Halmagrand

 »’HALMAGRAND »’ (ou HALMA-GRAND ou à l’Etat-Civil GRAND dit HALMAGRAND) Charles- »’Nicolas »’ (Paris 18/2/1803 ou 26 Nivose an XI- décédé en 1892 selon la BNF, ou plutôt 20/12/1891). Fils d’un employé (Henry François Xavier Grand), marié à Marie-Catherine Halma. Il a été autorisé à porter le nom d’Halmagrand par ordonnance de Charles X en 1829. Pourquoi a-t-il mis en avant le nom de sa mère ? Lien avec l’abbé Nicolas Halma https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Halma, mort en 1828, un oncle ? Pour perpétuer son nom ?

Elève externe et interne provisoire des hôpitaux de Paris (quelles années), ancien préparateur des cours d’anatomie du Baron Portal https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Portal au Collège de France et au Jardin des Plantes, Chirurgien militaire de 1823 à 1825, thèse à Montpellier en 1825, prosecteur d’anatomie, de médecine opératoire et d’obstétrique et d’anatomie pittoresque à l’Ecole pratique de la Faculté de Médecine de Paris de 1825 à 1841 (cf. thèse Michel Rigolot et travaux d’Hippolyte Hostein). Epouse Louise Lucile Anne Maygrier, dont il a une fille, Louise Marie Félicie née le 17/11/1831 à Paris dans le Xème. Thèse d’agrégation en latin en 1827 puis 1830 et une dernière fois en français en 1832 ; manifestement, on ne voulait pas de lui… Auteur d’un Traité complet du doctorat en médecine en 1828 (d’après son dossier de LH, pas trouvé), et idem pour les officiers de santé en 1830. A noter que Nicolas Halmagrand a réédité en 1840 les « Nouvelles démonstrations d’accouchemens » de Jacques-Pierre Maygrier(1771–1835), sans doute un parent de sa femme, dans une « édition entièrement refondue et considérablement augmentée ».

Un article de l’ »Artiste » permet de comprendre comment il en est venu à quitter Paris. D’abord accusé faussement d’avoir pratiqué un avortement, puis condamné à 8 jours d’emprisonnement pour outrage à magistrat, et évincé de la Société Médicale de Paris au prétexte de charlatanisme par Orfila, en même temps qu’il perdait sa femme dans d’atroces souffrances, il alla chercher refuge à Orléans https://books.google.fr/books?id=X9dDxYIqxLwC&pg=RA2-PA63&dq=halma-grand&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj848yjifbaAhXKPFAKHbrFAZ4Q6AEISDAG#v=onepage&q=halma-grand&f=false. Louise Maygrier meurt le 18/1/1842. A Orléans, on l’empêcha aussi d’ouvrir un cours public d’hygiène et d’anatomie physiologique, ce qui lui fut refusé par le recteur de l’académie (même source). Son ouvrage de 1844 (« Considérations médico-légales sur l’avortement, suivies de quelques réflexions sur la liberté de l’enseignement médical, à propos d’un procès en cour d’assises ») est en réalité un récit autobiographique sur lequel s’est penché Larry Duffy (University of Kent, Senior Lecturer in French, W.L.Duffy@kent.ac.uk et +44(0)1227 824411) à l’occasion d’un colloque en 2016 (https://camelia.hypotheses.org/129).

Il devient médecin de l’Hôtel-Dieu d’Orléans à partir de 1842 probablement, ce qui colle avec sa publication de 1861 (19 ans de pratique médicale en province). Il épouse en secondes noces en 1849 Alexandrine Elisa Apolline Boutet, dont il a un fils, Robert (infra) et une fille, Marie Isabelle (1853-1940). A participé aux ambulances pendant l’occupation allemande d’Orléans en 1870 et 1871 (cf dossier de Légion d’Honneur http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH082/PG/FRDAFAN83_OL1186020v001.htm, également publié par le préfet, ce qui s’explique sans doute par le besoin de regagner en honorabilité pour la LH). Chevalier de la Légion d’Honneur en 1884, en tant que membre du Conseil Municipal d’Orléans. Franc-maçon, il lutta contre les taudis et logements insalubres http://logeetiennedolet.free.fr/La_Loge_Etienne_Dolet.html.

