Le cours de micro du fait d’une épidémie de diphtérie à Tours, il se rend à Paris, se fait introduire auprès de l’Institut Pasteur par un « ami » (on aimerait savoir lequel…). Il est alors confié à Auguste Chaillou. Il semble également suivre des cours à l’Institut Pasteur, bien qu’il ne figure pas sur la liste officielle reconstituée des élèves du cours de microbiologie de l’Institut Pasteur [1].
Fin 1893, du fait d’une épidémie de diphtérie à Tours, il se rend à Paris, se fait introduire auprès de l »’Institut Pasteur » par un « ami » (on aimerait savoir lequel…). Il est alors confié à Auguste Chaillou. Il semble également suivre des cours à l’Institut Pasteur, bien qu’il ne figure pas sur la liste officielle reconstituée des élèves du cours de microbiologie de l’Institut Pasteur http://www.pasteur.fr/infosci/archives/cmi0.html. Les archives de l’Institut Pasteur n’ont aucunes traces du passage de Boureau.
31/12/1907 : « Le service des diphtériques est rattaché au service de chirurgie du Dr Boureau car celui-ci obtient d’excellents résultats. »
»Aussi quels soupirs de soulagement ! Quels espoirs apportait le sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More ! Son apparition coïncida avec l’apparition à Tours d’une nouvelle épidémie vers la fin de 1893. Je partis à Paris où un de mes amis m’ouvrit la porte de l’Institut Pasteur. Ce fut mes débuts de laboratoire. J’en garde un souvenir ému. Nous étions confiés aux mains du Dr. Chaillou qui vient d’être tué en organisant le service des inhumations sur le front d’Arras. Il était chargé de notre éducation ; nous faisant visiter les malades de l’hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More de la rue de Sèvres, prélever des ensemencements, les cultiver, faire les diagnostics bactériologiques et nous initier aux difficultés du tubage. Notre éducation clinique marchait de pair avec l’instruction bactériologique, avec les leçons de Roux, de Metchnikof données toutes portes ouvertes, avec cette libéralité, cette absence de Toute pose qui font l’éloge de l’Institut Pasteur. »
02/01/1896 : « Mr le président Faucheux est autorisé à s’entendre avec le docteur Boureau qui serait chargé moyennant une somme de trois cents francs par an de tous les examens bactériologiques qui pourraient être nécessaire pendant l’année 1896 » Surement à son laboratoire.
Le 27 janvier 1895, il publie » Diagnostic bactériologique des angines » dans le Journal des Practiciens. Il expose différents cas où une injection de sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More anti-diphtérique a été envisagé. Dans un des cas, une petite malade du Dr Grasset, le sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More est injecté, la guérison est observée au bout de 10 jours mais l’examen bactériologique révèle que le bacille de Loeffler est toujours présent dans la gorge. Il confirme donc la théorie de Roux: le sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More n’est pas bactéricide. Il présente également d’autres cas (des patients de Chaumier et de Bezard), où on suspecte une angine diphtérique, mais où l’absence de bacilles est révélé par l’examen microscopique. Il insiste donc pour un usage prudent du sérumThérapeutique : Préparation à base de sérum d’un animal … More dans les cas où le diagnostic de l’angine diphtérique n’est pas posé.
Boureau est spécialiste en urologie, il concentre ainsi une partie de ses activités de recherche en laboratoire à l’albuminurie.
Le 27 mars mars 1897, il publie dans les comptes rendus hebdomadaires des séances de la Société de Biologie un article intitulé » Un nouveau réactif des albumines urinaires ». Il est nécessaire à cette époque de faire la différence entre une albuminurie vraie (caractéristique d’un trouble rénal) et une simple peptonurie. Boureau explique comment il a mis au point son « Réactif de Boureau » : il est constitué d’acide oxyphénylsulfureux et d’un tiers d’acide sulfosalicylique. A froid, une goutte de ce réactif par centimètre cube d’urine fait précipiter sous forme d’un voile blanc opaque les albumines, mais pas les peptones, ce qui permet le diagnostic différentiel.
