»’BERNARDEAU Emile François Anatole »’ (né à Ecueillé). Thèse de médecine à Paris en 1840 (4 questions). Aucune mention ni dédicace n’indique qu’il soit passé par Tours.
»’BERNARDEAU Raoul Etienne François »’. Etait originaire de Bapaume et travaillait dans la banque. Il épousa dans les années 1880 Marie-Louise Claireau, dont il eut 3 enfants : Max (vers 1885), Jean (1893) et Marie-Louise (1897). Ruiné (banquier véreux ? jeux ?), il divorça. En 1931, à l’époque du mariage de Jean, il habitait Ardentes (36). Son beau-père, Arsène Claireau (notaire à Palluau dans l’Indre) dut vendre des biens pour pouvoir au quotidien de sa fille avant qu’elle n’épouse François Houssay.
»’BERNARDEAU Max »’ (~1885 à Pontlevoy – 1911 à Pont Levoy). Frère aîné de Jean Bernardeau. Elève et médecinPersonne habilitée à exercer la médecine après avoir ét… More brillant, qui a fait ses « humanités » à Pontlevoy et qui est parti faire Santé Navale à Bordeaux. Via François Houssay sans doute, il était également en lien avec l’Ecole d’Anatomie de Tours puisque c’est lui qui commença le travail sur les Velus, sans doute avec LeDouble (François Houssay ayant repris ensuite le flambeau). Sa thèse (l’os acromal), soutenue en 1907, avait d’ailleurs été réalisé en lien avec LDC (cf. ouvrage PDC page 39). Il attrapa une tuberculose en Guinée Konakry (mal de Pott ?) et fut rapatrié sur PontLevoy où il mourût à 26 ans (effondrement des espoirs familiaux). La nécrologie fut prononcée par Louis Dubreuil-Chambardel (document en possession de Chantal Delpic).
»’BERNARDEAU Jean »’ (26/2/1893 à Pontlevoy (41)-22/6/1978 à Montpellier). Dans son enfance, a vécu la séparation de ses parents et le remariage de sa mère avec le Dr Houssay. A commencé ses études à Pontlevoy mais les a finies au lycée Descartes. Jean Bernardeau avait 18 ans quand son frère est mort. A-t-il dû faire médecine pour remplacer son frère, ou avait-il la vocation ? En tout cas, la succession devait être lourde à porter… Etudes à l’Ecole de Médecine de Tours, où il fut l’élève du Pr. Louis Dubreuil-Chambardel (cf. connexions Houssay–LeDouble-LDC-Max Bernardeau). Ses études furent interrompues par la guerre. Il était Chevalier de la Légion d’Honneur et Croix de Guerre (14-18), sans réellement être allé au front (reproche de son beau-frère Edouard Deslangle). Aimait faire la fête et réputé coureur de jupons selon C. Delpic qui détient des photos des années de jeunesse de Jean Bernardeau, y compris comme étudiant à Tours. N’aimant pas trop les gardes et le contact avec les malades, il se spécialisa en stomatologie, vraisemblablement à Paris. Il resta fidèle à LDC pour préparer sa thèse « Contributions à l’étude anatomique des artères dentaires supérieures » qu’il soutint en 1922. Il fit également une communication avec LDC à la 17ème réunion de l’Assoc. des Anatomistes à Gand en 1922 (« Morphologie du système artériel du maxillaire supérieur »). Il s’installa à Paris comme chirurgien stomato.
Il habitait 5 rue de Pontoise lorsqu’il épousa Christine Coutoux (ex-maîtresse d’Edmond Chaumier) à Paris (V°), à l’âge de 38 ans, moins de 6 mois après le décès d’Edmond Chaumier (14/9/1931), en présence de témoins célèbres : le futur Pr. Paul Armand-Delille qui était un ami de la famille Houssay et le Pr. Alexandre Desgrez. Ils habitèrent alors 39 Bd des Capucines à Paris. Ce mariage provoqua une rupture avec la famille Houssay-Bernardeau, probablement du fait qu’il épousait une divorcée. D’après Philip Narbeth, Jean Bernardeau était aussi fâché avec sa sœur et son beau-frère pour des questions d’héritage. La rupture entre Jean Bernardeau et Christine Coutoux fut brutale (quand ? pendant la guerre ?), et apparemment pour des qustions d’argent selon P. Narbeth. Ils divorcèrent en 1946-47, sans avoir eu d’enfant.
