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Voir par ailleurs Société médicale d’Indre-et-Loire, comité de vaccine et dépôt de vaccin et Vaccin animal de conserve en pulpe glycérinée et Conservation au froid et frigorifiques et Conservation du vaccin à l’état sec et L’institut vaccinal de Tours: le vaccin du Dr Chaumier
Selon E.Warlomont (« »Traité de la vaccine et de la vaccination humaine et animale » » (1883))et bon nombre de ses collègues, « le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More est d’autant plus actif qu’il est employé à une date plus rapprochée de celle de sa naissance. La vaccination de bras-à-bras répond le mieux à cette condition, et il serait à désirer que jamais l’absence d’un anneau n’interrompît la chaîne. Mais il n’en est pas ainsi, et le besoin de réserves pour la réfection des souches, perdues par le défaut de vaccinifères humains immédiats, s’est fait sentir tous les temps. »
Il fallait donc trouver un moyen de conserver le microbe en vie le plus longtemps possible. En effet,« Il n’est pas d’un médiocre intérêt que de pouvoir conserver à la matière vaccinale son activité et sa virulence premières pendant un temps assez long, soit pour l’expédier au loin, soit pour créer des réserves en vue de besoins ultérieurs ou d’éventualités pressantes » (Louis Vaillard, »« Manuel pratique de la vaccination animale » » (1886)). Afin d’avoir des réserves vaccinales et de répandre la vaccination, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More frais se substitua alors aux « conserves de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More et vaccins de conserve ». Quand le bouton vaccinal est arrivé à maturation, deux éléments peuvent être employés:
– la lymphe récupérée par compression de la pustule par une pince. C’est l’élément, selon la plupart des auteurs, le moins riche en particules virulentes.
– la substance solide détachée par le grattage. Celle-ci est plus virulente et donc plus active que la lymphe.
En fonction du type d’élément récolté, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More va être conservé sous des états différents mais aussi par des méthodes diverses et variées.
Le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More commence à se former vers le 4ème jour de l’inoculation et on le recueille ordinairement au 8ème jour quand la vésicule vaccinale est bien développée. Or, ce fluide s’altère facilement par contact avec l’air, la lumière… et il faut donc le conserver de ces influences surtout si son utilisation est tardive. Mais, il est difficile de conserver le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More avec toutes ses propriétés.
La conservation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More liquide, c’est-à-dire de la lymphe vaccinale, est fonction du moment de son utilisation et comprend les procédés suivants:
»’Lancettes »’
Quand le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More frais est inoculé directement ou dans les quelques heures qui suivent sa récolte, il est chargé sur une lancette «prête à l’emploi ». Lors de son utilisation, on la laisse quelques secondes dans la plaie afin de donner au vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More épaissi le temps de se ramollir, de se délayer pour avoir une absorption la plus optimale possible. La lancette peut également être humectée d’eau afin d’accélérer ce processus. « Je crois, dit Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), hâter ce ramollissement en humectant légèrement la pointe de la lancette avec un peu d’eau fraîche, et c’est une attention à laquelle je ne manque jamais ». Mais, si la lancette n’est pas utilisée au-delà de 24 heures, elle s’oxyde et le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More est alors inefficace. Pour éviter ce phénomène, certains auteurs font dorer la pointe de la lancette mais, selon Bousquet, « il serait bien plus simple de lui substituer une aiguille de bois, ou d’ivoire, ou de nacre, ou d’écaille, ou même une plume à écrire taillée en forme de cure-dent ». En effet, ces différents moyens sont très utilisés en Angleterre et semblent plutôt bien conserver le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. Cependant, ces instruments ont tendance à lacérer la peau au lieu de la diviser nettement.
Afin de conserver le fluide vaccinal plus longtemps, d’autres méthodes se substituent aux lancettes.
»’Fils »’
A l’époque de Jenner, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More peut être recueilli et conservé sur des fils. Ces fils son séchés à l’air et sont enfermés dans une lettreÉcrit adressé à quelqu’un pour lui communiquer quelque ch… More. Ils voyagent ainsi par la poste. Selon Jean-Baptiste Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833), « (…) pour les utiliser, il fallait nécessairement vacciner par incision. Cet inconvénient les a fait abandonner ».