Edmond Chaumier a écrit avec lui un rapport « Les microbes du vaccin » qu’ils soumettent à l’Académie de Médecine et qui obtient une médaille d’argent. A partir de ce rapport, ils écrivent un article dans le 1er n° de la Gazette Médicale du Centre en 1896. Ils publieront à nouveau ensemble en 1910 dans la Revue Internationale de la Vaccine. Chaumier était en charge de la partie clinique de ce rapport, et Boureau de la partie bactériologique (voir Boureau et la sérothérapieUtilisation thérapeutique du sérum de sujets ou d’animaux … More). En 1904 tout au moins, René Boureau était officiellement le bactériologiste de l’Institut Vaccinal, apparemment jusqu’à l’arrivée de Marcel Belin. Il n’a pas pu l’être avant 1894 puisqu’il n’avait pas encore été initié à la bactériologie.
C’est en 1897 qu’il publie sur un nouveau réactif pour doser l’albumine, le » réactif de Boureau » voir Précis de chimie physiologique 1904, et un albumètre.
En 1897-98, la famille Boureau s’installa au 27 rue Auguste-Comte à Tours, où René avait son laboratoire (cf. son papier en-tête). La maison resta dans la famille jusqu’en 1992, date à laquelle elle fut vendue.
Il travailla également beaucoup sur la caractérisation des urines du tuberculeux, en les opposant aux urines des sujets dits » arthritiques ». Il constate que le tuberculeux est un sujet dont les urines sont « déminéralisés ». En effet, chez le tuberculeux, c’est la matière azotée qui devient supérieure à la matière minérale dans les urines. Il détaille son étude des urines du tuberculeux et de ces conséquences dans » Terrain tuberculeux, terrain arthritique; phosphate et tannophosphate de créosoteLiquide huileux, incolore, […] obtenu par distillation de … More » en 1898.
En 1900, il publie dans le Précis d’Urologie Clinique : il range les albumines urinaires en 4 principales espèces: la sérine, la globuline, les nucléo-albumines, les peptones. Il étudie la solubilisation des différentes espèces, certainement dans le but de perfectionner son réactif de Boureau, ou d’en créer d’autres.
Les peptones sont selon lui, liés à un état infectieux, et facilement reconnaissables par la réaction du biuret ( apparition d’une coloration rouge-violet à l’ajout de sulfate de cuivre et d’une solution d’un alcali caustique dans l’urine).
On fait de nouveau référence a son travail en 1905 dans » Précis de chimie physiologique » par le Dr Allyre Chassevant.
A l’époque pour mettre en évidence des traces d’albumine dans les urines il était recommandé les réactions suivantes:
1- L’action de la chaleur: Porter l’urine filtrée, claire, à l’ébullition, après s’être assuré qu’elle a une réaction acide: si on observe un trouble ou un précipité permanent, et que ce précipité soit insoluble dans les acides, l’urine renferme des albumines vraies.
2- Saturer l’urine à froid par le sulfate de magnésie cristallisé, ajouter goutte à goutte de l’acide acétique.
3- Superposer une couche d’urine sur une couche d’acide azotique pur, il se produit un anneau blanchâtre floconneux à l’intersection des deux liquides.
4- Le ferrocyanure de potassium acétique.
5- Le réactif d’Esbach (acide picrique)
6- Le réactif de Boureau
7- Le réactif de Tanret (iodure de mercure et de potassium en solution acétique)
Boureau met en garde, dans les Annales médico-chirurgicales du Centre, contre l’utilisation des réactifs d’Esbach ou de Tanret qui sont peu spécifiques car ils précipitent en plus de l’albumine, les alcaloïdes, les urates et l’antipyrine.
Il semble que les champignons microscopiques aient également constitué l’un de ses principaux centres d’intérêt, tant le Black-rot en agronomie (1896), que les teignes en pédiatrie ( établissement de l’Ecole de Teigneux dans le presbytère Saint Gatien).
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