Warlomont

 »’WARLOMONT »’ Jean Conrad  »’Evariste »’ Narcisse (Aubel 29/11/1820 – 1891). Médecin ophtalmologiste bruxellois, directeur de l’Institut Vaccinal de Belgique. Attaché puis directeur en 1869 de l’Institut ophtalmique du Brabant. Oculiste du roi et de la reine et président de l’Académie royale de Médecine. C’est lui qui a introduit la vaccination animale en Belgique, à partir de la vache inoculée qu’il reçut en janvier 1865 de Chambon et Lanoix. Fin octobre 1883, le Concours Médical s’est fait l’écho d’une communication de sa part sur la vaccine (variolo-vaccine, atténuation moindre du vaccin chez le cheval que chez le boeuf) (CM 1883 V: 541) qui pourrait avoir profondément influencé Edmond Chaumier.

En décembre 1879, il est invité à Londres au congrès de la British Medical Association pour expliquer la pratique de la vaccination animale. Mais l’Angleterre restait fidèle à la vaccination de bras à bras http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16581411. C’est d’ailleurs à la même époque (1881) que Robert Cory finit par réussir à s’inoculer la syphilis en voulant prouver l’innocuité de la vaccination de bras à bras…
Apparemment, le vaccin de Warlomont, « calf vaccine », était également écoulé en Angleterre, par l’entremise de l’Association for the Supply of Pure Vaccine Lymph. En 1882, un document « Sole agents for Dr. Warlomont’s calf vaccine » était publié par cette association, indiquant apparemment les endroits où on pouvait s’approvisionner. Un peu plus tard, et par échange de bons procédés, Warlomont fait la promotion des pointes Darke.

Dans un n° du journal « The Vaccination Inquirer & Health Review » (Ligues anti-vaccinatrices anglaises) du 2 mai 1898 (p.18 ; Fonds Watier C136P), les auteurs s’en prenne à Copeman qu’ils traitent d’audacieux, en ayant revendiqué d’être l’auteur (découvreur) de la lymphe glycérinée en 1891 et disent que le procédé avait déjà été breveté en Angleterre par Warlomont dès 1882 (brevet 4623, agence de M. Darke), le « business » de la lymphe vaccinale étant ininterrompu à Londres depuis cette date.

La glycérine entrait effectivement dans la composition de la pommade vaccinale de Warlomont.

Edmond Chaumier dit effectivement en 1920 (« La vaccination aux colonies », Revue Internationale de la Vaccine 1920; p153) que Warlomont l’a beaucoup influencé. Mais il n’est pas certain qu’il l’ait rencontré. C’est en effet après sa mort, mais probablement dans l’institut qu’il a fondé qu’Edmond Chaumier se rend lors de sa mission en Belgique en 1896.

L’Office vaccinal de l’Etat d’Alphonse Degive, où Edmond Chaumier s’est sans doute rendu, semble en effet l’héritier de l’Institut de Warlomont. Il est possible que les deux instituts aient été en compétition (cf. Warlomont, E. De l’institut vaccinogène de l’État et de l’institut vaccinal de Belgique. Art méd. 1882-3; xviii, 214-222. Also: Presse méd. belge, Brux., 1882, xxxiv, 273-277), mais Jules Arnould dit en 1886 que l’Institut vaccinal de Belgique s’est récemment transformé en Office vaccinogène central à la tête duquel se trouve Warlomont.

Warlomont, comme Layet, militaient en faveur du vaccin animal frais http://books.google.fr/books?id=c9EvAAAAIAAJ&pg=PA80&dq=Warlomont+Chambon&hl=fr&ei=1ppNTZ3GB8bKhAfG9fzaDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCoQ6AEwAA#v=onepage&q=Warlomont%20Chambon&f=false, et non du vaccin glycériné, que Leoni peina à faire accepter. De ce point de vue, Edmond Chaumier ne s’inscrit pas dans la ligne Warlomont

Publications d’Evariste Warlomont

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