Mérab

 »’MERAB »’ Pierre Etienne dit  »’Paul »’, d’après le prénom de son père sous lequel il publia (Oudé, Géorgie, 22/9/1877 – La Motte 13/11/1930) http://books.google.fr/books?id=l4WUdKWGcYsC&pg=PA932&lpg=PA932&dq=paul+%C3%A9tienne+merab&source=bl&ots=pamkVo1yVM&sig=2iNcE9y69QHIgmp94p_GAD6hhqg&hl=fr&sa=X&ei=S5r5T4q5JI3Y8QPT0tWyBw&ved=0CEoQ6AEwAA#v=onepage&q=paul%20%C3%A9tienne%20merab&f=false. Médecin, couramment présenté comme originaire de Constantinople mais venant de Géorgie, d’une famille catholique. Baccalauréat à Constantinople, puis émigre en France où il est naturalisé français. Etudes de médecine à Montpellier et soutenu sa thèse en 1906 à Paris (« Variations anatomiques et prédisposition morbide (La loi de LeDouble) ». De retour à Constantinople, il se retrouva à soigner des membres d’une délégation du négus, et on lui proposa un contrat de 3 ans pour être le médecin personnel du négus Ménélik II ; il arrive à Addis-Abéba en octobre 1908 http://books.google.fr/books?id=WYJ2CJ83vUoC&pg=PA103&dq=Dr+M%C3%A9rab+n%C3%A9gus&hl=fr&sa=X&ei=wZX5T5KbNoTR8QOUs4H9Bg&ved=0CDYQ6AEwAA#v=onepage&q=Dr%20M%C3%A9rab%20n%C3%A9gus&f=false, sans doute jusqu’à sa mort en 1913. En même temps, il assure le service médical et pharmaceutique du dispensaire installé au palais d’Adis-Abéba. Il revint en France en 1914, pour servir durant le conflit. Entre 1920 et 1929, il publia en trois tomes ses « Impressions d’Éthiopie ». En 1922, il partit en Egypte puis retourna en Ethiopie où il ouvrit une pharmacie, « La Géorgie », la première du pays. Sa femme, Jeanne Le Mière mourut en Ethiopie en 1927. Il revint en France en 1929.

Il n’est donc pas un élève direct de LeDouble, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de la thèse dont voici les premières lignes :

« La loi de Ledouble, qui est en pathologie ce que la loi de la sélection naturelle, énoncée par Darwin, est en biologie, et que toutes nos observations tendent à confirmer, énonce, telle qu’elle est exprimée plus loin, les trois vérités suivantes :
1° Il y a des variations dans la constitution anatomique de l’homme comme des animaux, variations de conformation, variations de situation ou de rapports ;
2° Il y a un type d’architecture anatomique qu’on pourrait appeler normal, ou qui du moins est le plus répandu, que nous considérons comme le plus parfait, comme celui auquel est arrivée la nature après de multiples tâtonnements, le plus parfait parce que c’est celui qui répond le mieux aux fonctions, non seulement physiologiques, mais aussi psychiques et sociales de l’homme ; le plus parfait aussi, parce que c’est celui qui a le mieux résisté aux causes de destruction, autrement dit aux maladies y compris les traumatismes, à l’épreuve desquelles a été soumis notre espèce dans la succession des générations ;
3° Ces variations qui gravitent, pour ainsi dire, autour du type commun, peuvent être considérées soit comme des restes, des souvenirs d’un type déchu, soit comme des tentatives de la nature vers une forme plus appropriée aux nouvelles conditions d’existence ; ce sont, en somme, ou des désavantages ou des avantages dans la lutte pour la vie ; ce sont des anomalies récessives ou progressives. La loi de Ledouble ne s’occupe que des premières, et énonce que ces organes arrêtés dans leur développement, sont plus sujets que d’autres aux dégénérescences cancéreuses, scléreuses, graisseuses, aux affections inflammatoires, entre autres aux localisations tuberculeuses, aux atteintes toxi-infectieuses et auto-toxiques ; qu’ils sont enfin une cause de gêne ou même de maladie pour les organes voisins.
Cette infériorité de résistance fait que l’individu porteur de ces anomalies s’élimine pour ainsi dire de lui-même de la société de ses semblables, et  »les maladies sont ainsi un des agents de la sélection naturelle ». »

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