Panneau, son oeuvre à Clocheville

Boureau

René Boureau et son oeuvre à Clocheville

Alors qu’il exerçait comme chirurgien-adjoint à l’Hospice Général et qu’il avait installé un laboratoire de bactériologie à l’Asile de Clocheville, le chirurgien-chef de Clocheville, le Pr Hippolyte Thomas (1837-1899) eut besoin d’un adjoint pour le seconder. Dès son arrivée dans le service de chirurgie, Boureau innove. Il met en place un système de fiches permettant de suivre chacun des malades. Le président du Conseil d’Administration s’en félicite et demande que ce système se généralise pour faciliter le suivi et accéder plus facilement aux antécédents médicaux et chirurgicaux. Une sorte de « Dossier Patient Partagé » avant l’heure…

René Boureau est nommé chef du service de chirurgie début 1899. Il exécute des ablations d’amygdales et de végétations, mais aussi des opérations dans le domaine de l’orthopédie comme des réductions de luxation de la hanche. En se basant sur les mesures mises en place en Grande Bretagne, Boureau s’attache tout particulièrement à l’hygiène des chambres des malades, et surtout au « volume d’air disponible par patient ». Ses compétences dans le domaine des teignes (voir panneau XX) font de Clocheville un centre de référence dans le traitement par radiothérapie des enfants teigneux. »Que fait-il comme chirurgien ? Il faudrait parler de l’orthopédie, du mal de Pott (tuberculose osseuse),… Parler aussi de l’aération des pièces, de l’héliothérapie, de l’hygiène, de l’aseptie, etc. Réévoquer ici rapidement le laboratoire de bactériologie et la radiothérapie des teignes en renvoyant aux autres panneaux. Voir s’il a utilisé les rayons X pour ses interventions chirurgicales »

Bravant l’interdiction, Boureau recevait régulièrement des internes ou des jeunes médecins dans son service pour les faire assister aux opérations qu’il pratiquait ou leur montrer l’intérêt des rayons X. La religieuse supérieure profita de la situation pour régler des comptes, et le Conseil d’Administration dut rappeler Boureau à l’ordre, ce qui le désolait :  » » Que de jeunes étudiants travailleurs seraient heureux de venir à Clocheville terminer leur éducation médicale ! » ».

Mis à la retraite en 1914, le jour de ses 60 ans, c’est Paul Guillaume-Louis (1878-1957) qui le remplace. Il avait tant marqué l’Asile que, fin 1915, il devient administrateur à vie de l’Asile. Il publiera en 1918, au sortir de la guerre, une sorte d’œuvre testamentaire sur ce que doit être un hôpital pédiatrique moderne (  »L’Asile Gatien de Clocheville, ce qu’il est, ce qu’il peut être » Tours, 1918 BNF Notice n° : FRBNF31856175 )

– Boureau R. L’Asile Gatien de Clocheville ; ce qu’il est, ce qu’il peut-être. (BNF Notice n° : FRBNF31856175)

– Registres des délibérations du Conseil de l’Asile de Clocheville, H dépot, AD 37.

– Fonds Moline, AM Tours

Quelles illustrations ?
Photo de la couverture de l’ouvrage sur Clocheville,

Photo de Clocheville que j’ai prises aux AM (elles ne sont pas de très bonne qualité alors à voir …)

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