Se rapporte à l’Oeuvre des enfants tuberculeux de Touraine, billet adressé à la Supérieure générale des Religieuses de la Providence, de la Pommeraye.
Paroisse Sainte-Radegonde
Diocèse de Tours
Indre-&-Loire
Paris, le 17 Mars 1896
Ma Révérende Mère,
La bonne sœur Anicet vous a expliqué la situation qui nous est faite.
Comme la Mère des Novices vous l’a dit, je compte absolument garder toutes les religieuses qui sont actuellement chez moi.
J’ai maintenant en ma possession les pouvoirs réguliers pour garder les cinq enfants pour lesquels œuvres de l’Adoption etc… versent une pension annuelle. Je garde les quatre enfants renvoyés par le Docteur Chaumier. Nous commencerons donc avec neuf enfants. Les docteurs auront 1 garçon et q.q. filles seulement. Au sauvetage de l’enfance, j’ai longuement entretenu le Directeur de l’œuvre que je veux fonder. Il nous donnera des enfants et en grand nombre. L’œuvre des orphelins de Paris dont s’occupe Monseigneur des Forges et que je viens de visiter, me donnera beaucoup d’enfants. A la fin d’avril, j’en aurai au moins 25 et une pension annuelle pour chacun d’eux.
Je me hâte de vous adresser ces q.q. lignes pour vous dire la situation de mon œuvre et vous répéter que je riens à conserver mes religieuses, au moins les trois que vous connaissez.
Dès lors que le Docteur Chaumier a congédié vos sœurs, vous n’avez pas à vous gêner avec lui. Vous n’avez qu’à lui dire que vous aviez pris l’engagement pour les religieuses qui étaient jusqu’à ce jour au sanatoriumÉtablissement spécialisé dans le traitement de la tubercu… More. Vous pourrez lui en donner d’autres si vous voulez. Il ne pourra pas se plaindre. Et puis je crois qu’il ne tiendra pas à conserver celles que je regarde comme mes religieuses, parce qu’il sait qu’elles me sont dévouées.
Veuillez, Ma Révérende Mère, avec l’expression de ma vive gratitude, agréer l’hommage de mes sentiments respectueux.
H.J. Mousse ++
Ch H. c de Ste R
PS Auprès du directeur du Sauvetage de l’enfance, j’ai rétabli les faits dénaturés par le Docteur Chaumier, à l’égard de la chère Sœur Anicet supérieure, et le directeur n’est plus disposé à confier de nouvelles enfants à ce trop fameux docteur.
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