»’Plaques de verre à capsules »’
Les plaques de verre à capsules représentent un procédé ancien de conservation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More utilisé par Jenner. Jean-Baptiste Bousquet, dans son « »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833), décrit ces plaques de verre. Ce sont des plaques carrées qui ont six, huit ou dix lignes. On prend deux plaques qu’on pose alternativement sur un bouton vaccinal largement ouvert. Ceci est répété deux à trois fois afin d’obtenir sur ces plaques une quantité suffisante de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. On attend deux, trois minutes que le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More prenne un peu de consistance afin qu’il ne s’étale pas trop. Puis, les deux plaques sont appliquées l’une contre l’autre. En France, elles sont lutées soit avec de la cire blanche soit avec de la cire à cacheter. En Angleterre, on rapproche simplement les plaques et on les enveloppe dans des feuilles d’étain. Jean-Baptiste Bousquet utilise ce dernier procédé car selon lui, « il est plus simple et aussi sûr que beaucoup d’autres plus compliqués ». Si les plaques sont destinées à un très long voyage (traversée des mers…), elles sont mises dans une petite bouteille à large goulot qui est elle-même renfermée dans une plus grande. Entre les deux bouteilles, on interpose un mélange frigorifique de nitrite et de muriate de soude.
Pour utiliser le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More desséché et étalé entre les plaques, il faut les séparer à l’aide de la pointe d’un couteau. Il faut ensuite ramener le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à l’état liquide. Certains l’exposent à la vapeur de l’eau chaude, d’autres (dont Jenner et Bousquet) préfèrent l’eau froide. « Quoique l’eau n’altère pas sensiblement les procédés du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More, il est bon néanmoins d’en user avec discrétion. Pour moi, dit Bousquet, je me contente de plonger la pointe de la lancette dans un verre d’eau ; il n’en faut pas davantage pour humecter, pour ramollir le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More épaissi, et le mettre en état d’être inoculé. » Cependant, ce procédé est sujet à de nombreuses déviances. Ainsi, beaucoup de vaccinateurs ramènent le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à l’état liquide via leur souffle tiède, souffle parfois embaumé d’alcool et de tabac, d’autres préfèrent utiliser leur crachat avec tous les risques de contaminations qu’il existe. Ce manque d’hygiène et d’asepsie sera d’autant plus flagrant quand on commençera à s’attacher à l’importance des doctrines microbiennes.
Selon Bousquet, dans son « »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833), « les plaques de verre ont passé pour le meilleur moyen de conserver le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More tant qu’il n’a pas été question des tubes capillaires ; mais depuis lors elles n’ont que le second rang dans l’esprit de beaucoup de vaccinateurs ». Warlomont, dans son » »Traité de la vaccine et de la vaccination humaine et animale » », met également en évidence les inconvénients de ces plaques de verre. En effet, en appliquant les plaques sur les pustules, pour les charger, il est facile d’entraîner avec le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More du sang. Quand on les rapproche, on peut renfermer de l’air. Le contact de l’air avec le sang et le fluide vaccinal favorise la macération voire la putréfaction du contenu. Si, après quelques jours, quand on sépare les plaques, la matière interposée se trouve à l’état liquide et qu’il s’en dégage une odeur de moisi, ceci est le signe de son entrée en putréfaction. Selon Warlomont, il faut ajouter à ces inconvénients « le mode compliqué de la préparation, du lutage, de l’emballage des plaques de verre, si l’on veut les confier à la poste, et l’on verra que rien ne manque au cortège de leurs imperfections ». L’utilisation de ces plaques de verre est très contestée : « La vaccination pratiquée avec un vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More fourni par un sujet vaccinifère bien choisi, dit M.Fonssagrives ( »Gazette hebdomadaire » du 4 novembre 1837, p.695), vaut cent fois mieux que la vaccination sur plaques, qui, en dehors d’une origine scientifique bien connue et bien constatée, devrait toujours être laissée de côté comme dangereuse et suspecte ».
Selon Warlomont, dans son » »Traité de la vaccine et de la vaccination humaine et animale » », les plaques de verre sont « une grave erreur ». « Quelques personnes, se méprenant sur ce qui se passe réellement dans le liquide vaccinal enfermé entre de telles plaques, pour l’y avoir retrouvé parfois humide encore après plusieurs jours, considèrent celles-ci comme un moyen de conserver le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More liquide. C’est une grave erreur (…). Les plaques de verre, comme moyen de conservation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à l’état liquide, appartiennent au passé et doivent y être reléguées, pour faire place à d’autres récipients plus sûrs et plus pratiques. »
Diverses sortes de tubes se sont ensuite développées afin de conserver le mieux possible le « fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More ». Les tubes les plus fins semblent être les plus estimés.