Il est probable qu’il ait été proche de Félix Second dit Félix Féréol, dont la mère est une Boutet de Monvel. Ce républicain libre-penseur commença sa carrière comme avocat à Orléans, et s’exila à Besançon en 1851 après avoir manifesté contre le coup d’Etat, avant d’entreprendre des études de médecine http://www.editions-hermann.fr/4566-le-docteur-felix-fereol-1825-1891.html. De même, son beau-frère, Désiré Brissaud (1822-1889), normalien, professeur agrégé d’histoire et de géographie, fut en poste au Collège d’Orléans. Le fils de Désiré, Alexandre Brissaud, était un proche de Robert Hamalgrand (cf. infra) et tous deux épousèrent une Boutet de Monvel.

 »Publications »

Grand N. Considérations physiologiques et pratiques sur les leviers. Thèse Montpellier, 29 avril 1825

Grand, N. Réfutation de la discussion médico-légale du docteur Michu sur la monomanie homicide à propos du meurtre commis par Henriette Cornier. Paris 1826

Grand, N. Quænam sunt mortis frequentiores causæ, tum post gravia vulnera, tum post magnas chirurgiæ operationes? Paris 1827, thèse d’agrégation

Halma-Grand Dr. Examen historique et critique des monumens astronomiques des anciens, précédé d’un mémoire sur les époques de la création et du déluge et suivi d’une dissertation sur la situation d’Ophir et de Tharsis, composé sous les yeux de M. l’abbé Halma. Paris : F.-G. Levrault, 1830. In-8° , XLIII-299 p., portrait

Halma-Grand. Vulnera intestinum tenuium sub ratione pathologiæ et therapeiæ describere. Paris 1830, ex typ. Huzard-Courcier In-4°, 24pp. (thèse d’agrégation)

Halma-Grand. Quelques considérations sur les connaissances anatomiques applicables aux beaux-arts. Paris, Dufey 1830, In-8°, 47pp

Halma-Grand. Observation d’un accouchement rendu laborieux par déviation de l’orifice utérin. Gaz. méd. de Par. 1831; ii, 322–324.

Halma-Grand. Des cas qui nécessitent l’amputation des membres et des contre-indications à cette opération. Thèse d’agrégation, Paris 1832, 27pp.

Halma-Grand. Relation du choléra-morbus épidémique de Londres.

Halma-Grand. Il faut percer le placenta quand il est implanté sur le col. Bull. gén. de thérap., etc. 1832; i, 28–30.

M., J. Cicatrisation des plaies artérielles sous l’influence du liquide hémostatique de MM. Talrich et Halma-Grand. Bull. gén. de thérap., etc. 1832; i, 249–252.

Halma-Grand. Manuel complet des aspirans au grade d’officier de santé. Paris, chez Mansut fils 1832–3, In-12°. 2. volumes, 460 pp.

Halma-Grand. Observation d’une présentation de la face, au détroit supérieur, pour laquelle on a pratiqué l’opération césarienne. J. d. conn. méd.-chir. 1834–5; ii, 166–169.

Maygrier, Jacques-Pierre, [1771–1835]. Nouvelles démonstrations d’accouchemens. Edition entièrement refondue et considérablement augmentée par Halmagrand. Paris 1840 In-8°

Halmagrand. Considérations médico-légales sur l’avortement, suivies de quelques réflexions sur la liberté de l’enseignement médical, à propos d’un procès en cour d’assises. Paris 1844, In-8°. 151pp.

