Dieulafoy

 »’DIEULAFOY Pierre Paul Michel »’ (né à Toulouse). Thèse à Paris en 1829 (Essai sur l’application de la méthode de Brasdor au traitement des anévrysmes).

 »’DIEULAFOY »’ Paul  »’Georges »’ (Toulouse 1839 – Paris 1911) http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/dieulafoy.html. Sans doute le fils du précédent. Major à l’internat en 1865, il choisit de devenir l’élève de Trousseau, dont il était l’externe (cf gravure Fonds Watier J041). En 1910, il est professeur de clinique médicale à l’Hôtel-Dieu et président de l’Académie de Médecine. Le dispensaire antituberculeux Laennec qui lui a été confié a été conçu selon les mêmes plans que ceux mis au point par J. Héricourt. Il eut comme élève Louis Rénon, qui s’intéressa aux maladies infectieuses.

Il écrivit une éloge de Trousseau, publiée par la Gazette Médicale du Centre en 1897 (n°1), dont voici un extrait :

« Trousseau, conséquent avec lui-même, poursuit jusqu’au bout son raisonnement. Pour être spécifiques, dit-il, ces maladies doivent avoir nécessairement un germe morbifique qui, lui aussi, est spécifique, et, tout en proclamant l’existence de ces germes, Trousseau prédit en termes explicites l’avènement de la bactériologie. Voulez-vous savoir à quel point Trousseau était déjà dans le mouvement à l’époque éloignée dont je vous parle ? Ecoutez, je vous prie, ce saisissant passage de ses leçons (Clinique de l’Hôtel-Dieu, 1861 tome I, p525) et vous jugerez :  »« Je dois vous rappeler, dit Trousseau, la théorie nouvelle de M. Pasteur sur les ferments. Vous savez que ce savant est arrivé à nier les ferments ; des expériences très minutieusement faites l’ont conduit à professer que la fermentation était due à des spores, et que telle spore, reconnaissable à certains caractères, jouissait de la propriété de donner naissance, dans un milieu déterminé, à des fermentations d’espèce différente. De telle sorte qu’il y aurait des spores différentes pour les fermentations alcoolique, lactique, butyrique, etc. N’existerait-il pas aussi des spores morbides… spores qui n’attendraient que certaines circonstances déterminées pour révéler leur existence, se développer, se multiplier, et donner naissance à la prétendue fermentation morbide ? N’a-t-on pas dit que le pus faisait le pus ? Il est peut-être une sporule purulente qui rendrait compte de l’infection purulente ; il est peut-être aussi une sporule dysentérique, une sporule cholérique, etc., etc. Les faits de contagion se trouveraient ainsi expliqués, si l’on pouvait découvrir la présence de ces spores morbifiques ; mais, pour arriver à cette découverte, il faudra suivre la voie tracée par M. Pasteur et procéder avec la même habileté et la même patience expérimentales. » ». Eh bien ! Messieurs, que pensez-vous de cette prophétie géniale, et, si à l’instant, Trousseau apparaissait parmi vous, de quelle acclamation le salueriez-vous, cet homme qui, si longtemps à l’avance, prédisait et glorifiait les découvertes de notre illustre Pasteur ! Il demandait qu’on recherchât la sporule de l’infection purulente ; nous la connaissons, maintenant, elle s’appelle le streptocoque ; il demandait qu’on découvrît les germes morbifiques de la diphtérie, de la fièvre typhoïde, du choléra ; nous les connaissons maintenant ; ils sont les témoins irréfutables de la spécificité morbide qu’il avait si hautement proclamée au nom de la clinique ! »

Bio et caricature dans Chanteclair n°16 (mars 1908) Reproduction en 1929 dans Chanteclair n°252 d’un portrait le représentant (FW E130)

Icono sur site BIUS http://www2.biusante.parisdescartes.fr/img/index.las?mod=s&tout=Dieulafoy

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