»’Tubes de M. Giraud »’
En 1803, M.Giraud de Faversham conserve le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à l’état fluide dans des tubes terminés par une ampoule terminale. Il décrit ses tubes dans « Medical and Physical Journal » de mai 1803.
Les tubes de M.Giraud, anciennement utilisés à Edinburgh, font deux et demi à trois pouces de long. Leur longueur et leur ténuité les rendent tout particulièrement sensible à la casse. Ils sont chargés de la façon suivante : l’ampoule ayant été chauffée dans de l’eau chaude ou à la flamme d’une bougie, l’orifice (fig.1a) est appliqué sur la lymphe. Celle-ci rentre peu à peu dans l’orifice du tube tandis que l’ampoule, préalablement chauffée, se refroidit. L’orifice est ensuite scellé hermétiquement à la chaleur de la flamme.
Le docteur George Gregory mentionne les tubes à ampoule terminale de M.Giraud dans « Cyclopoedia of practice medicine », art. «Vaccination » en ces termes : la lymphe vaccinale peut être conservée à l’état liquide dans des petits tubes capillaires ayant une ampoule à l’une des extrémités. Il compare leur forme à celle d’un thermomètre.
Néanmoins, ces tubes sont fragiles et leur utilisation présente certaines difficultés. Il faut soumettre l’ampoule à une chaleur adaptée, température différente pour les tubes et ampoules de tailles diverses. De plus, il ne faut pas les sceller à n’importe quel moment : il faut laisser un espace vide entre l’orifice et le « fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More » afin de ne pas soumettre la lymphe à la chaleur de la flamme et donc de l’altérer. Cette technique est bien connue dans le comté de Feversham, mais personne ne l’a adaptée à la pratique courante : ces tubes, trop fragiles, ont peu été utilisés.
»’Tubes capillaires à renflement médian : tube Bretonneau »’
Les plaques de verre n’étant encore qu’un moyen rudimentaire de conserver le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More, M. Bretonneau indique un procédé pour obtenir du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More en plus grande quantité, sous forme liquide et à l’abri de l’influence atmosphérique. Il substitue alors les tubes capillaires aux plaques de verre.
Soucieux de la conservation et du transport du « fluide vaccin », Pierre-Fidèle Bretonneau employait des tubes capillaires de verre renflés à la partie médiane et à bouts effilés. L’invention de ces tubes, dits « tubes Bretonneau », lui a valu l’attribution d’une médaille en 1906. Ces tubes, mis en présence du liquide vaccinal, se remplissent par capillarité. La lymphe vaccinale de la génisse ayant des propriétés différentes de celle de l’humain (l’enfant est le vaccinifère le plus utilisé), la récolte du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More en tube capillaire diffère donc. En effet, la lymphe vaccinale de la génisse a une plasticité remarquable et une grande tendance à la coagulation. A peine sortie du bouton vaccinal, elle s’épaissit et se fige rapidement en une « gelée fibrineuse ». Incluse dans un tube, elle donne un coagulum. La coagulation de la fibrine est sans inconvénient pour l’utilisation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More in situ mais pose un réel problème pour les tubes en vue d’un emploi ultérieur ou de la conservation. Au contraire, la lymphe vaccinale de l’enfant reste fluide à la sortie du bouton et ne coagule pas dans un tube. Pour la récolte du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More humain, on se sert donc directement des « tubes Bretonneau ». En effet, la lymphe vaccinale humaine ne coagulant pas, ces tubes capillaires sont faciles à vider de leur contenu lors de besoins ultérieurs. On pique la surface du bouton vaccinal et afin de faciliter l’écoulement du liquide, une légère compression est exercée à la base avec une pince (pince Chambon ou à verrou ou hémostatique). Une gouttelette de liquide vaccinal sort alors de l’ouverture. On en approche donc une des extrémités effilées du tube de verre capillaire que l’on tient horizontalement. La gouttelette est absorbée par capillarité et à mesure qu’il s’en forme de nouvelles, on les absorbe de nouveau de façon à remplir le « tube Bretonneau ». Il faut toujours présenter le tube par le même bout. « Sans cela, dit Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), il se ferait un vide au milieu, ou, pour parler plus exactement, l’air retenu entre les deux colonnes de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More ne permettrait pas de l’emplir entièrement et favoriserait la fermentation de ce qui serait entré. » Ces tubes sont enfin scellés, aux deux extrémités, à la lumière (lampe ou bougie)en évitant que la chaleur agisse sur le fluide vaccinal contenu et altère ses propriétés. On approche donc alternativement les deux extrémités de la base de la flamme d’une bougie, par exemple, en commençant par celle où il reste du vide. La chaleur de la bougie fait alors fondre le verre, et la fusion le fait souder. Les bouts du tube sont scellés à la base de la flamme afin de ménager l’action de la chaleur sur