Halmagrand Nicolas. Origines de l’Université. Au Comptoir des Imprimeurs-Réunis, à Paris (1845). 387pp.

Halma-Grand. Entérite vermineuse, compliquée d’hémorrhagie intestinale avec symptômes d’étranglement. Union méd. 1856; x, 202.

Halmagrand. Annuaire hygiénique de France, contenant tous les renseignements théoriques et pratiques nécessaires pour conserver la santé. Orléans : Coignet-Darnault (-Morand-Bouget), 1855-1857. 2 vol. in-18 (connu aussi sous le nom « Hygiène populaire » ?)

Halma-Grand. Des inhumations précipitées. Monit. d. sc. méd. et pharm. 1860, ii, 269; 276; 286.

Halmagrand. Sur un cas anormal et très-grave d’anthrax. Monit. d. sc. méd. et pharm. 1861, iii, 75–77.

Duhalde, Halmagrand, Gaucheron. De l’administration du cyano-ferrure de sodium et de salicine dans les fièvres d’accès, comme succédané du sulfate de quinine. Paris, J.-B. Baillière & fils 1861, In-8°, 128pp.

Halma-Grand. Dix-neuf ans de pratique médicale en province. Paris 1861, In-8°, 72pp.

Halmagrand CN. Lettre à M. le docteur Rayer. Orléans : impr. de E. Puget, 1865, 12 p. ; in-8

Halmagrand. Hygiène populaire, Guide des jeunes mères-nourrices. Orléans, G. Vaudecraine, 1867. In-18, 132 p.

Halma-Grand. De l’administration de la quinite dans les fièvres d’accès, comme succédané du sulfate de quinine. Paris, J.-B. Baillière 1869 In-8°, 165 pp.

Halmagrand. Le choléra est-il contagieux? Paris, J.-B. Baillière (et Orléans G. Vandecraine) 1866, In-8°, 32pp.

Halmagrand père. Le choléra est-il contagieux? J. de méd. de Par. 1884; vii, 364–374.

 »’HALMAGRAND »’ (ou HALMA-GRAND)  »’Robert »’ Nicolas Félix (Orléans 15/7/1851 – Orléans 1/10 ou 2/7/1924). Ancien externe des hôpitaux de Paris. Thèse en 1876. Epouse en 1877 Marie-José Boutet de Monvel et se retrouve ainsi le beau-frère d’Edouard Brissaud https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Brissaud, un proche de Paul Reclus, qui a épousé Hélène Boutet de Monvel en 1879. Médecine à Meung sur Loire avant 1879 ? Chirurgien adjoint de l’Hôtel-Dieu d’Orléans de 1879 à 1892 et chirurgien chef de 1892 à 1916. Chevalier de la Légion d’Honneur en 1903 http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH086/PG/FRDAFAN83_OL1260032V001.htm. Membre du Conseil central d’hygiène du Loiret à partir de 1884 et médecin du lycée d’Orléans à partir de 1888. Président du Syndicat médical du Loiret de 1895 à 1897. Président de la Société de Médecine du Loiret en 1890 et membre du Conseil Municipal d’Orléans de 1889 à 1901. Il est à la tête du mouvement dreyfusard à Orléans. Publie dans les Annales médico-chirurgicales du Centre en 1904.

Une place d’Orléans porte le nom « Docteur-Halmagrand » (décidé en 1929), en honneur du père (Nicolas) et du fils (Robert).

Halma Grand, Robert. Étude clinique sur deux cas de goutte saturnine. Thèse Paris 1876. Orléans In-4°, 2 p. l., 84 pp.

Halmagrand. Kyste synovial tendineux du poignet (ganglion); excision, pansement de Lister; guérison. Bull. et mém. Soc. de chir. de Par. 1881, vii, 871.

Halmagrand, R. Tic douloureux de la face; résections nerveuses. Ann. méd.-chir. du centre 1904; iv, 348–351.