Lors de la guerre 39-40, Jean Bernardeau fut à nouveau mobilisé comme chirurgien, et il fit la connaissance d’une infirmière de bloc, jolie femme, avec laquelle il soignait les blessés, notamment à Toulouse, dans un hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More militaire construit pas les Allemands (devenu Purpan ?). Cette infirmière, Renée Antoinette Bagaria, d’une famille d’origine aveyronnaise, était née à Nîmes le 14/7/1905 et était mariée avec un Anglais du nom d’Horace Narbeth avec lequel elle était montée à Paris. Lors de la guerre, Horace Narbeth partit en Angleterre. Renée et son fils Philip tentèrent de le rejoindre mais le bateau fit demi-tour par crainte d’une attaque d’un sous-marin allemand, le bateau précédent ayant été coulé. Philip Narbeth fut envoyée chez sa grand-mère dans l’Aveyron. Horace Narbeth fit d’autres rencontres pendant la guerre et se sépara à l’amiable de renée Bagaria (ce fut un aventurier, travaillant dans les mines d’or en Afrique du Sud, se trouvant au Portugal lors de la révolution des Oeillets ; il mourut à 96 ans assassiné par un cambrioleur au Maroc).
Jean Bernardeau épousa Renée Bagaria le 27/7/1948 (Paris XV°) et ils s’installèrent au 6 impasse du Coq, dans un appartement de 5 pièces dont 3 étaient consacrées à l’activité professionnelle de Jean. Philip Narbeth ne vecut jamais avec eux et les circonstances de la vie (travail à Madagascar,…) le tinrent éloigné de tous les moments importants (il avait de bonnes relations avec Jean, mais des relations exécrables avec sa mère). Jean Bernardeau travaillait énormément à son cabinet, dans un cabinet secondaire à Ham dans la Somme où il se rendait chaque semaine, au Ministère de la Guerre où il s’occupait des « gueules cassées » pour leur permettre de manger normalement, et comme expert auprès des tribunaux. D’après Philip Narbeth, Jean Bernardeau était un homme droit, qui avait le sens de l’ordre, plutôt de droite. Il était excessivement cultivé, brillant, se passionnant pour tout (sauf la musique), et en particulier les voitures. Il était très fier de ses origines tourangelles. Il détenait une collection de livres anciens de grande valeur qu’il gardait dans une bibliothèque blindée. Il s’agissait notamment de livres de médecine, par exemple une première édition des travaux de Roentgen, un livre de Pasteur, et … un livre sur la vaccine par Jenner ! (on peut très raisonnablement penser qu’une partie en tout cas lui venait en droite ligne de la collection d’Edmond Chaumier). Jean Bernardeau fréquentait quelques amis très proches (dont Me Larue-Chataigner, avocat, et le père d’Alain Krivine) et des « copains de régiment » qu’il retrouvait dans un restau près de la gare Saint-Lazare (dixit P. Narbeth). Lorsqu’il cessa ses activités professionnelles, Jean et Renée Bernardeau vinrent habiter 176 quai Louis Blériot à Paris dans le 16ème, et se partageait avec leur résidence secondaire au … (Aveyron). Philip Narbeth pense que Jean Bernardeau a pu se séparer de ses livres pour emménager dans le petit appartement du quai Louis Blériot, ou que sa femme les aura vendus après son décès. Pris d’un grave malaise en 1978 alors qu’il était dans l’Aveyron, il fut trasnporté au CHU de Montpellier où il mourût à l’âge de 85 ans. Compte tenu de ses liens plus que distendus avec sa famille, il fut enterré dans le caveau familial Bagaria à Sainte-Affrique. Mme Bernardeau née Bagaria est décédée le 29/11/1999 à Le Bousquet d’Orb (34). Philip Narbeth n’ayant pas été présent à la mort de son beau-père, ni au décès de sa mère (il n’en a été averti que quelques mois plus tard…), c’est l’un de ses fils, Marc Narbeth, le préféré de Renée Bernardeau-Bagaria, qui a peut-être récupéré les papiers (Philip et Marc Narbeth sont fâchés). Philip Narbeth dispose d’une photo de Jean Bernardeau en militaire (39-40 je suppose)
