privé de vaccine animale, le premier en France. En 1866, d’après Blanc http://books.google.fr/books?id=Bp0EAAAAQAAJ&pg=PA377&dq=Henry+Blanc+animal+vaccine&hl=fr&sa=X&ei=x40IT6rJEcja8APZycTBAQ&ved=0CEwQ6AEwBA#v=onepage&q=Henry%20Blanc%20animal%20vaccine&f=false, la souche vaccinale napolitaine est remplacé par de la vaccine d’un cas spontané ramené par Depaul de Beaugency. Jusqu’en 1870 l’Institut fonctionna sous la commune direction de MM Chambon et Lanoix.
Chambon réalise ensuite un vaccin liquide (pour limiter les préjugés sur sa méthode), qu’il conditionne dans des tubes capillaires de Bretonneau.Le vaccin liquide est obtenu en appliquant une pince à ligature à la base de la pustule qui est alors compressée puis en la grattant à l’aide d’une lancette. Ceci permet l’envoie du vaccin dans tout le pays.
Dés la première année de la création de son Institut, de nombreux médecins vinrent visiter l’établissement : Warlomont (de Belgique), Pissin (de Berlin)…
Lors de la guerre en 1870, Chambon s’engage comme aide major dans les ambulances du grand philanthrope Richard Wallace.

 »’Deuxième période : 1870-1879 »’

Chambon milite pour favoriser l’emploi de la vaccination directe de la génisse à l’homme, toutefois il cherche à créer un vaccin de conserve pour l’inoculation et la vaccination pour les médecins qui en font la demande.
En 1872, Chambon se rend en Amérique pour faire connaître la vaccine animale (car apparition d’une épidémie de variole en Amérique) malgré un accueil peu chaleureux.
De plus en 1872,il apporte des modifications à la mise en tube de son vaccin liquide (afin d’améliorer son utilisation); d’abord en créant un sérum vaccinal défibriné (c’est-à-dire qu’il isole le caillot fibrineux qui se forme lors de la mise en tube du vaccin liquide); de plus il optimise la fermeture des tubes (mélange graisse + paraffine).
En 1873, après une augmentation du nombre de cas de variole, l’administration de l’Assistance Publique lui demande d’être à la disposition des médecins des hôpitaux. Seuls Constantin Paul et Depaul qui croyait en sa technique de vaccination et l’accueillirent dans leurs services.
En 1879, suite à une nouvelle épidémie de variole, le conseil municipal réalise la nécessité de vaccination dans les hôpitaux. Chambon va chaque semaine, une fois dans chaque hôpital, faire des vaccinations et revaccinations.

 »’Troisième période : 1879-1889 »’

En 1879, il fonde l’Institut Chambon afin de promouvoir la vaccination et le revaccination.
Grâce à l’influence de ces deux maîtres et de Brouardel, l’Assistance publique confie, en 1880, ses services de vaccinations à Chambon qui s’y consacre entièrement.
En 1888, l’Académie de Médecine lui demande de réaliser des séances publiques de vaccination.

 »’Quatrième période : 1889-1910 »’

En 1889, l’Académie de Médecine, l’Armée, ainsi que les autres administrations de l’Etat suivirent Chambon et adoptèrent la vaccine animale.
A cette époque, Saint-Yves-Ménard, son ancien camarade du lycée d’Orléans, vient rejoindre Chambon. Il en résultera une collaboration active pendant presque vingt ans.
A partir de 1890, Chambon utilise la pulpe vaccinale glycérinée (permet un vaccin de conserve efficace et en grande quantité)
Chambon collabora également aux travaux de Straus, Béclère et Saint-Yves Ménard.
Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1898.
En 1903, l’Institut de France consacre Chambon et son œuvre en lui attribuant le prix Bréant.
En 1908, Chambon part se reposer à Montmorency car sa santé se dégrade. Il décède le 25 novembre 1910 et repose au cimetière de Montmorency.

Publications d’Ernest Chambon

 »Sources »: Fasquelle, Ernest Chambon,1932; Boudard, Histoire de la vaccine, de la variole et de la sérothérapie, 1895; Fouque, De la pulpe vaccinale glycérinée,1888;Chambon et St yves Ménard, Epuration de la pulpe vaccinale glycérinée,1893

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