 »’HALMAGRAND Isabelle »’ Marie Suzanne (Meung sur Loire 6/6/1878 – ?). Fille aînée de Robert. Epouse Eugène Emile Georges Breton en 1890, puis André Georges Jean Dusserre, un parent en 1902. Elle a un fils de son 1e mariage, François Breton, médecin (cf. infra).

 »’HALMAGRAND Pierre »’ Henri Nicolas Benjamin. Fils de Robert. Ancien externe des hôpitaux de Paris, passé chez Reclus en 1905. Thèse à Paris en 1907 « État actuel de l’infantilisme ».

 »’HALMAGRAND Maurice »’ (Orléans 1/4/1885). Docteur en droit, thèse à Paris en 1909 (Des Réquisitions et des contributions, leur pratique dans les dernières guerres).

Halmagrand (conférence). Le Régime immobilier au Maroc. Edité par Imprimerie du Service des Renseignements (1924) (Maurice Halmagrand ou un parent ?)

 »’HALMAGRAND Jacques »’ Robert Pierre. Fils de Pierre et petit-fils de Robert ? Thèse à Paris en 1946 (les myéloses agranulocytaires par le stovarsol)

 »’BOULLE Nicolas »’ Paul (Marseille vers 1859 – Orléans 22/5/1906). C’est un petit-fils de Nicolas Halmagrand, fils de Louise, sa fille aînée. Serait médecin d’après Généanet https://www.geneanet.org/archives/etat-civil/colgnecmgenealogie45/3699653?preview=YTo1OntzOjM6Im5vbSI7czoxMDoiSEFMTUFHUkFORCI7czo2OiJwcmVub20iO3M6MjE6IkxvdWlzZSBNYXJpZSBGw6lsaWNpZSI7czoxMjoibm9tX2NvbmpvaW50IjtzOjY6IkJPVUxMRSI7czoxNToicHJlbm9tX2NvbmpvaW50IjtzOjEyOiJKZWFuIFZpbmNlbnQiO3M6ODoicmVsYXRpb24iO3M6MjE6InNlYXJjaF9yZWxhdGlvbl9hdXRyZSI7fTA4OGVjYzI4NTdkZmZjMTQ5NjkyNWMwODE1NGRjMjky, mais pas trouvé trace

 »’BRETON François »’ (Paris, 30/3/1894 -). Petit-fils de Nicolas Halmagrand, neveu de Robert Halmagrand. C’est donc probablement le fils d’Isabelle Halmagrand. Ancien externe des hôpitaux de Paris, ancien interne de Saint-Lazare, ancien assistant d’oto-rhino-laryngologie de l’hôpital Notre-Dame de Bon Secours. Thèse à Paris en 1931. Considérations sur les tumeurs de la loge hyo-thyro-épiglottique. Il dédicace sa thèse notamment à ses maîtres dans les hôpitaux de Paris: Stage: 1919-1920: MM. les professeurs agrégés Legris, Schwartz – Externat: 1920-1921: M. le docteur Lortat-Jacob, M. le professeur agrégé Foix (in memoriam); 1921-1922: M. le docteur Michon ; 1922-1923: M. le docteur Merklen ; 1923-1924: MM. les docteurs Lortat-Jacob, BarbierQuénu, chirurgien de l’hôpital Notre-Dame de Bon-Secours; M. le docteur Clément Simon, médecin de Saint-Lazare, médecin de l’hôpital Saint-Michel; MM. les docteurs Lubet-Barbon et Labernadie, Pierre Sébileau

 »’HALMAGRAND Nicolas »’. Rhumatologue à Paris. Cabinet au 11 Rue du Val de Grâce, Tel. 01 43 54 58 87. Exerce-t-il encore ? Il pourrait s’être retiré à Annecy http://www.lemessager.fr/annecy-et-sa-region/photos-annecy-a-la-rencontre-des-premiers-habitants-du-ia938b939n194521

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