le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. « Néanmoins, dit Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), je ne crois pas que l’action passagère de la chaleur en altère les qualités. Je puis affirmer du moins qu’ayant fait chauffer fortement du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à l’extrémité d’une lancette, il m’a parfaitement réussi. Il est vrai que je l’employais immédiatement et que je ne lui laissais pas le temps d’entrer en fermentation ». Cependant, il reste toujours un peu d’air pouvant nuire au vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. Pour une conservation encore plus sûre, les deux bouts du tube capillaire sont lutés avec de la cire à cacheter. Ainsi refermé, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More humanisé se conserve très bien (jusqu’à plusieurs années) et peut être expédié. Afin de le transporter à distance et de le conserver au mieux, les « tubes Bretonneau » sont placés dans des tuyaux de plume remplis de charbon en poudre, de son ou même de sciure de bois. Ces tuyaux sont scellés avec de la cire à cacheter. Pour les voyages encore plus lointains, les tubes capillaires sont renfermés dans des boîtes en fer blanc pleines de coton ou de charbon en poudre, préservant ainsi les tubes de la chaleur. Ces tubes peuvent aussi être plongés dans un flacon d’huile, substance difficilement altérable à l’air et donc exerçant un effet protecteur du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More.
En ce qui concerne la récolte du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More animal, les tubes capillaires ne sont pas directement utilisables et ne peuvent donc être employés pour recueillir le liquide à même la pustule. Certes, le remplissage est facile mais ils se vident difficilement voire pas du tout du fait de la coagulation de la fibrine. Le tube est alors hors d’usage. Afin de remédier à cela et de récolter du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More animal en vue de le conserver, il faut pratiquer une défibrination avant de remplir les tubes capillaires. Ainsi, on utilise un tube cylindrique, long de six à huit centimètres, large de deux millimètres, dont les extrémités sont effilées sans être toutefois capillaires. L’une des extrémités est plongée dans le liquide à recueillir dont l’écoulement est facilité par compression avec une pince. Le liquide pénètre plus facilement si on a écarté avec une aiguille la couche fibrineuse se formant dans la lymphe et si le tube est en position déclive favorisant l’aspiration par l’action de la pesanteur. Il arrive que la fibrine coagule au cours du remplissage: le liquide cesse alors de pénétrer dans le tube. On utilise donc un crin de cheval qu’on introduit dans le tube afin de repousser le coagulum vers la partie large du réservoir ou le crin peut aussi l’entraîner avec lui quand on le retire. Huit à dix minutes sont nécessaires pour remplir ces tubes non capillaires. Une fois le tube collecteur rempli, après une à deux heures de repos, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More contient une partie liquide et une partie solide fibrineuse: un coagulum (fibrine coagulée et souvent mélangée avec des débris épithéliaux et des globules sanguins)flotte alors au milieu d’une lymphe claire et limpide. Le tube collecteur est ensuite vidé dans un verre de montre et on sépare alors, à l’aide d’une aiguille, le coagulum de la lymphe. On obtient ainsi un vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More fluide privé de ses principes coagulants. On peut donc plonger une des extrémités du tube capillaire Bretonneau dans la partie liquide. Enfin, de même que pour le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More liquide humain, ces tubes sont scellés et conservés au frais et à l’abri de la lumière.
Selon Louis Vaillard, dans »« Manuel pratique de la vaccination animale » » (1886), « La lymphe préparée de la sorte ne possède pas théoriquement toute la valeur de celle que l’on recueille à la surface même de la pustule, car la fibrine, en se coagulant, a retenu une proportion notable d’éléments virulents. Son efficacité toutefois ne saurait être mise en doute. Employé dans de bonnes conditions, c’est-à-dire peu de temps après la récolte, ce liquide donne des résultats tout aussi certains et aussi satisfaisants que la lymphe directement empruntée à la pustule. » Cependant, la lymphe vaccinale a une durée de conservation limitée. En effet, « au bout de quinze à vingt jours, l’activité du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More en tube commence à décroître, devient incertaine et fréquemment disparaît après quatre ou six semaines. » »(« Manuel pratique de la vaccination animale » » (1886), L. Vaillard). Les résultats sont ensuite aléatoires sur les enfants. Cependant, il semble en être autrement si on utilise cette lymphe vaccinale chez la génisse. En effet, selon Ciaudo, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More en tube conserve encore son efficacité après quatre et même six mois quand on l’ensemence sur ces animaux.