»’BERNARDEAU Marie-Louise »’ (Josèphe), née le 7 août 1897 à Pontlevoy. A vécu très jeune la séparation de ses parents. A fait des études jusqu’en 3ème à Pontlevoy, s’est occupée avec son père du foyer de PontLevoy de l’Oeuvre Grancher puis s’est mariée le 3/5/1930 à Pontlevoy avec Edouard (Abel Narcisse) Deslangle, un médecinPersonne habilitée à exercer la médecine après avoir ét… More militaire qui avait fait l’Ecole de Santé de Lyon et la guerre de 14-18 (Croix de guerre et légion d’honneur). Elle a eu deux enfants, François (né en 1937) et Chantal (née en 1938, épouse Delpic). Au grand regret de François Houssay, François ne fit pas médecine (il aurait été la 6ème génération de médecins – ce qui veut dire que François Houssay les considérait vraiment comme ses enfants et petits-enfants) et partit dans la banque. Chantal par contre fit pharmacie à l’Ecole de Médecine de Tours. Marie-Louise Bernardeau essaya toute sa vie de renouer avec Jean Bernardeau. Tous les ans, elle lui écrivait, et alla lui présenter ses enfants à Paris en 1949. Elle est décédée le 30/10/1988 à Saint-Georges de Didonne (17).
»Sources »
M’ont aidé dans la recherche l’actuelle concierge de l’immeuble quai Louis Blériot (Mme Da Silva 01 45 25 50 59), une voisine (Mme Morel-Fatio, Tel. 01 45 24 44 09) qui les avait connus, pas vraiment l’ancienne concierge qui les avait connus (Mme Le Boursicaud à Elven, Tel. 02 97 43 02 17). M. Bagaria de Nice (04 93 24 14 60, damienbagaria@wanadoo.fr) a fait ce qu’il a pu mais c’était une fausse piste. La maison de retraite de la Verrerie au Bousquet d’Orb (34) m’a mis sur la piste de la soeur de Renée Bagaria qui était malheureusement décédée (Mme Marcelle Rouly, qui habitait résidence Sarciron au Mont Dore (63240 ; Tel du gardien : 04 73 65 00 01) et surtout sur celle de Marc Narbeth, qui m’a permis de retrouver Philip Narbeth qui a évoqué un frère de Jean Bernardeau. C’était en fait une soeur, dont j’ai retrouvé les enfants.
Les informations principales me viennent donc de :
DELPIC-DESLANGLE Chantal (née en 1938). Pharmacienne (de l’Ecole de Tours). Fille de Marie-Louise et Edouard Deslangle-Bernardeau, nièce de Jean Bernardeau, « petite-fille » du Dr François Houssay. Habite Romorantin. Tel. 02 54 76 64 57.
NARBETH Philip, fils d’Horace Narbeth et de Renée Bagaria. Habite Le Bibal 12440 La Salvetat Peyralès. Tel 05 65 81 87 38
Plus accessoirement de :
DESLANGLE Michel (né en 1937). Fils de Marie-Louise et Edouard Deslangle-Bernardeau, neveu de Jean Bernardeau, « petit-fils » du Dr François Houssay. Habite 23 quai de l’Yser ; 17100 Saintes. Tel 05 46 91 74 50 / 06 08 28 74 50.
NARBETH Marc, petit-fils de Renée Antoinette Bernardeau née Bagaria. Habite 5 Redfield Lane, London SW5 0RG (Tel. 020 73734681) et travaille chez Fastkeys (Tel. ++ 44 1268 562562 ; marc@fastkeys.co.uk).
Laisser un commentaire