Brouardel

 »’BROUARDEL Paul »’ (13 février 1837 à Saint-Quentin sur la place de l’hôtel de ville- 23 juillet 1906) (Son père Pierre Alexandre est professeur de Philosophie au collège des Bons Enfants)

Il suit ses études secondaires à Saint- Quentin puis il ira à Orléans et au lycée Saint- Louis à Paris. Son père, professeur de philosophie à l’Université, fut craint de démissionner à cause de ses idées libérales en 1851. Il termina sa carrière comme travailleur d’usine. Sa carrière de fonctionnaire brisée, il déconseilla son fils de continuer dans une carrière hiérarchisée. Celui-ci aspirait à l’Ecole polytechnique.

Il étudia donc la médecine sur les conseils d’un parent et s’inscrit à la Faculté de Médecine.

En 1858, il est externe à l’hôpital Cochin où il rencontre Étienne-Jules Marey (qui deviendra un grand physiologiste). Le 10 décembre 1859, il est premier au concours de l’internat. Il devient à ce titre interne de Velpeau.
En 1863, il obtient le prix de l’Ecole Pratique.

En 1865, Il soutient sa thèse : Tuberculisation des organes génitaux de la femme à la faculté de Paris dont il deviendra plus tard le doyen, succédant à Auguste Tardieu (1818-1879).

Ayant peu de ressources et n’ayant pas la patience d’attendre une clientèle qui serait longue à venir, il devint médecin résident au Collège Sainte-Barbe pour pouvoir préparer les concours. Il avait alors du temps à consacrer à ses loisirs qu’il passait dans le laboratoire de Marey et dans celui de Cornil. Il y fit quelques recherches de chimie.

En 1869, il est médecin du bureau central des hôpitaux et se présente au concours d’agrégation. Il est agrégé la même année que son ami Bouchard.
Pendant la Commune, il est chargé d’un service de varioleux. En 1871, il sera le seul et unique médecin- chirurgien à l’Hôtel- Dieu, et il sera le seul médecin présent pendant la semaine sanglante de la Commune. Il empêcha l’incendie de Notre-Dame. Le 16 mars 1872, il reçoit la croix de la Légion d’Honneur, à titre militaire.

A partir de 1873, il dirige le service médical de l’Hôpital Saint-Antoine puis celui de la Pitié.
En 1879, il est titulaire de la chaire de Médecine légale de la Faculté de Paris, où il instaure l’enseignement pratique de la morgue en créant les premiers laboratoires de recherche pour les étudiants.

De 1884-1904 il fait partie du Comité consultatif d’Hygiène, président à la mort de Würtz en 1887. Il s’occupera toute sa vie de santé publique en étant un avocat passionné au sujet de tous les aspects de santé et d’hygiène publiques. Il a travaillé sur plusieurs sujets comme la sûreté de la nourriture, la tuberculose, les maladies vénériennes, les abus d’enfant, l’alcoolisme et la décence publique.

Il a défendu les idées pastoriennes, démontré l’origine hydrique de la fièvre typhoïde et du choléra. Il combattu le vieux système des quarantaines pour le faire remplacer par la surveillance et la désinfection à départ et à l’arrivée du patient à l’hôpital.

Il créa un Institut de médecine légale et de psychiatrie pour former des experts.

Doyen de la Faculté à la mort de Béclard.

Le 7 juillet 1881, il est Officier, puis Commandeur le 30 mars 1885, puis Grand Officier le 19 décembre 1900.
Le 26 février 1887, il rentre à l’Académie de Médecine .
Le 5 décembre 1892, il est élu membre de l’Académie des Sciences (division des académiciens libres). Il est élu en 1899 président de l’Association française pour l’avancement des sciences (AFAS).

En mai 1906, il demande sa mise à la retraite, il a 69 ans.
Ses nombreux travaux sont remarquables et variés.
Il a été d’une influence importante sur la carrière du neurologue Georges Gilles de la Tourette (1857-1904).

Célibataire jusqu’à cinquante ans, il vivait avec sa mère avant de se marier.

Travaux écrits

Annales d’hygiène publique et de médecine légale

Etude critique des diverses médications employées contre le diabète sucré, 1869

Nouveaux éléments de médecine légale (avec Eduard Hofmann), 1881

Le secret médical, 1887

De la consommation de l’alcol dans ses rapports avec l’hygiène, 1888 (avec Anne Gabriel Pouchet)

La mort et la mort subite, 1895

Vapeurs et les anesthésiques, 1896

La pendaison, la strangulation, la suffocation, la submersion, 1897

L’avortement, 1901

Les empoisonnements criminels et accidentels, 1902

http://www.leplaisirdesdieux.fr/LePlaisirDesDieux/Histoire/DocsHistoire/FichesBiblio/PaulBrouardel.html
http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/Paul_Brouardel

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 »’Sources »’ :

Le Gendre P.  »Un médecin philosophe : Charles Bouchard : son oeuvre et son temps : 1837-1915 ». Paris : Masson, 1924. VII-526 p.

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