Vaccin animal

Obtention/production de vaccin à partir de l’inoculation du virus vaccinal à des bovins (ou autres animaux). Cette pratique s’est vraiment répandue à partir des années 1860, avec des établissements ou des instituts de vaccine animale, ou des centres vaccinogènes. Voir aussi Instituts vaccinogènes. Voir notamment http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2406610/pdf/brmedj08718-0043.pdf

On parle aussi parfois de rétrovaccination quand il s’agit d’inoculer des bovins (de l’homme à la vache). Il n’est pas certain que les essais de rétrovaccination étaient initialement réellement faits pour la production en masse de vaccin, mais parfois simplement pour « régénérer » le virus vaccinal.

Les premiers à l’avoir réalisée semblent avoir été le Dr. Duquemelle à Reims, et le Dr. Valentin à Nancy, en 1800. Troia (Troja) l’employa à Naples en 1805, et Galbiati continua cette pratique en 1810. Bousquet fit également des expériences de rétrovaccination, ainsi que Reiter à Munich en 1830. En 1840, Negri établit un institut à Naples. Mais la transmission de bovin à bovin pour entretenir le vaccin animal ne date en réalité, à Naples, que de 1849. Et ce n’est en réalité qu’en 1863 que le nombre de bovins inoculés s’accroît, pour les besoins de l’armée http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6112485t.

De l’Italie, la pratique s’exporta en France après que Lanoix et Chambon en eurent eu vent, par le Dr. Viennois et le Pr. Palasciano lors du Congrès Médical de Lyon en 1864. De là vint la création de l’Institut de Vaccine Animale (1865).

A partir de là, la pratique s’étendit en Europe. Warlomont établit un établissement à Bruxelles en 1865, qui devint une structure gouvernementale. Egalement en Italie, aux Pays-Bas (Parcs vaccinogènes) et en Allemagne où elle se généralisa rapidement (notamment Pissin à Berlin).

Le vaccin animal pénètre mal en Angleterre apparemment, malgré les efforts d’Henry Blanc en 1869 ; Seaton semble avoir joué un rôle assez néfaste.

Sur la notion de vaccin animal et les idées qui pouvaient circuler, voir cette discussion intéressante en 1866 à l’Académie de Médecine, discussion à laquelle Velpeau participe http://books.google.fr/books?id=3anSbAffIYIC&pg=PA196&dq=Vaccination+animale+Orl%C3%A9ans&hl=fr&sa=X&ei=cDX_Tpq5HsfU8gORsoG4AQ&ved=0CD0Q6AEwATgK#v=onepage&q=Vaccination%20animale%20Orl%C3%A9ans&f=false. Le « vrai » vaccin animal est le cow-pox spontané, entretenu sur génisse, ce qui se pratique à Naples. Lanoix est accusé d’avoir perdu la souche napolitaine et d’avoir eu recours à la rétrovaccination (le terme n’est pas employé mais c’est ce dont il s’agit) : ce n’est pas considéré comme du vrai vaccin animal. C’est donc sur un cas de cow-pox spontané de la région d’Orléans que Depaul compte reprendre des expériences sur le vrai vaccin animal.

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