Quand on veut utiliser le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More conservé dans ces « tubes Bretonneau » il faut couper le verre au-dessous de la cire aux deux extrémités du tube, ce qui est beaucoup plus facile que de les déboucher. On adapte alors l’un des bouts de ce tube capillaire dans l’extrémité d’un autre dont le diamètre permet de le recevoir (certains auteurs l’adaptent aussi sur un chalumeau de verre ou un tuyau de paille). Ce dernier sert en fait d’allonge afin de souffler le fluide vaccinal sur une plaque de verre, où on le reprend avec la lancette pour l’inoculer. Il est recommandé de souffler doucement pour ne pas vider complètement le tube, et « cela parce qu’on s’est imaginé, dit Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), qu’il y a de certaines haleines qui sont mortelles pour le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More ; c’est ce qu’on a dit des ivrognes, mais je crois que c’est pure théorie. »
Cependant, il n’est pas facile de remplir convenablement de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More les tubes capillaires. « Comme le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More est très visqueux, dit Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), il arrive assez souvent qu’il se fige, et l’opération s’arrête tout à coup. Il faut alors casser la pointe du tube, extraire avec les doigts la portion de virus épaissi et recommencer » L’opération de remplissage est donc refaite et ce jusqu’à ce que le tube capillaire soit plein.
L’utilisation de ces tubes a ensuite été perfectionnée. Frappé par les difficultés de remplissage du tube capillaire, M.Pourcelot a proposé d’atténuer la viscosité du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More en y ajoutant un peu d’eau. Selon lui, cette addition ne porte aucune atteinte aux propriétés du fluide vaccinal. De même, le chimiste Melsens améliore le remplissage en absorbant une petite quantité d’eau qui, vaporisée au moment de la soudure, réalise une conserve.
Parfois, même dans les tubes les mieux clos, le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More a tendance à se putréfier. Pour remédier à cela, Warlomont l’additionne d’une très petite quantité de glycérineSubstance liquide […] miscible à l’eau ou à l’alcool, […. More. On en verse une goutte ou deux dans le verre de montre où l’on opère la séparation des caillots et de la lymphe avant l’emplissage des tubes. Une substance antiseptique, telle que une solution d’acide salicylique à un tiers pour cent, d’acide phénique de un à trois pour cent ou encore d’acide borique à trois pour cent, peut être aussi ajoutée à la lymphe vaccinale. R.Pott a, en effet, démontré que le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More mélangé en parties égales avec ces substances perd moins ses qualités. Cependant, quand le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More est ainsi dilué, il faut l’introduire en plus grande quantité pour avoir une bonne efficacité.
Le docteur Edouard Müller, directeur de l’établissement des vaccinations à Berlin, remplit les tubes avec du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More dilué au cinquième et même au dixième dans la glycérineSubstance liquide […] miscible à l’eau ou à l’alcool, […. More aqueuse. Il met dans un verre de montre un mélange de glycérineSubstance liquide […] miscible à l’eau ou à l’alcool, […. More très pure, ne contenant pas d’acide chlorhydrique, et d’eau distillée, à parties égales. Puis, on y rajoute la lymphe vaccinale extraite des pustules. L’eau distillée a pour but de rendre la solution plus fluide et d’en faciliter l’introduction dans de petits tubes. Le fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More ne se dissolvant pas facilement dans la glycérineSubstance liquide […] miscible à l’eau ou à l’alcool, […. More, Edouard Müller facilite, avant de l’employer, sa diffusion à l’aide d’un pinceau. Warlomont emploie le même procédé, mais avec une liqueur plus concentrée, composée de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More et de glycérineSubstance liquide […] miscible à l’eau ou à l’alcool, […. More aqueuse en parties égales. Selon lui, « la confiance dans la proportion des succès devra toujours être en raison de la quantité de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More pur dissoute dans le mélange ».
