Lettre d’Edmond Chaumier du 22 juin 1891

Se rapporte au Dispensaire d’Edmond Chaumier. Lettre adressée à la Supérieure Générale de la congrégation de la Providence de La Pommeraye (se trouvent dans leurs archives)

En marge : répondu le 23 Juin 1891

19 bis rue de Clocheville

MALADIE DES ENFANTS

De 1 à 3 heures

Le Dimanche excepté

Tours, 22 juin 1891

Madame la Supérieure,

Je viens vous demander des renseignements au sujet du blanchissage du linge de maison (draps, serviettes) des religieuses du dispensaire.

Doivent-elles le blanchir elle-même ? Devons-nous les blanchir ? Si elles le blanchissent et désirent faire la lessive au dispensaire nous leur fournirons une lessiveuse en zinc.

Le dispensaire marche très bien et sœur Agnès est pleine de bonne volonté ; mais malheureusement elle n’a ni yeux ni oreilles.

Aussi je vous prierai, lorsque vous enverrez la seconde sœur, d’en choisir une qui soit jeune, qui entende et voie, et aussi qui soit quelque peu plus intelligente et sache mettre l’orthographe.
Je ne tiens pas à ce qu’elle ait déjà soigné des malades et ait manipulé des drogues. Je préfèrerais même qu’elle soit intelligente et n’ait aucune notion de ce genre. J’aime mieux la dresser moi-même. Il est bien plus dur d’apprendre à quelqu’un qui croit savoir, car il est presque impossible de faire oublier ce qu’on savait d’avance.

Une religieuse intelligente me serait surtout nécessaire pour prendre les observations des nouveaux venus d’après un modèle que je lui donnerais.
Je perds beaucoup de temps à prendre moi-même ces observations, et en ce moment il vient en moyenne trente malades par jour (il en est venu dernièrement plus de 40), je rentre rarement chez moi avant 7 heures.

La religieuse malade va très bien ; elle ne se plaint pour ainsi dire plus de l’estomac, et mange à peu près de tout. Les jours de récolte du vaccin elle aide à la préparation.

Si vous n’avez pas actuellement de disponible la religieuse que je désire, je préfère attendre encore.

Je vous prie, Madame la Supérieure, de recevoir l’assurance de tout mon respect.

Dr Edmond Chaumier

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