»’CHARCOT Jean-Martin »’ (1825-1893), neurologue fondateur de la neurologie moderne avec Guillaume Duchenne et père de la psychopathologie.
Reçu à l’internat des Hôpitaux de Paris en 1848, il soutient sa thèse sur les maladies inflammatoires et la goutte en 1853 et devient chef de clinique de la faculté de médecine de Paris la même année.
Après avoir échoué une première fois au concours (1857), il devient lauréat de l’agrégation en 1860 avec pour thèse de concours »De la pneumonie chronique ».
Charcot commence à enseigner l’anatomie pathologique à l’Université de Paris (1860-1893), et est nommé Médecin-chef à l’hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More de la Salpêtrière en 1962.
De 1862 à 1870 son enseignement à la Salpêtrière est consacré aux maladies des vieillards.
– en 1861-1862, il présente une observation de « paralysie agitante » connue sous le nom de maladie de Parkinson.
– en 1863 il présente des travaux d’anatomie-pathologique sur la goutte.
– en 1865 ce sont des travaux sur la paraplégie douloureuse des cancers, sur l’anatomie et la physiologie du système nerveux, leçons encore sur les maladies du poumon, du foie, avec la description du lobule pulmonaire et du lobule hépatique, sur la pathologie des hémorragies cérébrales
-en 1868, il décrit la sclérose en plaques, avec son collègue et ami Alfred Vulpian et, l’année suivante, la sclérose latérale amyotrophique, appelé encore aujourd’hui maladie de Charcot
Il effectue de nombreux travaux sur les affections de la moelle épinière, la sclérose en plaque, les atteintes de la syphilis (tabès), qui lui valent une renommée croissante. Il nommé à la Chaire d’anatomo-pathologie de la Faculté de médecine en 1872. En 1873, il devient membre de l’Académie de médecine. À partir de 1878, il aborde l’étude des processus mentaux en étudiant l’hystérie, utilisant notamment l’hypnose comme mode d’étude.
Dès 1866, il donne ses « Leçons », qu’il ouvre au public à partir de 1879. Il y parle de sujets divers médicaux. En 1882, la première chaire mondiale de neurologie est créée pour lui, et il crée une école de neurologie à la Salpêtrière. Il met en évidence le rapport entre les lésions de certaines parties du cerveau et les atteintes motrices, la même année débutent ses « Leçons du mardi matin », qui contribueront à sa célébrité, exposant les cas cliniques de ses patients et examinant en direct ces derniers , dont on retrouve une trace importante dans son ouvrage en trois volumes »Leçons sur les maladies du système nerveux faites à la Salpêtrière » (publiés de 1885 à 1887).
En 1883, il entre à l’Académie des Sciences. De 1885 à 1886 Sigmund Freud est son élève et obtient même le droit de traduire en allemand certains de ses travaux. Parmi ses élèves et collaborateurs, on compte également Joseph Babinski, Georges Gilles de La Tourette, Gilbert Ballet, Eugen Bleuler, Albert Pitres, Charles Féré, Nicolas Dahl, Alfred Binet et Pierre Janet.
En 1888, La Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière est fondée sous la direction de Jean-Martin Charcot par Paul Richer, Gilles de la Tourette et Albert Londe, directeur du service photographique. Réunissant la collection de clichés constituée à la Salpêtrière, cette publication permettra la « représentation objective » des pathologies observées
Il a fait partie de la Société Royale médico-chirurgicale de Londres, de la Société Royale de Dublin et de la plupart des compagnies savantes de l’Europe. Il portait le titre de docteur honoraire des universités de Wurzbourg, de Kiev, de Bologne.
Charcot souffre d’une insuffisance coronarienne chronique sévère; il meurt subitement d’un œdème du poumon. Il est inhumé dans le caveau familial, au Cimetière de Montmartre.
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»Publications »
-Charcot Jean-Martin, Études pour servir a l’histoire de l’affection décrite sous les noms de goutte asthenique primitive, nodosités des jointures : rhumatisme articulaire chronique (1853), Thèse de l’internat
-Charcot Jean-Martin, De l’expectation en médecine (1857), Thèse de concours Agrégation
-Charcot Jean-Martin, De la pneumonie chronique (1860), Thèse de concours Agrégation
-Charcot Jean-Martin, Publication: « Douleurs fulgurantes de l’ataxie sans incoordination des mouvements ; sclérose commençante des cordons postérieurs de la moelle épinière » dans Gaz. méd. Paris 21. 122-124 (cote : 90182) (1866)
-Charcot Jean-Martin, Publication sur la maladie de Ménière « Vertiges ab aure laesa » dans Gaz. Hôp. 47. 73-74 (cote : 90130) (1874)
-Charcot Jean-Martin, Leçons cliniques sur les maladies des vieillards et les maladies chroniques (1874)
-Charcot Jean-Martin, Publication: « Les amyotrophies spinales chroniques » ou maladie de Charcot dans Progr. méd. 1874.2.573-574 (90170) (1874)
-Charcot Jean-Martin, Sur les divers états nerveux déterminés par l’hypnotisation chez les hystériques, (1882)
-Charcot Jean-Martin, Inversion du sens génital et autres perversions sexuelle, (1883)
-Charcot Jean-Martin & Bourneville Désiré Magloire & Brissaud Edouard, Leçons sur les maladies du foie, des voies biliaires et des reins (1882)
-Charcot Jean-Martin, Leçons sur les maladies du système nerveux,(1885-1887)
-Charcot Jean-Martin, Publication: « Sur une forme particulière d’atrophie musculaire progressive souvent familiale débutant par les pieds et les jambes et atteignant plus tard les mains » ou syndrome de Charcot – Marie dans Rev. méd. 1886. 6. 97-138 (cote : 91143) (1886)
-Charcot Jean-Martin & Richer Paul, Les Démoniaques dans l’art,(1887)
-Charcot Jean-Martin & Richer Paul, Les Difformes et les Malades dans l’art,(1889)
-Charcot Jean-Martin & Janet Pierre, Etat mental des hystériques : les stigmates mentaux (1892)
-Charcot Jean-Martin, La foi qui guérit,(1897)
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