Afin d’éviter l’altération du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à la chaleur lors de la fermeture des tubes, Chambon utilise un autre procédé. Il ferme les tubes à froid en enfonçant ses deux extrémités dans de petites bougies préparées en fondant ensemble trois parties de paraffine et une de suif. Selon lui, l’occlusion est satisfaisante mais pour lui donner plus de solidité, il plonge les deux extrémités dans une solution de caoutchouc et d’éther, appelée, dans le commerce, « capsulage artificiel ».
»’Tubes pneumatiques de Fiard »’
M. Fiard a employé, dès 1828, des tubes dont le diamètre est de un demi-millimètre environ et dont la longueur est de deux pouces. Ils ont une extrémité ouverte et effilée, l’autre constituant une petite ampoule close. Pour s’en servir, il faut tout d’abord raréfier l’air contenu dans l’ampoule, soit avec les doigts, soit avec la bouche. La chaleur de la main ou de la bouche dilate alors l’air de l’ampoule; le bout effilé est ensuite placé sur la pustule dans la lymphe vaccinale. La main est ensuite retirée. L’air contenu dans l’ampoule reprend son volume normal ce qui entraîne, rapidement et abondamment, dans le tube, une quantité suffisante de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. L’inconvénient majeur de cette technique est la grande quantité d’air contenu dans le tube. La manière de sceller le tube de Fiard est la même que pour les tubes capillaires : les deux extrémités du tube sont scellées à la chaleur. La façon de le vider est, par contre, beaucoup plus simple. Contrairement aux tubes Bretonneau, il n’y a pas besoin d’ « allonge » (autre tube capillaire ou tuyau de paille ou chalumeau) afin de souffler le fluide vaccinal. « Cassez la pointe, dit Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), et réchauffez l’ampoule, vous verrez bientôt le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More circuler et s’échapper de sa prison par le seul effet de la dilatation de l’air ». La sensibilité du tube de Fiard dépend de sa finesse et de la grosseur de l’ampoule close. M.Fiard ne fait pas de différence entre son tube et les tubes capillaires pour la conservation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More, tant il est persuadé que la fermentation est égale des deux côtés. Il préfère alors de beaucoup son tube du fait de sa commodité, de sa facilité d’utilisation notamment pour le vider.
»’Tubes préconisés par le docteur Husband »’
Le docteur William Husband, dans son article «Exposition of a method of preserving vaccine lymph fluid and active; with hints for the more efficient performance of public vaccination” (1860), décrit donc les tubes dont il se sert pour conserver le fluide vaccinal. En 1846, William Husband a fait quelques expériences avec d’anciennes méthodes dans l’espoir de trouver un meilleur moyen pour conserver le fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. Il réadapte alors au cours du printemps/été 1847 certains tubes existants : il diminue leur calibre et se débarrasse de l’ampoule terminale. Il obtient alors, selon lui, un « vrai » tube capillaire d’environ 3 pouces de long. C’est un simple tube cylindrique, ouvert aux deux bouts. Il est d’une ténuité telle qu’il peut être facilement scellé à la flamme d’une bougie. Ce tube est également assez large pour contenir autant de lymphe nécessaire pour une vaccination. Il est, de plus, assez résistant pour supporter toutes les manipulations. Cependant, du fait de leurs parois épaisses, ces tubes cylindriques nécessitent une exposition prolongée du verre à la flamme pour permettre la fusion des extrémités. Ceci est préjudiciable à la vie du germe et peut alors altérer le fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. Les tubes à renflement médian de Bretonneau présentent, quant à eux, l’avantage de se fermer plus facilement à la chaleur, vu la finesse de leurs bouts effilés.
»’Tubes thermométriformes »’
Conçus par le Dr Perron, avantage dans la conservation et la mise hermétique des lymphes vaccinales. Les tubes ressemblent à des thermomètres, ils sont stérilisés par la chaleur. La lymphe est aspirée par capillarité puis le tube scellé à l’aide d’une lampe à gaz ou à alcool (ne permettant pas par la forme du tube, l’entrée d’air). Ensuite on place les tubes dans une eau à 27°C entraînant une dilatation de l’extrémité du tube et une montée par capillarité de la liqueur vaccinale. La colonne liquide redescend ensuite dans une boule grâce au refroidissement rendant l’intérieur du tube ainsi hermétique.
