Mérieux

 »’MERIEUX Marcel »’ (1870-1937). Ancien assistant d’Emile Roux à l’Institut Pasteur. A créé l’Institut biologique Mérieux à Lyon en 1897 http://www.millenaire3.com/uploads/tx_ressm3/Biopole_Tome1.pdfhttp://www.millenaire3.com/uploads/tx_ressm3/Biopole_Tome2.pdf. Le laboratoire met au point le dépistage de la diphtérie et de la fièvre typhoïde. Il produit aussi de la tuberculine de Koch utilisée pour la percuti-réaction qui permet de dépister la tuberculose. Après la Première Guerre mondiale, l’entreprise acquiert un vaste terrain à Marcy-l’Étoile dans l’ouest lyonnais. De nombreux chevaux y sont élevés afin de fabriquer du sérum anti-aphteux. En 1929, il crée l’Etablissement Sérothérapique de la Fièvre Aphteuse, pour enrayer l’épizootie locale (par l’usage de la sérothérapie). Marcel Mérieux est le premier à mettre en place le sérum antitétanique qui sera diffusé internationalement plus tard par son fils, Charles.

Après la Seconde Guerre mondiale, Charles Mérieux développe la production de vaccins antitétaniques grâce à des seringues jetables importées des Etats-Unis, ainsi que d’autres vaccins tels ceux contre la poliomyélite et la coqueluche. La biologie industrielle lui permet de produire des sérums par millions. Il a également participé au développement du vaccin contre la fièvre aphteuse. En effet, en 1947 il crée l’Institut Français de la Fièvre Aphteuse pour enrayer les épidémies au sein des élevages de bovins.

 »’MERIEUX Charles »’ (1907-Lyon, 18/1/2001). A dirigé l’Institut Mérieux de 1937 à 1967. En 1943, Charles Mérieux produit du sérum antitétanique pour l’armée française à la demande du gouvernement de Vichy mais il en fournit aussi, clandestinement, à la Résistance. Le laboratoire produit également du sérum de bovidés afin de lutter contre la sous-alimentation enfantine qui favorise la contamination par le bacille de Koch et l’entreprise se rapproche des abattoirs de Gerland afin de collecter plus facilement le sang de bovidés http://fresques.ina.fr/rhone-alpes/impression/fiche-media/Rhonal00137/l-institut-merieux-de-lyon.html. Ce Centre de Sérum de Bovidés est installé aux abattoirs de Lyon par le Comité pour l’Hygiène de l’Enfance. Est-ce pour apporter des protéines et combattre les carences alimentaires ? la tuberculose ? Pour d’autres raisons ? En tout cas, ça rappelle beaucoup la zomothérapie de Charles Richet et de Jules Héricourt !!! Le pharmacien-chef de l’hôp psychiatrique du Vinatier à Lyon, le Pr Louis Revol et son interne Georges Fredric, injectent ce sérum en mars 1943 à cinq aliénés carencés (expérience relatée par Isabelle von Bueltzingsloewen dans L’hécatombe des fous : La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation » (1970) http://books.google.fr/books?id=7znXjN6x7Z0C&pg=PT178&lpg=PT178&dq=Centre+de+S%C3%A9rum+de+Bovid%C3%A9s&source=bl&ots=aDDS5WUb-n&sig=t23VGiCKSaEqOgkVlF58BGeaQO4&hl=fr&sa=X&ei=Igx1UpjHMJLL0AWVtoGYDQ&ved=0CC4Q6AEwAA#v=onepage&q=Centre%20de%20S%C3%A9rum%20de%20Bovid%C3%A9s&f=false. En 1945, Charles Mérieux découvre au US la production industrielle de dérivés du sang humain, et se lance dans la production des gamma-globulines humaines.

Il a oeuvré pour une prophylaxie à grande échelle dans le domaine vétérinaire par la culture du virus de fièvre aphteuse in vitro, mise au point par le néerlandais Herman Frenckel, a travers l’Institut français de la fièvre aphteuse (créé en 1947). Claude Belin, qui connaissait bien Charles Mérieux, n’avait pas voulu participé à cet Institut pour garder sa liberté. Charles Mérieux a donné une dimension mondiale à son Institut, notamment pour les vaccins à usage humain. a ensuite créé la Fondation Marcel-Mérieux pour mener des actions humanitaires en médecine préventive. La Fondation a ainsi inauguré un laboratoire de haute sécurité P4, à Lyon, en mars 1999, pour étudier les virus les plus dangereux de la planète. Dans le giron Sanofi.

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