»’Allier Instruction publique, Santé publique et progrès médical : l’Ecole de Teigneux de Tours »’
Au début des années 1900, une épidémie de teigne trichophytique touche les enfants des écoles de la ville de Tours et alentour. La contagiosité étant reconnue, les règlements scolaires imposaient l’éviction, alors même que l’état de santé des enfants leur aurait naturellement permis de pouvoir continuer à bénéficier de l’Instruction publique… Face à ce dilemme, René Boureau se rend en octobre 1904 à l’hôpitalÉtablissement public habilité à recevoir les malades, les… More Saint-Louis à Paris pour y rencontrer le Dr Raymond Sabouraud (1864-1938) et y suivre son enseignement. Ce dernier avait mis sur pied un modèle de prise en charge des « teigneux », alliant éviction, scolarisation et soins, ceux-ci reposant sur la radiothérapie dont il avait découvert l’action curative (1).
A son retour, il veut instaurer un dépistage systématique dans les écoles, et créer une école spéciale pour isoler les petits teigneux, comme il en existe à Paris. Mais son idée rencontre peu de succès… Persévérant, René Boureau publie un article en 1908 dans la Gazette médicale du Centre pour alerter la communauté médicale et l’associer à son projet (2). L’appel est entendu par le Dr Eugène Héron (1850-1917), conseiller municipal, conseiller général, fondateur de l’Union patriotique d’Indre-et-Loire et président du Cercle tourangeau de la Ligue de l’Enseignement. Ce dernier va relayer la demande de René Boureau faite auprès du conseil d’Administration de l’Asile de Clocheville pour la porter devant la Ville de Tours.
C’est finalement en 1909 que le projet est adopté et mis en place par la municipalité. Une école ouvre ses portes dans l’ancien presbytère Saint Gatien, situé place de la Cathédrale ( »photo ? »). »Peut-être faut-il insister ici sur le diagnostic (notamment microbiologique) effectué à l’époque, et la formation des médecins à ce diagnostic. Parler aussi de la mise en oeuvre dans les écoles. » Elle accueille à l’ouverture 26 enfants qui sont régulièrement conduits à l’Asile de Clocheville pour y recevoir le traitement par radiothérapie. A l’initiative de Boureau, l’Asile s’est en effet doté d’appareils radiothérapiques, et des religieuses ont été formées à sa manipulation ( »à défaut d’une photo montrant les religieuses-manipulatrices radio, on pourrait au moins trouver une photo d’appareil Rayons X de l’époque ») (http://www.dissident-media.org/infonucleaire/potions_radium.html). La dose nécessaire définie par Sabouraud pour traiter la teigne est de cinq unités H ; elle doit être uniformément répandue sur tout le cuir chevelu, en procédant par secteurs successifs, ce qui rend la méthode assez délicate. Tout excès de dose peut entrainer des brulures particulièrement douloureuses ou faire tomber tous les cheveux … Avec ce traitement, « la désinfection de la région malade se pratique aisément, après quoi le cheveu repousse tout à fait sain » ! L’épidémie est contrôlée en quelques années, et l’école dut alors fermer ses portes, rançon du succès !
(1) Gérard Tilles. Teignes et teigneux : histoire médicale et sociale, Spinger Verlag France, Paris, 2009
(2) : » »Situation de la ville de Tours au point de vue des teignes, remèdes qu’elle comporte : Ecole de Teigneux et radiothérapie » » Gazette médicale du centre, Tours( »photo du titre de l’article ? »)
»’Illustrations »’
Observation microscopique de http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Macroconidia_Microsporum_canis.JPG
»prévoir photo d’enfant atteint de teigne ; attention, la photo suivante est une pelade, non une teigne http://www.bium.univ-paris5.fr/sfhd/photos%20anc/pelade.htm ») , la photo en couverture du livre de Gérard Gilles est pas mal, peut-on l’utiliser ?
Buste de Héron aux Beaux-Arts par Delpérier ?
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