»’Tubes de Walter Howard Chandler »’
Walter Howard Chandler, de Toronto (Canada), a, lui aussi, contribué à l’invention de tubes pour contenir, transporter et conserver le fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More : il parle de « »vaccine-tube » ». La date d’invention de ces tubes n’est pas connue avec exactitude mais ils semblent déjà être utilisés en 1903. En effet, Walter Howard Chandler les décrit dans un article « United States Patent Office » : Vaccine-tube, le 20 octobre 1903.
Ce sont des tubes de verre aseptiques comprenant un réceptacle afin de contenir à la fois le « fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More » et le scarificateur. Le fait d’insérer le scarificateur avec la lymphe vaccinale et de sceller les tubes hermétiquement permet qu’il y ait moins d’air introduit dans ce tube comparé aux autres. Ceci empêche ainsi la détérioration du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More par les germes et les particules atmosphériques.
»’Croûtes »’
Selon Bousquet (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), « entre tous les moyens de conservation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More les croûtes vaccinales sont certainement le plus simple et le plus naturel ; malheureusement elles ne sont pas le plus fidèle. Cela se conçoit d’après ce que nous avons dit de la dégradation du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More à mesure que la pustule avance ». Des observations ont prouvé que les croûtes, succédant aux boutons, ne « sont bonnes à rien » comme dit Bousquet. Il faut récupérer les croûtes vaccinales quelques jours avant qu’elles ne tombent d’elles-mêmes. Le plus souvent, on les renferme, ensuite, dans une boîte ou dans un flacon plein de son ou de toute autre poudre sèche. Un pharmacien Celui, celle qui est titulaire du diplôme d’État déliv… More a proposé de dorer ces croûtes vaccinales de quelques couches de blanc d’œuf et de baume de commandeur, sorte de vernis avec lequel il prétend les protéger du contact de l’air et de ses impuretés. Les croûtes vaccinales doivent conserver la forme primitive de la pustule : elles sont brunes et demi-transparentes. Au moment de les employer, on enlève le centre de la croûte vaccinale (certains pensant que ce centre ne contient que de la matière purulente desséchée) et l’on pulvérise le reste. On rajoute quelques gouttes d’eau fraîche de façon à obtenir une sorte de pâte puis, on l’inocule. Selon Bousquet, « encore une fois ce moyen n’est pas très sûr ; mais comme il est la seule ressource de ceux qui ont négligé de se pourvoir en temps opportun, il est bon de le connaître ».
»’Morceaux de sucres et « sirop de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More » »’
Désireux de trouver d’autres meilleurs moyens de conserver le fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More, Bousquet fit part de ses envies à M.Robinet. «Je cherchais dans mon esprit, dit-il (« »Traité de la vaccine et des éruptions varioleuses ou varioliformes » » (1833)), un moyen de conserver le vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More plus parfait que ceux qui nous sont connus, lorsque je rencontrai par hasard M.Robinet ; je lui fis part de ce qui m’occupait en le priant d’y penser de son côté ». Ils eurent donc l’idée d’imprégner de fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More des morceaux de sucre taillés en forme de coin. Le sucre étant un très bon condiment et de plus, facilement assimilable, « il me paraissait, dit Bousquet, réunir les conditions les plus essentielles à l’usage auquel on voulait l’employer. » A la façon d’un sucre s’imbibant de café, Bousquet et Robinet l’imbibent de fluide vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More. Lors de l’emploi, quelques grains de ce sucre sont détachés et sont réduits en poudre. Puis, Bousquet ajoute quelques gouttes d’eau pour les délayer et ce « sirop de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More » est ensuite inoculé. Or, ce procédé n’aboutit à aucun résultat. « Je n’obtins rien, dit Bousquet, Je renouvelai plusieurs fois la même inoculation, et toujours rien. Depuis lors, j’ai rompu la suite de mes expériences (…) ».
Mais, ces différents procédés de conserve étaient encore trop rudimentaires et donnèrent des résultats aléatoires et peu de résultats satisfaisants. Il fallait encore trouver un moyen de conserver plus longtemps tout en empêchant la putréfaction du vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More et en maintenant son efficacité intacte. L’ajout de la glycérineSubstance liquide […] miscible à l’eau ou à l’alcool, […. More aux plaques de verre et aux tubes marque un pas dans le développement des conserves vaccinales de part son action antiputricide et conservatrice et va permettre alors d’aboutir à une forme particulière de vaccinSubstance préparée en laboratoire à partir de microorgani… More de conserve : la pulpe glycérinée.
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