Se rapporte à l’Oeuvre des enfants tuberculeux de Touraine, billet adressé à la Supérieure générale des Religieuses de la Providence, de la Pommeraye.
Tours, le 11 Janvier 1892
J.M.J. ( »Jésus, Marie, Joseph »)
Ma Révérende Mère,
Monsieur Chaumier me charge de vous demander si vous ne voyez pas d’inconvénient à ce que nous prenions au dispensaire une vieille demoiselle qui est souffrante. Les soins qu’il faut lui donner consistent à l’électriser tous les jours.
Il faudrait la loger, la nourrir sans doute faire sa chambre. C’est je crois une malade un peu à manie. Elle le moyen, et peut très bien nous payer.
Aux Dames Blanches, on lui demande quatre francs par jour quelque chose de plus je ne sais pas au juste. Je crois bien que nous ne pourrions pas la prendre à moins de quatre francs.
Ma Révérende Mère, nous ferons ce que vous nous direz. On doit venir le 12 janvier nous demander si nous pouvons prendre cette personne.
Le lit que nous avons à lui offrir n’a pas de rideaux. Si vous acceptez, et que cette demoiselle paye quatre francs, est-ce qu’il faudra en acheter ou bien lui donner un de nos lits. Elle ne restera peut-être que quinze jours ou un mois, on ne sait pas au juste.
Monsieur le Docteur m’a aussi dit d’expliquer à ma Révérende Mère qu’il pourrait bien louer toute la maison et prendre une dizaine de pensionnaires comme je crois vous l’avoir déjà dit et que nos sœurs des environs nous enverraient des malades qu’il soignerait ici.
Il dit qu’il y aurait de l’avantage pour la communauté ; je vois cela de loin, et monsieur a l’air de le voir de près.
Comme cette malade doit se présenter ces jours-ci, il aimerait à savoir votre avi (sic) et moi, je désire savoir ce que je pourrai répondre à cette personne pour ne pas la faire attendre trop longtemps. Est-ce qu’il faudrait la faire manger avec nous ou s’il faudra la servir dans sa chambre.
Ma Révérende Mère, nous pourrions ôter un de nos lits avec les rideaux et le mettre dans l’autre chambre, pour n’avoir pas la peine d’en acheter.
Daignez agréer,
Ma Révérende Mère,
Le profond respect de vos filles en N. S. ( »Notre Seigneur »)
Sr M. Ste Hildegarde
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