Lettre d’Edmond Chaumier du 2 janvier 1892

Se rapporte à l’Oeuvre des enfants tuberculeux de Touraine, billet adressé à la Supérieure générale des Religieuses de la Providence, de la Pommeraye.

Tours, le 9 janvier 1892

Madame la Supérieure Générale,

Je ne vous ai pas donné la réponse du comité de l’œuvre des enfants tuberculeux, au sujet de la demande que j’ai faite d’installer vos sœurs dans le Sanatorium de l’œuvre, parce qu’il n’y a rien de décidé. Le plus pressé, la maison, nous ne l’avons pas encore. Nous avons failli louer plusieurs fois. Il y a peut-être un mois tout était décidé, le jour était pris : la propriétaire meurt subitement. Nous n’avons réellement pas eu de chance ; mais avec l’aide de Dieu nous réussirons.

En attendant, je cherche tous les moyens possibles pour grossir le capital de l’œuvre.

Au commencement de (3-4 mots en haut de photocopie, illisibles) je partais pour passer une quinzaine de jours à Paris, j’ai reçu une demande de secours pour une maison d’orphelins. La lettre était envoyée par la religieuse de l’établissement et contenait une enveloppe timbrée, à son adresse. Ce procédé m’a paru superbe et j’ai pensé à l’employer pour l’œuvre des enfants tuberculeux. Je viens vous demander de permettre à Sœur Ste Hildegarde de signer des lettres semblables à celle que je vous envoie. Je joindrai une enveloppe timbrée, à son adresse et un prospectus de l’œuvre. On ne pourra pas s’empêcher d’envoyer quelque chose. J’enverrai d’abord une cinquantaine de lettres et si nous avons du succès on pourra continuer, car on ne saurait trop multiplier les procédés pour arriver à faire le bien.

Veuillez croire, Madame la Supérieure générale, à tout mon respect.

Dr. Ed Chaumier

Est jointe une petite lettre où est écrit en haut, en diagonale : L’enveloppe porte la suscription « Madame la supérieure des religieuses de la Providence au dispensaire d’enfants, 10 rue des acacias à Tours », et avec le texte ci-après :

S’il vous plaît, une aumône, si petite soit-elle, un bon-poste, quelques timbres, pour les petits poitrinaires.

La plus petite offrande sera la bienvenue et nous permettra de sauver de pauvres petits enfants, qui joindront leurs prières aux nôtres pour vous et vos enfants.

La Supérieure des Religieuses
de la Providence

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