Parrot

 »’PARROT (Joseph Marie) Jules »’ (1/11/1829 à Excideuil en Dordogne-5/8/1883 à Paris). Interne en médecine et en chirurgie des hôpitaux et hospices civils de Paris, lauréat des hôpitaux (concours de 1856). Thèse à Paris en 1857 (Propositions de médecine), dédiée à son ami, Alexandre Wielaud, interne des hôpitaux. Trousseau était son président de jury. Agrégé en 1860 (médecine), professeur à la Faculté de Médecine de Paris, titulaire de la Chaire d’Histoire de la Médecine (1876?) transformée en Chaire de Pédiatrie (1879?), médecin à l’hôpital des Enfants-Assistés. Maître d’externat d’Edmond Chaumier et Pdt de sa thèse. De nombreuses pathologies/signes portent son nom, notamment dans le domaine de la syphilis congénitale qu’il croyait par ailleurs être responsable du rachitisme.

Voici ce qu’en dit Maurice Letulle en 1912, lui qui fut son externe en 1875, la même année qu’Edmond Chaumier (alors qu’Albert Robin était interne) : « Le professeur Parrot, auprès duquel je vécus, en 1875, une année, aux Enfants-Assistés, était déjà à l’apogée de sa gloire. Plein de finesse et de charme, artiste dans l’âme, Parrot s’était classé comme un savant, aussi tenace dans ses recherches qu’élégant et distingué dans sa vie. Et c’était pour nous tous, un contraste frappant que de voir, chaque matin, à l’amphithéâtre des morts, cette tête gracieuse, aux longs cheveux d’un blond pâle, penchée obstinément sur d’innombrables cadavres putréfiés, et cherchant, avec une impatience inlassable, les caractères distinctifs des ostéopathies syphilitiques et du rachitisme. A force de persévérance, le maître parvint à élever un monument anatomo-pathologique et clinique impérissable ; mais ce fut au prix de sa vie qu’il paya sa part de gloire : Parrot succomba, en 1883, à une pneumonie infectieuse contractée dans son terrible laboratoire. Le même sort était réservé à Vulpian, quatre ans plus tard. »

Les causes de son décès pourraient bien être mise en parallèle de travaux sur le pneumocoque, lui qui publia avec Louis Pasteur en 1881 sur ce sujet…

Par ailleurs, il a travaillé sur l’allaitement artificiel, notamment avec le lait d’ânesse dans ses nourriceries. Voir à ce sujet l’article « La Nature » du 2 septembre 1882, accessible en ligne
http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.19/213/100/432/0/0 ( »L’âne a-t-il marqué l’imaginaire d’Edmond au moment où Jules Parrot procédait à ses premières expérimentations en 1877 ? »).

Passionné de préhistoire et d’anthropologie, il a découvert les gisements de la grotte d’Excideuil avec son frère Philippe (1831-1894), peintre http://excideuil.hautperigord.com/2006/03/28/les-freres-parrot/. Il s’agissait d’une industrie solutréenne, avant que le site de Solutré ne soit découvert. S’il avait publié le site d’Excideuil plus tôt, la loi d’antériorité l’aurait fait devenir le site éponyme plutôt que Solutré.

Il entre à la Société d’Anthropologie de Paris en 1872, soutenu par Paul Broca, Hamy et Gabriel de Mortillet et en devient Président en 1881. Une nécrologie de Jules Parrot par le Dr. H. Parrot (1811-1894), médecin de Périgueux, a été publiée dans le Bulletin historique et archéologique du Périgord en 1883. D’après Thierry Barataud, ingénieur du patrimoine à Périgueux, qui prépare un ouvrage sur Jules Parrot préhistorien, c’était un personnage très humble, ne cherchant pas à occuper le devant de la scène, très méthodique et très scientifique. Une partie des ses collections, par l’intermédiaire du Pr. Capitan, se trouve au Musée du Grand-Pressigny.

A propos de Jules Parrot :
http://georges.dolisi.free.fr/Biographies/Biographies_textes_p.htm
http://www.whonamedit.com/doctor.cfm/43.html

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