»’Liane de Pougy »’, de son vrai nom Anne-Marie Chassaigne née le 2 juillet 1869 à La Flèche (Sarthe) et morte à Lausanne (Suisse) le 26 décembre 1950.
Courtisane de la Belle-Epoque, elle fait partie des « Trois grandes » parmis Emilienne d’Alençon et Caroline Otero. Elle est décrite par Edmond de Goncourt comme « la plus jolie femme de son siècle ». Elle est probablement la plus chère aussi.
Née d’un père officier et d’une mère de bonne noblesse terrienne, Anne-Marie Chassaigne reçut une éducation religieuse au couvent de Sainte-Anne-d’Auray dans le Morbihan et fut mariée à seize ans à un homme brutal, le lieutenant de vaisseau Henri Pourpre, dont les coups lui laissèrent des cicatrices qu’elle conserva toute sa vie. Selon certaines sources, il alla même jusqu’à tirer sur elle avec son pistolet. Elle lui donna un fils, le pilote Marc Pourpre, qui tomba pendant la Première Guerre Mondiale en 1916 et, après deux ans de mauvais traitements, elle s’enfuit pour Paris où elle arriva à dix-huit ans et divorça, au scandale de sa famille.
En 1896, quand Albert Robin la séduit, Liane de Pougy vient de rompre avec l’académicien Henri Meilhac, dramaturge librettiste d’Offenbach et elle se produit aux Folies-Bergères. Ouvertement bisexuelle, elle a des amants et des amantes des deux sexes qui la couvrent de bijoux.
Pour ce qui est de sa liaison avec Albert Robin, il en est question dans le Journal des Goncourt : » »Lorrain me peint Liane de Pougy comme une putain à toquades cérébrales. Voici l’histoire: elle s’était prise d’un sentiment pour le médecinPersonne habilitée à exercer la médecine après avoir ét… More Robin. Ledit Robin prétexta un jour un banquet scientifique pour dîner avec une ancienne relation. Liane fut informée et se donna de dépit au peintre Béraud, un vrai déménageur. Là-dessus, Robin lui signifia son congé. Alors la scène de nuit sous les fenêtres de Mme Robin, l’interpellant, lui demandant son mari, puis l’empoissonnement et le racommodage, auquel Lorrain a assisté et où elle était charmante en sa pâleur d’empoisonnée et où, au milieu d’un lac de larmes, elle s’engagea vis-à-vis de Robin à n’avoir que des amants qu’elle n’aimerait pas… » »
Plus tard, dans la toute dernière chronique du journal des Goncourt (Edmond va mourir treize jours plus tard): » »Journée passée en tête à tête avec Mirbeau au Clos-Saint-Blaise. Les Robin devaient venir, mais dans le moment, Robin appartient à Liane de Pougy…Montesquiou n’est venu que pour dîner à 7 heures. Nous causons… sur la philosophie avec laquelle Mme Robin accepte la trahison de son mari, lui donnant des conseils comme en donnerait un frère… » » On n’en sait pas beaucoup plus sur leur histoire mis à part que Liane de Pougy racontera dans un roman »Myrhille », l’histoire de son suicide manqué, pour les beaux yeux d’un avocat nommé Robert…
En 1899, Liane de Pougy rencontra l’amour de sa vie, l’écrivain Natalie Clifford Barney. Leur liaison défraya la chronique, mais Natalie Barney n’était pas faite pour un engagement durable et elle ne tarda pas à tromper son amante. Celle-ci raconta cette expérience dans un livre intitulé Idylle saphique (1901), présenté comme un roman, qui fut un grand succès de librairie.
En 1910, Liane de Pougy devient princesse roumaine en épousant Georges Ghika. Celui-ci la quittera au bout de plusieurs années de mariage heureux pour une femme plus jeune. Pour se consoler, la princesse prit plusieurs amantes. Le prince finit par lui revenir, mais leur relation était devenue difficile et chaotique. En 1945, veuve, elle rentre dans le Tiers ordre de Saint Dominique sous le nom de sœur Anne-Marie-Madeleine de la Pénitence jusqu’à sa mort en 1950 à l’âge de 81 ans.
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